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Peut-il y avoir une liberté sans intelligence ?

Publié le 26/02/2004

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  [Une démocratie peut rester une société libre même si les citoyens n'exercent plus leur esprit critique - ils suffit qu'ils se rallient à l'opinion de la majorité et aux décisions du gouvernement.] On peut être libre et ne pas réfléchir Tocqueville, dans De la démocratie en Amérique, classique de la pensée politique, évoque le problème du paternalisme. L'État paternaliste est un État qui, tel un père à l'endroit de ses enfants, oeuvre au bonheur du peuple. Il devance les désirs et assure les besoins de ce dernier. Dans cet État Providence, l'individu n'a aucun besoin de développer son intelligence. Le gouvernement veillant à ses intérêts, il ne lui est pas utile de lutter, de défendre des idées ou de développer son esprit critique. La passivité n'abolit pas la liberté Le citoyen dans l'État paternaliste est libre. Et même s'il ne fait pas usage de sa liberté, celle-ci existe. On peut donc parler ici de liberté sans intelligence. Tocqueville n'est toutefois pas un partisan de l'État paternaliste.

L'intelligence n'est pas la condition de la liberté. L'évolution des démocraties, par exemple, montre qu'un peuple peut être libre, au moins virtuellement, sans avoir à développer ses facultés de penser. TOUTEFOIS, la liberté n'est jamais acquise: chacun doit toujours la défendre en faisant usage de son intelligence. Sans cela, la liberté n'existe pas, ou bien alors elle est dangereusement menacée. Un peuple sans esprit ruine l'essence même de la démocratie.

« Le point de vue de Tocqueville et celui selon lequel l'intelligence est le fondement de la liberté ne s'opposentqu'en apparence.

Ce que veut dire Tocqueville, c'est qu'une nation peut sombrer dans le despotisme sans queles signes extérieurs de la liberté ne disparaissent.

En effet, un État peut, tout en garantissant les libertés, ledroit de vote, etc., faire en sorte que le peuple n'en fasse pas un usage réel.

Pour atteindre ce but, le pouvoiren place maintient le peuple dans un état d'ignorance et de passivité.

La liberté n'est plus alors qu'unepseudoliberté.

Dans un tel cas de figure, le peuple est semblable à un prisonnier qui, parce qu'il ignore cequ'est la liberté, ne cherche pas à sortir de sa cellule.

Au contraire, la liberté réelle, celle qui fait vivre ladémocratie, découle d'un exercice constant de l'intelligence.. »

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