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Petites cause, grands effets ?

Publié le 25/06/2004

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Introduction. — L'homme ne se contente pas de connaître 'es faits : il veut les comprendre et il les comprend en déterminant leurs causes. Mais parfois il constate une telle disproportion entre l'antécédent reconnu comme cause et le fait à expliquer qu'on ne peut pas s'empêcher, à la réflexion, de marquer une certaine surprise. Le vulgaire, il est vrai, s'habitue vite à ce contraste : « petites causes, grands effets «, se contente-t-il de remarquer d'un ton sentencieux. Mais le savant et le philosophe sont plus difficiles à satisfaire : cette formule les heurte et il ne semble pas qu'ils puissent l'accepter au sens que lui donne le vulgaire. C'est à déterminer en quel sens on peut légitimement dire : « petites causes, grands effets « que sont consacrées ces lignes. I. — LES FAITS Ils sont innombrables, dans tous les domaines, les exemples d'événements minimes entraînant des conséquences très importantes. Dans le monde physique, nous sommes fréquemment témoins de graves sinistres provoqués par une négligence insignifiante, de transformations que déclenche la simple pression d'un bouton : une allumette qu'un fumeur jette enflammée est souvent à l'origine d'incendie qui dévorent des centaines ou des milliers d'hectares ; c'est en relevant ou en abaissant une manette qu'un agent de l'Électricité de France plonge son secteur dans l'obscurité, arrête moteurs et appareils de chauffage ou, au contraire, redonne lumière, force et chaleur.

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