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Peut-on être soi-même face à autrui ?

Publié le 27/02/2008

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Nous nous comportons différemment chez nous et dans la rue, dans la nature et dans la ville. La présence d'autrui oblige à adopter un comportement social, un code de conduite. Dans ce rapport à autrui nous ne sommes plus vraiment nous mêmes, nous nous contraignons pour nous conformer au bon jugement des autres. D'autre part, au delà de la modification volontaire de nos comportements, la société semble nous aliéner en profondeur : la condition sociale, le culture, l'histoire... sont constitutifs de notre existence sans que nous les choisissions. Nous pouvons pourtant nous libérer de ces rapports : vivre en dehors de la société comme les cyniques grecs. Nous pouvons aussi conquérir une liberté intérieure qui nous permet de rester soi même face à un esclavage extérieur comme les stoïciens. Mais désirons nous nous passer de la société? Notre désir n'est il pas une désir d'autrui? Dès lors nous ne devenons nous mêmes qu'avec autrui. D'autre part la conscience de soi peut elle s'acquérir autrement que dans une face à face avec les autres?

« aux évènements comme la partie au tout, néanmoins, il y a des causes sur lesquelles il peut agir : ses jugements.

Lestoïcien va façonner son âme pour conquérir une liberté intérieur, même en tant qu'esclave d'un autre il sera libre. Le libéralisme 3. Le système politique qui contraint les individus au minimum est le libéralisme.

L'idée du libéralisme est de restreindrele rôle de l'Etat à un rôle de protection pour empêcher la guerre de tous contre tous et de s'en tenir là.

Dans cesens le système politique n'impose aucune contrainte à l'individu, et au contraire protège celui-ci dans ses droits.L'individu est libéré des contraintes vis à vis d'autrui : si quelqu'un subit l'autorité abusive d'une communauté commela famille, il peut réclamer le respect de son droit devant l'Etat. III : On ne devient soi même que face à autrui Le désir 1. Si nous nous aliénons à autrui si nous voulons nous conformer au bon jugement des autres, c'est par ce que noussommes fondamentalement guidés par le désir d'autrui.

Dès la petite enfance, l'homme cherche à ressembler à sesparents par amour pour eux.

Toute sa vie, l'homme est tourné vers la société par le désir.

Dans ce sens, si au fondde nous mêmes nous sommes désir d'autrui, nous ne pouvons devenir nous mêmes que face à autrui. La reconnaissance 2. Hegel montre qu'on ne devient soi même que dans une lutte avec d'autres conscience.

Pour que la liberté de laconscience soit reconnue, la conscience va aller le plus loin possible dans le risque de la mort pour montrer sasupériorité sur l'instinct animal de survie.

La conscience de soi même se construit dans le reconnaissance pard'autres conscience, on ne peut donc être soi même que face à autrui.

Seul sur son île, Robinson Crusoé essaie dereconstituer une société virtuelle (avec un calendrier, un rythme de travail, des lectures...) pour ne pas se perdrelui même. Devenir soi-même 3. Il y a une aliénation dans le rapport à autrui dans le sens où autrui me transforme nécessairement.

Mais cettealiénation a le rôle positif de construire la conscience de soi.

En effet, ce serait une erreur de croire qu'on estimmédiatement soi même et que l'on « reste » toujours le même.

Au contraire, on devient soi même dans une vie, onse constitue progressivement dans un devenir.

Certes il y a des traits permanents comme le caractère quistructurent l'identité personnelle dès l'enfance, mais la conscience de soi ne se constitue que dans le rapport aumonde et à la société, c'est à dire dans une certaine histoire. Conclusion : On ne reste pas soi même face à autrui, il y a une aliénation nécessaire.

Cependant, cette aliénation est positivedans les sens où elle permet de devenir soi même.. »

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