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Peut-on dire que la vérité scientifique constitue une arme contre le fanatisme ?

Publié le 13/12/2005

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Ne traduit-il pas des désirs et non un manque de connaissances ? Le fanatisme traduit peut-être un besoin de sens que la science ne peut combler. II - UNE DEMARCHE POSSIBLE. A - SEULE UNE PENSEE POSITIVE PEUT EVITER LE FANATISME : Le fanatisme exprime une pensée dogmatique et non critique (au sens kantien de ce terme) : croire et non pas savoir. Il résulte d'une interprétation sommaire du monde. Exemple : le géocentrisme vient d'une illusion sur les apparences. La persécution de Galilée en découle. Donc : la science suppose un acte critique. Bachelard oppose la science et l'opinion. "L'opinion pense mal, elle ne pense pas ; elle traduit des besoins en connaissances".
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« Dans la deuxième Méditation, Descartes observe un morceau de cire "qui vientd'être tiré de la ruche, il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'ilcontenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs d'où il a étérecueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparentes : il est dur, il estfroid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son".

Connaître uncorps, c'est apparemment le connaître par les caractères que nous percevons: son odeur nous renseigne sur son origine, ainsi que sa couleur, saconsistance, sa température, le son qu'il rend, sa forme et sa taille.Approchant ce bloc de cire d'une flamme, sa "saveur s'exhale, l'odeurs'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, ildevient liquide, il s'échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu'on lefrappe il ne rendra plus aucun son".

S'agit-il de la même cire ? Tous lescaractères distinctifs par lesquels on le connaissait ont disparu, mais "il fautavouer qu'elle demeure, et personne ne le peut nier".

Les organes des sens nepeuvent donc rien nous apprendre de stable ni de certain.

Ce que nouspercevons de la cire ne nous apprend rien d'elle.

Fondue, il ne demeure d'elleque quelque chose de flexible, d'étendu et de muable.

Imaginant la cire je neconnaîtrai rien de plus d'elle ; flexible et malléable, elle pourrait prendre uneinfinité de figures que mon imagination ne peut se représenter.

Parconséquent, il reste qu'il n'y a que "mon entendement seul qui conçoive ceque c'est que cette cire".

Conçue par l'entendement ou l'esprit, cette ciren'est pas une autre cire que celle dont je fais l'expérience sensible, mais seuleune inspection de l'esprit me permet de la connaître, et non pas la vue, le toucher ou l'imagination. Une connaissance objective est donc certaine et universelle.

Elle empêche le "délire" de l'imagination. B - POURTANT LE FANATISME PERSISTE MALGRE LA DOMINATION DE LA SCIENCE : Le fanatisme est signe decroyance et d' adhésion .

Il traduit un désir non une simple ignorance ni une inculture .

Le fanatisme repose sur desjugements de valeur : le Vrai, le Bien.

La science ne porte que sur les faits , sur le comment et non le pourquoi.Kant en définit les limites : "l'expérience sensible".

La nature est donc l'ensemble des phénomènes soumis à des lois.Le savoir objectif est général ; il ne cerne pas le mystérieux , ni le singulier dans l'expérience.

Le fanatisme enrevanche satisfait l'imaginaire, et le goût du mystère. C - LA SCIENCE NE PEUT RÉPONDRE A NOTRE BESOIN DE SENS : Husserl dit d'ailleurs : "des sciences de fait nepeuvent que créer une humanité de fait". "De simples sciences de faits forment une simple humanité de fait...

Dans ladétresse de notre vie...

cette science n'a rien à nous dire.

Les questionsqu'elle exclut par principe sont précisément les questions qui sont les plusbrûlantes à notre époque malheureuse pour une humanité abandonnée auxbouleversements du destin : ce sont les questions qui portent sur le sens oul'absence de sens de toute cette existence humaine...

Ces questionsatteignent finalement l'homme en tant que dans son comportement à l'égardde son environnement humain et extra-humain il se décide librement, en tantqu'il est libre...

de donner à soi-même et de donner au monde ambiant uneforme de raison.

Or, sur la raison et la non-raison, sur nous-mêmes leshommes en tant que sujets de cette liberté, qu'est-ce donc que la science aà nous dire ? La simple science des corps manifestement n'a rien à nous dire,puisqu'elle fait abstraction de tout ce qui est subjectif.

En ce qui concerned'autre part les sciences de l'esprit, qui pourtant dans toutes leurs disciplines,particulières ou générales, traitent de l'homme dans son existence spirituelle,il se trouve, dit-on, que leur scientificité rigoureuse exige du chercheur qu'ilmette scrupuleusement hors-circuit toute prise de position axiologique .

Maisest-il possible que le Monde et l'être humain en lui aient véritablement unsens si les sciences ne laissent valoir comme vrai que ce qui est constatabledans une objectivité de ce type ?" HUSSERL Articulation des idées Idée centrale : des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre auxquestions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. Explication: a) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujet entant que conscience).. »

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