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Peur et Liberté

Publié le 12/09/2011

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La liberté est une tâche, une responsabilité considérable. En effet comme le disait Sartre « nous sommes seuls et sans excuse «. En effet décider d’être libre, c’est décider de se porter garant pour tous ses choix et toutes ses actions. Les excuses telles que « Je ne sais pas ce qui m’a pris « ou encore « Je n’étais plus moi-même « sont à proscrire. De plus, choisir c’est renoncer, la liberté s’accompagne donc de sacrifices, choisir entre le bien et le mal, la lâcheté et le courage ou encore l’aventure ou le confort. Par exemple lorsque nous parlons de la majorité nous pensons à la fin de l’autorité parentale, des contraintes du lycée, des horaires imposés nous nous disons enfin à nous la liberté. 

« général.

Même si la vision de Sartre peut paraitre un peu extrême il est vrai que l’homme doit pouvoir être fier de cequ’il a fait de la liberté, de celui qu’il est.

Et cela l’effraye il ne sait pas comment il doit être.

Bien sur l’éducation qu’ila reçu lui inculque des bases mais toute cette liberté de création de sa manière de penser, de s’habiller, de faire lemal ou le bien le dépasse.

De plus avec l’avènement de la science l’homme prend conscience qu’il serait désormaiscapable de donner par lui-même un sens individuel à son existence, de s’élever socialement et culturellement, dedépasser les contraintes de temps, d’espace, de vaincre la maladie.

Mais cela ne se fait pas sans risque.Raskolnikov, le héros de Crimes et Châtiments décide de passer outre, le « tu ne tueras point » pour l’argument « lafin justifie les moyens ».

Ainsi, si exercer pleinement sa liberté, c’est définir soit même les frontières du bien et dumal, comment se protéger contre l’arbitraire dans un monde ou « l’homme est un loup pour l’homme » (Hobbs,Léviathan).Le 20ème siècle est la scène de conflits mondiaux, de massacres organisés, voit la naissance des totalitarismes,l’invention de la bombe atomique, l’utilisation déraisonnée des ressources naturelles et le développement d’unepollution sans précédent… La liberté a subi une puissante dénaturation et finalement on peut penser qu’au fond « onaurait mieux fait d’avoir peur ».Parallèlement, les développements du progrès scientifique et médical, les préoccupations environnementales, lavolonté de créer un monde de paix, de rétablir l’ordre mondial, peuvent nous laisser espérer la formation d’un mondevertueux, capable de concilier liberté et conscience, intérêt général et particulier.

Nous nous rendons compte qu’àmesure que l’homme fait des progrès il commet des erreurs de plus en plus graves comme si les pièges tendus par laliberté devenaient de plus en plus difficile à détourner.Mais l’Homme a-t-il seulement le choix s’il veut être plus qu’un animal doué de langage ? Le concept de liberté n’aurait pas de sens en dehors de l’humanité.

En effet est ce que nous nous posons laquestion de savoir si une pierre ou un arbre est libre ? Ils sont c’est tout, ils n’ont qu’un profil d’objet.

De mêmel’animal ne réfléchit pas à fondre sur sa proie ou non, à vivre en meute ou seul.

Il n’est pas question de volonté maisd’instinct.

L’homme quant à lui est soumis à une certaine forme d’animalité par ses pulsions, par le temps qui passe,par la mort ; toutes ces notions qui le dépassent.

Mais ce qui fait de lui un être si particulier, c’est sa capacité àcultiver librement son jardin intérieur, de passer outre le monde qui l’entoure pour pouvoir dépasser ce qu’il est auprofit de ce qu’il voudrait être.L’imagination humaine et sa capacité à mettre au point des principes dont lui seul décide lui permettent d’acquérirune liberté de pensée quasiment infinie.

Cette liberté lui permettra d’accéder au bonheur.

En effet il pourra par unediscipline de jugement ne plus craindre le monde en en ayant une bonne représentation.

Epictète disait dans cesens « Ce qui trouble les hommes ne sont pas les choses mais les représentations qu’ils en ont ».

L’amour etl’empathie sont aussi la preuve d’une liberté radicale et courageuse qui bien sur encourt la prise de risque mais peutmener droit au bonheur.

Pour se libérer des préjugés, de la vanité, du désir l’homme devra suivre un chemin ardumais c’est la condition sine qua non pour atteindre l’ultime liberté celle qui permettrait à l’homme de se détacher deses instincts et de son égoïsme pour laisser s’exprimer ce qu’il y a de meilleur en lui.L’œuvre d’art incarne cette idée de liberté courageuse, universelle, détaché des éléments extérieurs, du contextehistorique, des règles de bienséance.

En effet à l’écoute des 4 saisons de Vivaldi ou à la contemplation de la Valsede Camille Claudel, on ne peut imaginer qu’un esprit servile puisse être l’auteur de telle preuve de liberté.

De plus ils’est mesuré à l’infinité de la liberté, à l’angoisse de la feuille blanche.

De même un religieux qui décide de consacrersa vie à Dieu à l’aimer sans preuve de l’existence divine qui finalement arrive à faire passer le salut des autres avantle sien n’est il pas une preuve vivante de liberté, de prise de risque. Pour répondre à notre interrogation initiale à savoir peut-on avoir peur de la liberté ? Nous répondrons aprèsl’analyse que bien sur nous pouvons craindre la liberté par son caractère infini, les nombreuses responsabilités qu’ellenous impose et le mauvais usage qui peut en être fait.

Mais la liberté n’est pas à craindre, elle est à exploiter pourdonner une valeur à notre existence, pour éviter de n’être que des spectateurs de notre vie, baladés par unquotidien dont nous ne déciderions plus.

La liberté doit être notre guide pour nous construire, pour trouver qui noussommes indépendamment du monde qui nous entoure.. »

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