Devoir de Philosophie

Peut-on apprendre à vivre ?

Publié le 26/02/2004

Extrait du document

L'éducation que nous recevons de nos parents, de nos maîtres, la formation que nous acquérons sont effectivement des manières d'apprendre à vivre. La philosophie comme amour de la sagesse est elle-même une invitation et un exercice au bien vivre. 
[Vivre ne saurait s'apprendre. La vie est une donnée indépassable, le point commun de l'humaine condition.] 
L'instinct suffit à vivre Il est absurde de prétendre apprendre à vivre. La vie ne s'apprend pas. On sait vivre d'instinct. De même que les animaux savent naturellement comment trouver leur nourriture, quels sont leurs prédateurs et quand est la saison des amours, de même les hommes n'ont besoin d'aucun apprentissage pour vivre. L'instinct leur suffit. Vivre serait aussi naturel que respirer.
Il y a mille manières de conduire sa vie. Tandis que tout apprentissage est préalable à l'activité à laquelle il prépare, on n'attend pas de savoir pour vivre. Et quand on a appris, il peut être trop tard. La philosophie prétend pourtant être une école de sagesse, qui justement est un art de vivre.

« On apprend à réussir sa vieVivre en soi n'est rien.

Encore faut-il réussir sa vie.

Nous devons agir, lutter pour réaliser nos désirs et nos idéaux.L'existence, pour être couronnée de succès, suppose donc un apprentissage.

L'éducation que nous recevons de nosparents, de nos maîtres, la formation que nous acquérons sont effectivement des manières d'apprendre à vivre.

Laphilosophie comme amour de la sagesse est elle-même une invitation et un exercice au bien vivre.

L'instinct suffit à vivreIl est absurde de prétendre apprendre à vivre.

La vie ne s'apprend pas.

On sait vivre d'instinct.

De même que lesanimaux savent naturellement comment trouver leur nourriture, quels sont leurs prédateurs et quand est la saisondes amours, de même les hommes n'ont besoin d'aucun apprentissage pour vivre.

L'instinct leur suffit.

Vivre seraitaussi naturel que respirer.

L'homme dispose de manière innée de quoi savoir vivre.

Nul besoin d'apprentissage poursavoir que le plaisir doit être recherché et la douleur évitée. Vie et destinLe destin est cruel et les hommes sont pitoyables.

Schopenhauer, penseurpessimiste, montre que la vie se charge de nous apporter notre lot demalheurs sans qu'on puisse rien y changer.Ce philosophe du milieu du XIX ième est rigoureusement athée.

Il en tire lesconséquences radicales : si Dieu n'existe pas, la vie est absurde ; en effet,nous vivons, nous souffrons, nous faisons des efforts, tout cela pour finir parmourir, cad pour rien.

Aucun paradis, aucune récompense ne nous attend.

Deplus, la vie est essentiellement faite de souffrance.

Si nous examinonslucidement notre expérience de la vie, sans la brouiller de faux espoirs, et quenous faisons le compte des biens et des maux, nous découvrons que lasomme totale des souffrances est très supérieure à la somme des plaisirséprouvés dans une vie.

Donc la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.

Toutce qu'il nous reste à faire, c'est échapper à la souffrance en tuant en nous ledésir de vivre... La vie ne peut pas nous satisfairePour Pascal, la vie, sans la foi, est untissu de contradictions et de non-sensdont l'homme ne peut jamais êtresatisfait.

Il n'est pas en notre puissanced'apprendre à vivre.

Seul Dieu peutnous sauver. L'ennui est hautement insupportable à l'homme, parce qu'alors, l'absence detout désir fait place à la considération de soi-même et à la conscience de savanité.

Dès lors, on comprend que tout homme cherche à se divertir, c'est-à-dire à se détourner de la pensée affligeante de sa misère.

Nos désirs, pourautant qu'ils nous portent à croire que leur réalisation nous rendrait heureux,sont l'instrument majeur de cette stratégie.

L'imagination, qui institue desbiens comme désirables, en est l'auxiliaire indispensable.

La vérité du désirn'est donc pas dans son objet mais dans l'agitation qu'il excite : « nous nerecherchons jamais les choses mais la recherche des choses » (773).

Mais ledivertissement n'est qu'un cache-misère.

Préférable à l'accablement de l'ennui,il s'avère sur le fond tout aussi nuisible.

Faire obstacle à la considération de samisère, c'est se priver des moyens de la dépasser. Les hommes ne cessent de s'agiter, de se jeter dans le monde, d'aimer le jeu, la conversation des femmes, de courirles emplois.

En un mot, ils ne cherchent qu'une chose : le DIVERTISSEMENT.

Frénésie de l'action qui ne vise, ensortant sans cesse de soi, qu'à s'oublier soi-même.

Aussi, si l'on en cherche plus finement les raisons , on les trouvedans la nature même de l'homme.

Ce dernier n'a pas tort et a le juste pressentiment de son malheur.

Il y a un «malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous ypensons de près.

» De là vient, continue Pascal, « que les hommes aiment tant le bruit et le remuement ; de là vientque la prison est un supplice si horrible ; de là vient que le plaisir de la solitude est une chose incompréhensible ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles