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Peut-on douter de tout ?

Publié le 23/01/2013

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Peut-on douter de tout ? Eloi WORMS T°S1 Dissertation philosophique Peut-on douter de tout ? De Socrate à Descartes, en passant par les sceptiques, le doute à souvent été le point de départ de la réflexion philosophique. D'après les sceptiques, le doute est une attitude de suspens : on dit que, étant donné la nature précaire de l'homme, on ne peut rien affirmer avec certitude, mais qu'on doit au contraire douter de tout. Le doute serait donc un remède aux affirmations humaines jugées trop strictes par les philosophes. Mais si le doute nous est présenté comme attitude philosophique par excellence, est-il praticable en toute occasion ? Pouvons-nous douter à tout instant, dans tous les cas de figures ? Peut-on douter de tout ? Cette question entraîne un doute quant à la valeur même du doute. Elle semble en effet présupposer qu'il est peut-être exagéré de douter de tout. Le doute, du latin dubitare, est une incertitude sur l'existence, la vérité ou la fausseté d'une idée ou d'une chose. Il consiste donc à avoir conscience de son ignorance. Il s'agit ici de savoir si on peut douter de tout, et plus précisément de la possibilité logique du doute à toute épreuve. Si ce n'est pas impossible, ce sera au moins difficile. Est-il rationnellement possible de douter de tout, ou y a-t-il des choses ou faits indubitables ? Le doute permet en fait le progrès de l'humanité, à la fois au sens moral mais aussi au s ens historique, scientifique ... Car douter n'est rien d'autre que faire preuve d'esprit critique. Mais peut-on pour autant douter réellement de tout ? N'y a-t-il rien de fondé en ce monde ? N'y a-t-il pas pourtant des connaissances dont il est rationnellement impossible de douter ? N'y a -t-il en fait aucune connaissance indubitable ? Pour Socrate, douter de tout, ne rien considérer comme acquis, est un devoir pour l'homme. Il va de soi que l'homme peut douter de tout, à la fois au sens de la capacité mais aussi au sens de droit. La plupart de nos convictions nous viennent de nos sens. C'est sans doute la plus simple, mais également la plus immédiate des sources de connaissance. En effet, est -il possible...

« Peut -on douter de tout ? 2 choses que nous pouvons voir, sentir, toucher, entendre, goûter ? Il m'est difficile de concevo ir que je ne suis pas assis à une table, ou que cette table n’existe pas.

Cependant nos sens ne nous ont -ils pas déjà tous trompés au moins une fois ? Mais bien que ces derniers ne soient pas totalement fiables, on peut sans crainte affirmer qu’ils le sont la majorité du temps, et donc qu’on ne puisse pas douter de nos perceptions lorsque celles -ci s’avèrent fiables plusieurs fois de suite dans le même contexte.

Rappelons -nous que nous sommes des hommes, qui comme tout êtres vivants, sont soumis au cycle de la nature qui les force à dormir environ une fois par jour, et donc de se représenter dans les songes des situations possibles voir banales qui paraitront vraies au moins le temps de ces songes.

En effet, nous avons de multiples souvenirs de songes où n ous vivions des situations similaires à des situations éveillées, sans s’apercevoir de l’illusion.

Il devient alors impossible d’être sûr que notre existence n’est autre qu’un autre songe. Et implicitement, notre monde pouvant être une illusion, il est de notre devoir de douter, de remettre en cause son existence afin de se rapprocher de la vérité. Néanmoins, les songes paraissent souvent nettement moins clairs et réalistes que ce que nous pensons être la réalité , les différentes situations semblent plus co ntraintes que réellement vécues, bien ce n’est qu’au réveil que nous nous rendons compte de l’illusion que nous avons subi.

Et notre capacité à déduire que nous ne sommes pas endormis repose essentiellement sur notre capacité à nous poser la question de sa voir si nous sommes dans un songe, qui provoquera souvent le réveil si c’est le cas. Mais même dans l’hypothèse où nous serions justement dans un songe, notre existence en tant qu’être humain, ou au moins en tant qu’esprit serait elle, bien réelle, puisqu e nous serions justement en train de rêver .

Même si nous ne serions peut -être pas en train de dormir dans un lit, que nous ne posséderions peut -être même pas de corps, notre esprit serait réel puisqu’enclin à l’illusion.

De plus, les songes, comme toute forme d’imagination ne sont constitués à l’origine que de différents souvenirs mélangés pour créer une nouvelle situation, des souvenirs bel et bien vécus par notre esprit .

Même si ces songes étaient formés à partir d’une imagination théorique dont le résu ltat ne ressemblerait à rien dont nous n’aurions un souvenir concret , les couleurs qui constitueraient ces songes seraient vrais puisque définis par des critères strict s.

Il serait alors strictement impossible de douter d’absolument tout ce que nous rappor teraient nos perceptions , même si la majorité d’entre elles serait fausse. En effet, même dans un songe , le bleu est toujours bleu , et la plupart des vérités rationnelles de base sur lesquelles s’appuient les autres des vérités s’appliqueront toujours. Alo rs de quelle façon pourrions -nous douter de ces dernières ?. »

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