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Peut-on démontrer la liberté ?

Publié le 27/02/2008

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L'idée de Dieu (être nécessairement libre car infini et parfait), est donc prouvée par ce que Descartes appelle la « preuve de l'existence de Dieu par l'idée de perfection ». La liberté est ainsi démontrée et définie par Descartes comme « puissance absolue d'affirmer ou de nier ». Spinoza eut également recours à la démonstration pour établir la vérité d'une liberté divine (naturelle en même temps puisque selon lui dieu est tout et partout ; il est la nature même. Il s'agit d'un « panthéisme »). Mais il va plus loin que Descartes car sa démonstration est mathématique, géométrique même (Cf. Éthique). Ce seront donc des propositions, des axiomes et des corollaires qui viendront diviser son propose démonstratif. Dieu est le vrai lui-même : « Dieu ou ce qui est pour moi exactement la même chose, la vérité » (Cf. Court traité sur Dieu). Dieu est même l'unique « cause libre » puisque lui seul existe et agit par la seule nécessité de sa nature.

« Pourtant, deux auteurs ont affirmé l'existence d'une liberté divine par le biaisde deux démonstrations distinctes.

Descartes, tout d'abord, qui attribuecette affirmation à l'idée innée, en nous, de dieu, de l'infini, de la perfection :« j'ai premièrement en moi l'idée de perfection ».

Cela est surprenant auregard de l'être fini (mortel et imparfait) qu'est l'homme.

C'est justement celaqui prouve l'existence de dieu selon Descartes (Cf.

Méditations métaphysiques ).

En effet, selon le principe de causalité (il ne peut y avoir plus de réalité objective dans l'effet que dans la cause), seul dieu lui-mêmepeut produire cette idée dans l'être fini que je suis : il en est la causeassurément.

L'idée de Dieu (être nécessairement libre car infini et parfait), estdonc prouvée par ce que Descartes appelle la « preuve de l'existence de Dieupar l'idée de perfection ».

La liberté est ainsi démontrée et définie parDescartes comme « puissance absolue d'affirmer ou de nier ». Spinoza eut également recours à la démonstration pour établir la vérité d'uneliberté divine (naturelle en même temps puisque selon lui dieu est tout etpartout ; il est la nature même.

Il s'agit d'un « panthéisme »).

Mais il va plusloin que Descartes car sa démonstration est mathématique, géométriquemême (Cf.

Éthique ).

Ce seront donc des propositions, des axiomes et des corollaires qui viendront diviser son propose démonstratif.

Dieu est le vrai lui-même : « Dieu ou ce qui est pour moi exactement la même chose, la vérité »(Cf.

Court traité sur Dieu ).

Dieu est même l'unique « cause libre » puisque lui seul existe et agit par la seule nécessité de sa nature.

Sa liberté fait donc de Dieu la cause efficiente des essenceset des existences.

Cela a donc pour effet de nier la liberté humaine puisque contredite par la libre nécessité divine àlaquelle l'humain est soumis. II.

Les trois niveaux démontrables de la liberté humaine ? Une interrogation sur la liberté reçoit, nous l'avons dit, un traitement spécifique (« tripartite ») lorsqu'il s'agit de laliberté humaine.

Bien qu'elle soit infirmée par Spinoza, toute l'histoire du concept de liberté s'enrichit et sedéveloppe à partir de la considération de l'espèce humaine.

Mais les trois niveaux (morale, politique, psychologique)de discours s'achèvent-ils dans la démonstration de leur vérité respective ? D'un point de vue moral, la liberté humaine est premièrement idéalement et négativement définie : est libre l'hommequi ne subit pas les contraintes de la passion ou de tout autre détermination qui feraient alors de lui un simpleesclave ou objet.

Kant considère l'homme libre comme un sujet responsable de lui-même et de ses actes (Cf.Fondements de la métaphysique des moeurs ).

La liberté morale humaine est même, chez Sartre, plus qu'une possibilité : c'est une nécessité existentielle ! Sa fameuse sentence : l'homme est « condamné à être libre » (Cf.l'Être et le Néant ) puisque rien, aucune essence ou détermination ne gouverne originellement ses choix, son existence : celle-ci est première.

C'est en ce sens qu'il affirme que « l'existence précède l'essence ».

L'homme estdonc soumis à l'action libre qui seule déterminera au fur et à mesure celui qu'il devient.

C'est une absolue et infinieliberté humaine que Sartre caractérise.

Mais avec pour conséquence qu'elle n'est pas démontrable puisque originelle,absolue (en renvoyant au fondement de l'action humaine elle ne renvoie, en fait, à rien puisqu'elle est toujours etéternellement à définir).

Le principe d'une chose est, par nature, celui qui permet de démontrer la chose mais quidonc ne peut lui-même être démontrer de quelque manière que ce soit. Du point de vue politique, c'est une liberté construite font il est question.

C'est celle de l'homme vivant en sociétéet plus spécialement celle du citoyen.

Mais si elle se caractérise par des « droits » (ceux, « inaliénables », del'homme), elle est également directement contrainte par des devoirs (règles de vie en société).

Son sens positif seradifficile à démontrer puisque dépendant de son opposition avec toutes les formes concrètes d'oppressions et decontraintes exercées par certains sur les autres.

Le fait est qu'une telle définition « contractualiste » de la liberténe permet pas de démontrer une essence naturelle et positive de la liberté.

Elle est plutôt crée par l'homme pourlutter contre les inégalités et les formes de violences naturelles (état de nature) qui régissent primalement lesrapports entre les hommes (Cf.

Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ).

N'est démontrable, donc, qu'une liberté seconde, artificielle et qui plus est fondée sur un accord tacite entre les hommes.. »

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