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Peut-on accorder toute confiance au témoignage spontané de notre conscience morale ?

Publié le 22/06/2009

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conscience

C'est un fait d'expérience qu'il existe en chacun de nous une puissance judicielle qui entend statuer sur la valeur morale de nos actions et de celles de nos semblables. Elle peut s'exercer avant l'acte comme législateur et guide, et après l'acte comme juge, rémunérateur ou bourreau. Elle s'exerce aussi soit de façon réfléchie, après mûre délibération, soit le plus souvent avec spontanéité prime-sautière et vraiment impressionnante. Ce dernier caractère nous amène tout naturellement à poser la question de valeur pour ce « dictamen « spontané et comme intuitif de notre conscience morale. En face de ce témoignage jaillissant spontanément de notre sens moral, quelles peuvent être les attitudes diverses — et quel parti nous suggère un examen pondéré de la question ? I. — Deux attitudes extrêmes. Il est facile de le soupçonner, l'existence de deux attitudes diamétralement opposées apparaissent aux extrêmes : l'une accordant, l'autre déniant toute confiance à cette voix intime, lorsqu'elle s'exerce sans recourir aux distinctions plus savantes de la science morale.

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