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Peut-on douter de tout?

Publié le 26/01/2020

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Appréciations d'ensemble et remarques

Une réflexion sur le doute ne peut manquer de se situer aux confins de la psychologie, de la morale et de la théorie de la connaissance. Mais elle ne saurait non plus échapper à l’obligation d’intégrer d’une façon équilibrée les éléments théoriques et les éléments pratiques qui y sont impliqués. La question « peut-on douter de tout? » signifie à la fois : est-il possible d’instaurer un doute radical dans la connaissance? (question théorique); et : a-t-on le pouvoir (question pratique, c’est-à-dire morale, psychologique, etc.) de se passer momentanément, de la vérité - ou de la certitude?

De ces deux aspects de la question, un seul, l’aspect «théorique», a été développé par le candidat. C’est un choix qui peut se défendre, mais qui spécialise et qui désincarné un peu son propos.

A part ce léger reproche, on ne peut que faire l’éloge d’une pensée solide et assurée dans sa démarche. L’introduction est claire, posant le problème avec netteté. Le corps de la dissertation se partage entre un exposé de la pensée sceptique et sa critique au nom - en dernier lieu -du cartésianisme. On pourrait estimer que la référence à la pensée sceptique est un peu trop allusive ou emblématique (elle se limite à Montaigne), et que l’évocation de Descartes est trop tardive et trop rapide. Il aurait été intéres-sant de montrer que le doute radical de Descartes ne peut être effectivement opératoire sur le plan philosophique qu’avec l’horizon des vérités à reconstruire.

La conclusion est élégante, bien introduite par la citation d’Einstein; elle répond à la question, et équilibre parfaitement l’ensemble du travail. Il serait souhaitable pour le traitement d’un tel sujet de faire ou de refaire une lecture attentive du Discours de la méthode et des Méditations métaphysiques de Descartes.

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