Peut-on être esclave de soi-même ?
Publié le 20/01/2013
Extrait du document


«
(futurs).
Psychologiquement car il apprend à contrôler ses pulsions, à contrôler ses
faits et gestes par conséquent sa personnalité.
Enfin physiquement car il apprend que
même s'il peut avoir toutes les libertés possibles et imaginables dont il veut jouir il
sera toujours soumis aux lois de la nature qu'il le veuille ou non, il découvre ainsi ses
capacités physiques.
Par exemple étant enfant on est tenté de toucher à la flamme
d'un feu de cheminée ou du briquet jusqu'à ce qu'on se brûle et on en recommence
pas car ça fait mal ! Il apprend, entre autre, qu'un jour ou l'autre il mourra.
Que se soit
avant ses enfants, après ses parents ou avant sa femme … Sénèque explique qu'une
personne n'est esclave que du moment où on la considère comme telle.
Ainsi un
maître peut considérer son esclave comme libre et l'esclave lui-même peut considérer
son maître comme esclave.
Il ammène ensuite le désastre de Varus comme
explication de la considération d'”esclave”.
C'est une bataille où les armées romaines
furent vaincues.
Effectivement, lors de ce dernier on a pu constaté que même ceux
dont l'avenir noble était complètement tracé, “qui entraient dans l'ordre sénatorial en
faisant leur service militaire”, ne peuvent pas échapper à leur destin et peuvent finir
comme de simples bergers ou comme esclaves.
Il termine ce premier argument en
affirmant que l'on peut mépriser un homme pour sa déstinée mais cette dernière peut
devenir la notre au moment où l'on commence à négliger cette idée.
““C'est un esclave !” Mais peut-être libre en son âme.” Cette seconde partie
n'est constituée que de cette unique phrase, et elle se situe au milieu du texte entre
deux paragraphes, on peut donc dire que Sénèque veut attirer l'attention dessus.
Alors
oui, cet homme est esclave ! Mais nous pourrions nous dire “et alors ?! Qu'est-ce que
cela change”.
Son maître a le droit de vie et de mort sur lui.
Il peut être influencer,
manipuler, obligé aux pires des horreurs, maltraiter par son maître.
Cependant, i l est
indispensable de noter que, même si cet esclave est considéré comme une "chose", un
“objet” par celui qui le “possède”, il reste tout de même “être humain”.
Ce n'est pas
un objet car un objet ne souffre pas, ne ressent aucune chose, aucune émotion, aucun
sentiment ! Les objets ne souffrent ni physiquement, ni psychologiquement à la
différence des hommes qui sont sensibles (plus au moins selon leur force mentale).
On peut agir sur le mental d'un esclave et exercer une torture morale (en tuant devant
lui un membre de sa famille par exemple) ou agir sur son physique et lui infliger une
torture physique (le forcer à rester éveiller pendant plusieurs jours alors que cela est
presque impossible ou l'obliger à rester debout par exemple).
On peut tout contrôler
chez un esclave.
On peut contrôler ses moindres faits et gestes mais pas sa pensée !
On ne peut pas savoir ce qu'il pense (au fond de lui) à un instant précis et l'empêcher
d'y penser.
On ne peut pas l'interdire de prier car s'il le fait discrètement, personne n'a
la preuve qu'il le fait et surtout pas son maître.
On peut aussi donner un autre
exemple, lorsque le maître demande a son esclave “ Comment vas-tu ?”.
L'esclave
peut simuler sa pensée par l'expression de son visage, les mouvements de son corps et
répondre “je vais bien maître” alors qu'il pense complètement le contraire.
Il ment,
dissimule la vérité et si cela est bien fait le maître n'a aucune manière de s'en rendre
compte non plus.
On ne peut pas ordonner à un esclave de haïr une personne ou de
l'aimer, on peut juste le contraindre.
L'esclave se voit obligé d'aquiescer si on lui.
»
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