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PEUT-IL EXISTER UNE MORALE UNIVERSELLE ?

Publié le 05/10/2012

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morale

Dans son  traité de science politique, GEORGES BURDEAU écrivain français avance : « Pas de société sans règles, pas de règles sans pouvoir «. Autrement dit, il apparait en partie à travers cette assertion que  la morale définie comme un ensemble de règles de conduite relatives au bien et au mal constitue un maillon essentiel sans lequel une société ne saurait exister. Dès lors l’on pourrait se demander s’il existe une morale universelle ? Autrement dit peut on concevoir une société sans morale ?

 

Certes, s’il existe des valeurs sur auxquelles l’humanité se retrouve,  il n’en demeure pas moins cependant que les normes sociales varient peuple à un autre. Dès lors, il se pose en s’opposant à la morale objective une morale subjective.

Ainsi, au cours de notre démonstration il conviendra de s’interroger sur les questions suivantes :

- Dans quelle mesure peut-on admettre une morale universelle ?

morale

« En somme, il est possible de concevoir l’existence d’une morale universelle en ce sens que la morale est objective et qu’il existe des valeurs communes à tous les individus.

Cependant, une telle hypothèse peut connaitre des limites ; La morale serait à cet égard relative Une morale universelle est difficilement concevable.

EN effet, la morale est subjective ; Elle est une morale de conscience .

La connaissance du bien et du mal résulte dès lors d’un sentiment qui est inné.

Cette conception de la morale est défendue par JEAN JACQUES ROUSSEAU.

Selon l’auteur du discours sur les arts et les lettres, il existe un princi pe inné de justice et de vertu, la pitié ; C’est un sentiment naturel que ROUSSEAU appelle conscience : « nous sentons avant de connaitre ».Cette morale naturelle on peut le constater pose problème dans la mesure où nous n’éprouvons pas les mêmes sentiment s devant les mêmes faits.

D’ailleurs, la pitié ne conduit nécessairement pas à faire un acte de bonté.

On voit donc que l’idée que nous faisons de ce qui est mal et de ce qui est bien dépend en grande partie d’ appréciations subjectives de jugements de vale urs qui demeurent relatifs.

C’ est là tout le problème que peut poser la conscience qui nous dicte notre jugement moral.

C’est en ce sens de la citation de PASCAL selon laquelle, « verite en deca des pyrènes , erreur au delà » Tel est également le sens donn é par l’approche relativiste dont le père est PROTOGORAS.

Selon lui, « l’homm e est à la mesure de toute chose » .

Transposé dans le champ de la morale, une vérité morale ne saurait exister car tout énoncé sur ce qui est bien ou ce qui est mal relève de la s ubjectivité.

La morale ne serait qu’une affaire d’opinion parce que tout jugement moral sera invariablement et exclusivement tributaire de la culture dont il est issu.

Dès lors, il n’existe pas de valeurs universelles sur lesquelles nous pouvons nous retro uver.

Chaque peuple se donne en effet des règles de bonne conduite.

La morale est donc située.

En résumé, on peut envisager une morale relative, en ce sens que c’est une morale située et que l’acte moral relève d’un jugement personnel.

Toutefois on pourrait se demander quelles solutions pour promouvoir une morale universelle ? Pour une morale universelle, il faut entre autres : -mettre en valeur l’ éducation à la citoyenneté, les droits de l’homme Promouvoir le dialogue des cultures, le consensus -renforcer la paix dans le monde etc.

En somme, il apparait qu’à la lumière de notre analyse qu’il est possible de parler d’une morale universelle.

En effet, la morale est régie par le droit positif que les individus sont tenus de respecter ; Il s’agit ainsi d’un im pératif catégorique .Aussi on note l’uniformisation de certaines valeurs au tour desquelles les individus peuvent se retrouver.

Cependant cette mondialisation des valeurs est loin d’être effectif en ce sens que la morale est située .en conséquence, chaque société dispose des règles de conduite qui lui sont spécifiques .De même, l’acte moral dépend de l’appréciation qu’en a faite l’individu .

Toutefois, il est possible d’œuvrer pour une morale commune à l’humanité.. »

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