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Peut on douter de tout ?

Publié le 15/02/2011

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 Le doute est une caractéristique humaine, dans le sens où tout Homme a déjà douté et a la capacité de douter de tout. Son raisonnement peut l’amener a ne pas faire de choix ou bien à ne pas accepter telle vérité si elle ne lui convient pas. Le premier doute auquel l’Homme est amené est celui de son existence sur Terre. Mais ce doute peut être élargi à différents domaines de la vie : par exemple aux théories physiques, mathématiques… Pour mieux comprendre ce qu’est le doute, il faut d’abord en expliquer les différents sens. Le sens premier du doute est « état d’esprit qui est incertain de la réalité d’un fait, de la vérité de paroles, de la conduite à adopter dans une circonstance « ( Dictionnaire Le Robert). Cette vision du doute est pessimiste dans le sens où elle affirme que le doute n’est que stagnation dans l’incertitude : c’est le scepticisme. Pour les scientifiques, le doute est un facteur de recherche de la vérité, de la connaissance. Il faut éviter de rester dans le faux et accéder à une vérité universelle et dont on ne peut pas douter. Les philosophes opèrent comme les scientifiques : il doute d’un concept établi, défini pour soit pou apporter des compléments soit pour le contredire totalement ou partiellement. Le doute peut donc être qualifié de positif mais aussi de négatif, tout dépend de quelle manière l’on perçoit le doute. La question qu’il faut se poser est la suivante : peut-on douter de tout ? Douter est une attitude positive qui permet d’avancer dans l’entendement ou bien, il ne faut pas douter pour éviter de rester dans l’indifférence La question n’est pas de savoir si l’on peut douter mais si l’on peut douter de « tout « et donc ici réside la difficulté du raisonnement à entreprendre. Notre raisonnement comprendra deux parties : dans la première partie l’on expliquera quels sont les points négatifs du doute et pourquoi il ne faut pas douter de tout. Pour cela nous expliquerons la position négative des sceptiques. D’autre part, il existe des vérités desquelles l’on ne peut pas douter. Douter, c’est aussi affirmer son ignorance. Mais le doute est aussi une manière d’affirmer ses opinions et de ne pas accepter ce que l’on nous dicte. Notre raisonnement s’appuiera aussi sur une étude du doute de l‘existence. Puis l’on admettra que le Non est nécessaire au Oui.  

« Lorsque que l'on se pose la question de savoir si l'on peut douter de tout, on pense immédiatement aux théoriesscientifiques.

Quelle attitude adopter face aux sciences ? A-t-on le droit de douter même un court instant desvérités mathématiques? Si l'on remet en cause que 1+1=2, c'est détruire les bases même de notre existence.

Celadétruirait nos principes fondamentaux sur lesquels l'Homme se base.

On ne peut pas douter des sciencesrationnelles.

Descartes affirme que le réel et le vrai résistent au doute.

Lorsque l'on adopte un raisonnementcomplet, logique pour démontrer que telle chose est vraie alors il nous est impossible de douter que cette chose estfausse.

La démonstration est donc plus forte que le doute.

On est obligé d 'admettre la vérité qui est logique.Comme la vérité exige la non-contradiction, le simple fait de douter, c'est la remettre en cause.

Par conséquent ilest impossible de douter de la raison formelle.Imaginons que l'on doute d'une chose quelconque, nous sommes donc confrontés alors à des choix qui nousparaissent plausibles, à une alternative qui devient dilemme, puisque le choix est devenu impossible.

Le doutedevient à ce moment justifié.

Donc notre esprit nous incite à ne pas choisir, c'est ce que l'on pourrait appeler laliberté d'indifférence.

Cette liberté admet la possibilité de ne pas faire de choix.

Douter, c'est stagner dansl'indifférence, dans la non compréhension.

Ce doute nous amène à ne pas entreprendre de recherches face à lavérité.

Cette question sur le doute se lie à une autre question qui est, doit-on tout démontrer.

Quelqu'un qui doutene cherchera pas forcément à entreprendre une recherche de la vérité et donc d'entreprendre un raisonnement, unedémonstration pour démontrer que telle chose est vraie.

La personne qui entreprend un raisonnement mais qui setrompe et comprend qu'à un instant donné son raisonnement est incorrect , aura au moins avancé sur le longchemin de l'entendement. Pourquoi le doute peut être considéré selon certains comme quelque chose de nécessaire à la société ? Tout d'abord, on peut dire que le doute est une attitude qui permet d'affirmer ses opinions.

Dans notre sociétéactuelle, nous devons nous conformer à certaines règles, à certaines coutumes et morales : c'est nécessaire.

Faceà un certain conformisme présent dans l'attitude psychique des individus, le doute permet de remettre en cause leséléments qui nous dirigent.

Ne pas douter d'une institution quelconque par exemple, c'est croire à chaque instant dela nécessité de celle-ci, de l'absolue perfection de celle-ci.

Or tout n'est pas parfait, n'a été et ne sera parfait.Notre but en tant qu'être humain est de rendre les choses parfaites.

Par conséquent il est absolument nécessaire dedouter de tout.

L'attitude du doute, n'est pas forcément une attitude de repli, de non-volonté ou de non-participation.

Douter, est-ce seulement un refus de réflexion ? Ou est-ce bien au contraire un besoin de toutremettre en cause et donc de faire avancer la réflexion ? Contrairement à l'opinion commune, le doute apporte unevolonté de recherche, de conquête du savoir et de la vérité.

L'attitude du philosophe est la suivante : tout d'aborddouter des thèses, des théories que certains ont affirmées pour déboucher ensuite sur une réflexion personnelle.

Sil'on ne doutait de rien, notre esprit ne serait-il pas susceptible d'être manipulé? Ne pas douter, c'est en d'autrestermes se laisser imposer la volonté des autres. Il y a une question que chaque être humain s'est déjà posé : est-ce que j'existe réellement ? Ce doute del'existence est l'on peut dire, le doute premier auquel tout Homme est confronté.

La définition du mot « exister »dans le Robert est vague : « avoir une réalité ».

Cela illustre bien la difficulté que l'Homme peut avoir.

Qu'est-ce quime prouve que je ne suis pas une illusion ? Descartes nous propose dans Première Méditation Métaphysique unesolution quant à cette question.

Dans le doute méthodique, Descartes doute de son existence mais trouve uneréponse concrète et pertinente : si je doute, c'est qu'à cet instant je suis en train de penser.

Or toute pensées'apparaît à elle-même, est consciente d'elle-même.

Dans son cogito, Descartes énonce cette très célèbre phrase :« Et remarquant que cette vérité Je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plusextravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capable d'ébranler , je jugeai que je pouvais la recevoirsans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

»( Discours de la méthode).

En doutant deson existence, Descartes a réussi a prouvé son existence elle-même.

Car comme il doute, il pense par conséquent ilexiste.

Le simple fait de douter peut donc démontrer l'existence.

Le sceptique lui-même ne peut pas douter de cettevérité, car s'il doute de cette vérité, c'est qu'il pense, par conséquent il existe.

L'hypothèse énoncée par Descartesserait donc impossible à réfuter. Pourquoi le doute, nous permet-il de comprendre que le non est nécessaire au oui ? Le doute peut être considérécomme un « non », une négation face à une proposition que l'on a pu nous faire.

Le doute est la première étape detoute réflexion.

Il faut tout d'abord refuser les préjugés et toute affirmation non démontrée que l'on peut recevoir.

Ilest nécessaire à tout Homme de s'affirmer en refusant toutes les idées, les vérités.

S'affirmer ne passe pas par unenégation infiniment durable mais passagère, qui dure le temps du doute, de la réflexion.

Ce doute est un laps detemps où l'Homme peut mettre en relation toutes les connaissances qu'il a pu acquérir au cours de son expérienceet ainsi aboutir sur l 'approbation ou la réfutation de cette vérité.

Par conséquent on peut dire que le « non » estnécessaire au « oui » car il permet à tout individu de parler en connaissance de cause.

Si l'on prend par exemple. »

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