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Peut-on apprendre à vivre ?

Publié le 17/01/2022

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La question posée implique plusieurs significations: est-on capable de vivre? Avons-nous le pouvoir de vivre? Mais aussi avons-nous le droit de vivre? Dans cette formule "peut-on" nous voulons savoir si la tâche qui est visée est possible, réalisable, si ce n'est pas au fond un idéal inaccessible. Le terme "apprendre" signifie surtout acquérir un savoir. Il y aurait en ce sens un savoir de la vie que l'on pourrait acquérir. Enfin "vivre" peut s'entendre dans un sens strictement biologique. Mais est-ce bien ce qui est entendu ici? Vivre ne veut pas dire seulement survivre. Vivre implique son contraire ne pas vivre. A l'égard de ce qui est humain il est pertinent de se demander si parfois les hommes vivent vraiment. Biologiquement, bien sûr, on vit tant que l'on est pas mort, mais spirituellement? Existentiellement? Il y a de la différence entre vivre et bien vivre. On est alors en droit de se demander dans le cas où il existerait dans la vie un idéal à atteindre, si l'homme possède en lui les ressources nécessaires afin de mener la meilleure vie possible?
 
 
Il ne suffit pas de vivre, il faut encore être heureux, réussir sa vie. La recherche de la sagesse est une manière d'apprendre à vivre. Mais, la vie ne s'apprend pas. On vit d'instinct. Nous ne pouvons rien changer à notre sort, ni apprendre à être satisfaits.
 

« représentations des choses, qui sont essentiellement au pouvoir de ma volonté.

C'est ce que nous dit Epictète : « Souviens-toi que ce qui te cause du tort, ce n'est pas qu'on t'insulte ou qu'onte frappe, mais l'opinion que tu as qu'on te fait du tort.

Donc, si quelqu'un t'amis en colère, sache que c'est ton propre jugement le responsable de tacolère.

Essaye de ne pas céder à la violence de l'imagination: car, une foisque tu auras examiné la chose, tu seras plus facilement maître de toi.

»En effet, si je suis vexé de l'insulte qu'un individu m'adresse, c'est quej'accorde une certaine valeur à son estime.

Mais si je pense que ce n'estqu'un imbécile, ses propos ne m'atteignent plus.

De même, s'il m'arrive unaccident et que j'en reste handicapé, si en outre je me pense victime d'unsort injuste et que je désire échapper à cet état, j'en souffrirai.

Mais sij'accepte mon état et ne désire rien d'autre, je ne serai pas malheureux.Cette maîtrise de ma volonté, de mes pensées, de mes désirs est une règlede vie fondamentale à laquelle Epictète nous exhorte : « Si quelqu'un livraitton corps au premier venu, tu en serais indigné ; mais de livrer toi-même tonâme au premier qui t'insulte en le laissant la troubler et la bouleverser, tu n'enas pas honte ? » (Pensée 28). Vivre est un art«Notre grand et glorieux chef-d'oeuvre, c'est vivre à propos», dit Montaignedans ses Essais.

Vivre est un art, en effet, et l'on n'a pas assez de toute savie et de toute sa sagesse pour l'apprendre et le perfectionner.

L'incertitudequant à notre destinée finale, les maux et les soucis que la vie nous réserve doivent nous inciter à «savoir jouir loyalement de notre être».

On retrouve ici une thématique chère à Épicure.La « Lettre à Ménécée » est une description de la méthode apte à nous procurer le bonheur.

Car si tous les hommescherchent le bonheur, ils sont, selon le mot d'Aristote, comme des archers qui ne savent pas où est la cible,incapables de la définir et de l'atteindre.Épicure explique que nous n'avons rien à redouter des dieux, vivants bienheureux qui ne se soucient pas deshommes, et que la mort n'est rien pour nous.

Débarrassés du souci du jugement divin et de la survie de l'âme, noussommes alors aptes à bien vivre notre vie présente.

Bien vivre notre existence veut dire parvenir au bonheur ici-bas,et cela n'est possible que par un bon usage des plaisirs et des désirs.L'homme est un être de désir, et selon qu'il parvient ou échoue à satisfaire ses désirs, il est heureux ou misérable. On apprend à réussir sa vieVivre en soi n'est rien.

Encore faut-il réussir sa vie.

Nous devons agir, lutter pour réaliser nos désirs et nos idéaux.L'existence, pour être couronnée de succès, suppose donc un apprentissage.

L'éducation que nous recevons de nosparents, de nos maîtres, la formation que nous acquérons sont effectivement des manières d'apprendre à vivre.

Laphilosophie comme amour de la sagesse est elle-même une invitation et un exercice au bien vivre.

[Vivre ne saurait s'apprendre.

La vie est une donnée indépassable, le point commun de l'humaine condition.] L'instinct suffit à vivreIl est absurde de prétendre apprendre à vivre.

La vie ne s'apprend pas.

On sait vivre d'instinct.

De même que lesanimaux savent naturellement comment trouver leur nourriture, quels sont leurs prédateurs et quand est la saisondes amours, de même les hommes n'ont besoin d'aucun apprentissage pour vivre.

L'instinct leur suffit.

Vivre seraitaussi naturel que respirer.

L'homme dispose de manière innée de quoi savoir vivre.

Nul besoin d'apprentissage poursavoir que le plaisir doit être recherché et la douleur évitée. Vie et destinLe destin est cruel et les hommes sont pitoyables.

Schopenhauer, penseur pessimiste, montre que la vie se chargede nous apporter notre lot de malheurs sans qu'on puisse rien y changer.Ce philosophe du milieu du XIX ième est rigoureusement athée.

Il en tire les conséquences radicales : si Dieun'existe pas, la vie est absurde ; en effet, nous vivons, nous souffrons, nous faisons des efforts, tout cela pour finirpar mourir, cad pour rien.

Aucun paradis, aucune récompense ne nous attend.

De plus, la vie est essentiellementfaite de souffrance.

Si nous examinons lucidement notre expérience de la vie, sans la brouiller de faux espoirs, etque nous faisons le compte des biens et des maux, nous découvrons que la somme totale des souffrances est trèssupérieure à la somme des plaisirs éprouvés dans une vie.

Donc la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.

Tout ce. »

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