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Peut-on affranchir le travail de toute servitude ?

Publié le 03/03/2004

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travail
 [Par définition, tout travail comporte des contraintes dont on ne peut se libérer. Le travail, par définition, est accompli par nécessité. Même le travail le plus agréable suppose des contraintes, sans quoi on ne pourrait plus parler de travail. Il est rare que l'on travaille librement en suivant ses seuls désirs.] Le travail est une nécessité Le travail est par définition une contrainte. Sinon, il serait un hobby ou un passe-temps. En effet, on ne travaille pas par plaisir ou par choix, mais par nécessité. De même que les hommes préhistoriques travaillaient pour se nourrir et se protéger de la nature, de même aujourd'hui nous travaillons pour payer notre loyer, notre voiture, faire nos courses, etc. Il n'y a pas de travail sans servitude Même le travail que nous faisons par vocation comporte des contraintes. L'artiste doit faire de la promotion pour vendre ses oeuvres ou répondre à des commandes.
Le travail consenti est source de réalisation et d'épanouissement de soi. Voulu et sans contrainte, le travail peut s'affranchir de toute servitude. Mais, le propre du travail n'est-il pas d'être forcé ? Le travail est toujours une nécessité, rarement un plaisir. Un travail sans servitude deviendrait... un loisir !

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« Il n'y a pas de travail sans servitudeMême le travail que nous faisons par vocation comporte des contraintes.

L'artiste doit faire de la promotionpour vendre ses oeuvres ou répondre à des commandes.

Le médecin doit soigner une foule de petits maux,être disponible en cas d'urgence.

L'enseignant doit corriger des copies.

Le mécanicien doit faire les inspectionsde routine des véhicules, etc. Marx parler d'aliénation.

Les analyses de Marx concernant lagénéralisation des échanges dans la société capitaliste, et l'emprisecroissante des catégories marchandes sur la vie sociale, ont mis enévidence les mécanismes fondamentaux qui font que « les rapportsentre les choses » tendent de plus en plus à régler, à dominer « lesrapports entre les hommes ».

Ce phénomène, que Marx? analyse dansun passage célèbre intitulé « le caractère fétiche de la marchandise »(Le Capital, livre l) tient au fait que la production et l'échange, régléspar les finalités du profit capitaliste et non par la satisfactionharmonieuse des besoins fondamentaux de la société, sont perçuscomme un monde étranger, extérieur à chaque travailleur, et exerçantsur lui une contrainte dont il ne peut comprendre la signification qu'enélucidant les conditions de son exploitation, c'est-à-dire les rapportssociaux de production qui régissent toute l'activité sociale.

Mais le plussouvent, le monde des apparences, renforcé par le langage et lesconditionnements idéologiques, occulte totalement le fonctionnementréel de l'exploitation capitaliste.

Le capital et l'argent semblent douésd'une vie propre, autonome.

L'argent « fait des petits » (il peut même «travailler ») tandis que le réinvestissement des profits vient grossir lecapital qui, ainsi, semble s'accroître de lui-même.

Avec le salaire auxpièces ou au temps passé, le travailleur peut même avoir l'illusion quel'intégralité du travail fourni est rétribuée, puisqu'il touche une somme « proportionnelle » à la tâche ou au temps passé.

Le discours des économistes qui gèrent le système, destechnocrates et des comptables, vient renforcer cette illusion et la systématiser.

Pourtant, un examen un peuattentif et idéologiquement honnête de -la sphère des échanges et de celle de la production doit conduire àune constatation, que l'on peut résumer schématiquement ainsi : si, dans la sphère des échanges, et auterme d'un processus de production déterminé, apparaît du « profit » (c'est-à-dire une somme d'argentexcédentaire par rapport à la somme initialement investie), c'est bien que de nouvelles valeurs ont étéproduites, et qu'elles n'ont pas reçu, dans l'acte d'achat de la force de travail, une contrepartie en argent.Comme le note Marx, si le détenteur des capitaux et des moyens de production payait à sa valeur la totalitédu travail fourni, il ne pourrait réaliser de profit : celui-ci, travesti en « bénéfice », n'est pas autre chose quela forme prise par la plus-value, c'est-à-dire la différence entre la valeur de la force de travail achetée pourun temps déterminé et la valeur des produits effectivement fabriqués pendant ce temps.

Mais le « contrat detravail » et toutes ses stipulations juridiques occultent un tel mécanisme et suscitent de surcroît l'illusion quele patron et l'ouvrier contractent librement et définissent en commun les conditions de l'embauche, alors queles conditions d'existence de chacun, la distribution des richesses, l'état du marché du travail, etc., rendenttotalement illusoire et mystifiante cette « égalité juridique ».

Pour être saisie dans sa signification réelle, laforme apparente de l'échange doit être référée aux conditions concrètes dans lesquelles se trouventeffectivement les hommes et les classes sociales auxquelles ils appartiennent. On ne travaille )as pour soiNous travaillons toujours pour quelqu'un d'autre.

Ainsi, l'employé qui travaille pour une entreprise ne choisitpas lui-même de produire des montres ou de la pâtée pour chats; la secrétaire tape des lettres qui lui sontdictées par d'autres; le marchand ou l'artisan doit avant tout satisfaire les commandes de ses clients.

Cen'est guère que dans la création artistique ou dans les passe-temps que l'on peut dire que l'on travaillelibrement.

Seconde correction (un second et dernier code PassUp vous est nécessaire). »

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