Devoir de Philosophie

Peut-on douter de tout ?

Publié le 06/05/2013

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Font Charlotte 18-02-2013 TSA Devoir n° 05 Sujet : Peut-on douter de tout ? Pourquoi ne pourrait-on pas douter de tout ? En effet, comme nous le montre Descartes, dans Méditations métaphysiques, le doute, est cette attitude critique vis-à-vis de tout ce qui passe pour certain. Le philosophe, à la recherche de la vérité indubitable, va mettre en doute. Selon lui, douter de tout, ne rien prendre pour acquis est comme qui dirait, un devoir pour l'homme, simplement par le fait que justement, douter, c'est faire preuve d'esprit critique. Mais si douter, c'est faire preuve d'esprit-critique, et se caractérise chez les relativistes comme le parti pris de la raison, contre le dogme, les croyances traditionnelles, peut-on pour autant douter de tout ? Peut-on réellement essayer de se défaire de toutes nos opinions, de toutes les choses que l'on croit, que l'on prend souvent du plaisir à croire ? Mais aussi, n'est-il pas dangereux de mettre en doute volontairement, toutes ces choses dont nous sommes les plus surs, toutes ces choses extrêmement probables, afin de ne plus accepter, que ce que l'on comprend ? Il est des connaissances, qui passent pour être les plus assurées, les plus impossibles à mettre en doute. Celles-ci, dites perceptives, semblent d'une telle évidence qu'il est quasiment impossible de les remettre en cause. Ces connaissances, pour lesquelles l'erreur nous semble peu plausible, nous les connaissons par nos sens. Nous voyons bien, lorsque nous sommes par exemple assis à côté du feu, pour reprendre l'exemple de Descartes, que nous sommes dans l'ordre de la vérité sensible. 4 sens sur 5 sont fonctionnels : notre corps, semble être un domaine parfaitement, véritablement sensible, peut-être même le plus sur de tous. ...

« ne sommes jamais totalement certains d’être dans le vrai.

L’imagination, est un pouvoir sans règles, d’associations passées.

En effet, l’imagination n’est pas créatrice, elle associe.

Dès que nous mettons en relation, nous avons la possibilité d’éventuelles erreurs.

La vérité, étant dans ce sens une relation, elle peut être fausse.

Les couleurs, elles, comme perception ne sont pas fausses. Il existe également d’autres connaissances, cette fois plus « humaines » que l’on nous enseigne comme étant certaines.

Ces connaissances, nous sont transmises par les livres, par les autres : elles sont le reflet de la société à laquelle nous appartenons, et en douter, va encontre de nos principes.

Pourtant, ne peut-on penser, que notre professeur se trompe ? Ne peut-on penser, que les enseignements tels l’histoire, la religion, qui se basent en quelque sorte sur des témoignages, ne sont pas finalement si certains ? Il est dès lors possible, de douter de la majeure partie de nos connaissances, dès que l’on considère que celles-ci sont pour la plupart bâties sur du sable.

C'est-à-dire, que si le sur quoi nos connaissances s’appuient n’est pas stable, alors toute cette connaissance s’avère extrêmement douteuse.

Ne pas douter, alors que rien n’est totalement su, semble aller en contre des principes du relativisme : on croît ce que l’on nous dit, sans réellement en chercher une autre explication.

Mais si, rien n’est certain, n’est-il tout de même pas exagéré de penser que l’on peut douter de tout.

Surtout si ce doute, nous entraîne à rejeter tout ce qui nous semble douteux, comme si c’était faux, et tomber dans le scepticisme.

N’y a-t-il pas une sorte de limite au doute ? Ce que recherche Descartes par-dessus tout, c’est la vérité indubitable.

Le doute, cet acte porté sur l’intégralité de la connaissance, est un acte volontaire.

Il est le moyen, et non pas la fin comme chez les Sceptiques, de déboucher sur la connaissance.

Si tout ce que nous pensons peut être faux, alors est ce que quelque chose peut rester vraie ? Existe-t-il quelque chose de parfaitement indubitable, lorsque toute relation, toute addition peut être fausse ? C’est le doute hyperbolique.

Pourtant, afin de douter de tout, même ce qui est le plus évident, Descartes a tout de même recours à des « artifices » comme le malin génie.

Cet outil transitoire qu’est le malin génie, serait une sorte de Dieu tout puissant, qui manipulerait l’esprit.

Dès lors, tout ce que nous pensons, même les choses les plus indubitables, telles les mathématiques, seraient affectées d’innombrables incertitudes, une fois que nous considérons l’existence de cette puissance trompeuse.

Cet artifice plutôt improbable, prouve que le philosophe a conscience, que le doute radical, a ses limites.

Et le fait même que le doute cartésien soit hyperbolique, nous montre qu’il reste impossible de douter de tout, car même lorsque Descartes, emploie corps et âme à douter de tout, il échoue tout de même sans vraiment savoir pourquoi. C’est à Wittgenstein, et sa philosophie du langage, qu’il revient de bien montrer pourquoi il est impossible de douter de tout.

En effet, selon le philosophe, les arguments les plus puissants de Descartes, sont des non-sens.

Premièrement, si nous doutions réellement de tout, nous devrions douter des mots que nous employons.

Or, si nous en arrivions à douter du langage, nous ne pourrions pas parler.

Wittgenstein dit également, que le sens des mots est collectif, c'est-à-dire que c’est l’usage d’un mot qui en fait sons sens.

« Je perçois », désigne le fait de voir les choses telles qu’elles sont, or, chez Descartes, percevoir équivaut. »

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