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Peut-on ne croire en rien

Publié le 07/12/2015

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Dissertation: Peut-on ne croire en rien? Dans sa définition la plus générale, la notion de croyance est, au même titre que celle de la foi, l'acte de tenir pour réel certaines propositions. Les deux termes (la foi et la croyance) sont à peu près synonymes. Cependant, la foi relève plus d'un langage religieux, alors que la croyance, même si elle peut également être rattachée à cet ordre (avec dans ce cas une connotation péjorative), correspond à une attitude plus large, qui désigne tout ce que l'esprit humain est susceptible de croire, c'est-à-dire d'admettre pour vrai ou pour réel. D'un point de vue philosophique, la croyance et la foi se distinguent en tant qu'attitudes face à la certitude. Ainsi, la croyance est une adhésion de l'esprit, affirmant la réalité d'une chose ou d'une idée, et ce, en l'absence de certitude car dépourvue de preuve concrète. Elle s'apparente dès lors, à une façon de penser qui permet d'affirmer, sans esprit critique, des vérités sans qu'il soit possible de prouver qu'elles sont fausses. De ce fait, il nous semble naturel que ce soit le propre de l'homme de croire. En effet, l'être humain a une tendance spontanée à croire. Qu'elles soient religieuses ou psychologiques, elles font partie de notre quotidien et nous aident à avancer. Mais à cela se pose la question de la rationalité de ces croyances, car leur authenticité ne peut être réellement prouvée. Puisque les croyances sont des adhésions de l'esprit sans qu'il n'y ait de preuve concertée. Il nous paraît alors possible que certains hommes ne croient en rien ; à l'image du personnage de Molière, Don Juan qui prétend, sans aucune vergogne, être affranchit de toute croyance il « ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou ». La notion de « rien » génère une multitude d'appréhensions chez l'être humain, car elle est habituellement associer au vide et au néant. Le rien peut également être considéré comme un manque, une attente lancinante, qui fait de l'homme un éternel insatisfait. Par définition, croire en rien se résumerait à douter de tout en toutes circonstances. Dans cette optique d'angoisses inassouvissables, nous sommes en droit de nous demander s'il est réellement possible de ne croire en rien ? Et si l'être humain peut vivre continuellement dans la peur et le doute tout au long de son existence ? Afin d'analyse au mieux cette problématique, nous organiserons notre étude en trois parties. Nous verrons dans un premier temps, que dans notre société il s'avère délicat (voire impossible) de ne croire en rien, et que la croyance occupe une place importante chez l'être humain. Puis dans un deuxième temps, qu'il est indispensable pour l'homme que de douter de tout. Et enfin pour finir, que même dans des domaines purement rationnels, comme les sciences, la croyance occupe une place certaine. Face aux multitudes de croyances existant sur Terre, il nous paraît difficilement concevable de ne pas adhérer (croire) à, au moins l'une d'entre elles. Afin de comprendre au mieux le poids des croyances dans nos sociétés, nous analyserons les différents types de croyan...

« qui porte malheur...

Tant de situation, à première vue banale, mais qui attisent l'inquiétude de certains.

Hypothétiquement, ces fabulations peuvent s'expliquer par la tendance que l'être humain a d'être attiré par l'occulte, le surnaturel et le mystérieux.

Les superstitions sont, au même titre que les légendes et les mythes, un moyen d'évacuer nos craintes et nos angoisses.

Elles reposent, en grande partie, sur des paramètres indépendants de notre volonté.

Exemple porter du vert à la saint Patrick nous porte bonheur, il n'y a aucune preuve rationnel qui lie la couleur de nos vêtements à notre quête du bonheur.

Et pourtant l'homme se complaît dans ces petits rituels qui calment ses angoisses existentielles.

Ainsi les superstitions offrent, à l'être humain un exutoire, dans lequel il peut y apaiser ses peurs éternelles.

Ne jamais croiser deux couteaux, la position du pain à table ou encore la crainte de briser un miroir sous peine d'attiser le mauvais oeil...

Tant de petite chose, toujours en rapport à la quête bonheur, mais qui rassure et apaise l'homme dans sa condition de mortel.

La superstition est donc un moyen de dépasser la banalité de la condition humaine.

Outre la religion et les superstitions, il existe d'autres croyances, mais cette fois-ci avec une connotation plus subjective : les opinions et les préjugés.

D'une manière générale on définit les préjugés comme étant des idées fausse, mais approuvée et véhiculer par le plus grand nombre.

Comme par exemple : les blondes sont idiotes ou encore que les femmes conduisent moins bien que les hommes.

Au même titre que les superstitions, les préjugés et les opinions sont très répandus et ont une grande influence sur les hommes et la société.

Les préjugés nous dictent aveuglément notre façon de penser et donc peuvent nous induire en erreur.

Juger quelqu'un à son nom ou uniquement à son allure est une grossière erreur.

L'exemple le plus frappant pour illustrer la tromperie des préjugés est le personnage d'Elizabeth dans « Orgueil et Préjugés » de Jane Austen.

Ainsi les préjugés nous dictent notre jugement que l'on se fait de telle ou telle chose, au détriment de la réalité.

Jusqu'à ce qu'on les dépassent et juge enfin la chose avec discernement et impartialité. L'opinion lui est un avis, un ensemble d'idées que l'on se fait à propos d'un objet.

Ici la notion est totalement subjective, puisque propre à chacun.

En effet, la valeur essentielle de l’opinion et le moyen de penser, de s'exprimer librement sur telle ou telle chose.

Ainsi, nous avons tous une opinion sur à peu près tout, autrement dit, nous croyons tous en ce que nous disons.

Que ce soit la religion, les superstitions ou bien encore les préjugés et les opinions, la croyance est omniprésente dans nos sociétés.

Et il nous paraît invraisemblable de s'en affranchir.

La croyance religieuse peut nous être inconnue (les athées) de même que la superstition.

Mais à aucun moment l'on peut se défaire du poids des préjugés et doublement celui des opinions.

Il nous paraît donc impossible de ne croire en rien.

Nous avons étudié précédemment les différents types de croyance, et affirmer l'idée selon laquelle l'être humain ne peut être affranchi de cette dernière.

Ainsi ne croire en rien, reviendrai à douter de tout en toutes circonstances.

Mais n'est-ce pas le propre de l'homme que de douter des certitudes ? Il nous semble évident que l'on peut douter de tout, en effet, toute idée peut être remise en cause.

Bien des idées que nous affirmons se révèlent fausses, voir peu fondées.

Le doute semble alors, une attitude raisonnable, car il limite l'emprise des préjugés et nous met à l'abri du dogmatisme.

Dans nos sociétés modernes et ce depuis quelques siècles, on remarque que l'influence des croyances, et plus particulièrement celle religieuse, sont en perdition face aux sciences, aux progrès et aux découvertes scientifiques.

En effet, les sciences et les avancées qui en résultent, ont peu à peu remit en cause de nombreuses idées diffusées par la religion ; l'exemple le plus marquant est Galilée.

Et pour cause, ce génie physicien a su démontrer à l'aide des sciences (notamment la physique) que la terre était ronde.

Depuis, cette vérité a été reprises, vérifiée et prouvée, faisant ainsi d'elle une vérité universelle.

Or, jusqu'à cette révélation de Galilée, les hommes d’Église affirmaient et certifier le contraire, autrement dit que la terre était plate.

Dans la mesure où une idée religieuse a été prouvée comme étant erronée, il semble juste de douter de tout.

Et de ce fait ne croire qu'en des choses ayant été prouvées.

L’Église a donc véhiculé, et ce durant des siècles, une affirmation fausse sur une question pourtant essentielle de l'humanité.

Partant de ce postulat et se basant sur un raisonnement de pure logique, on peut émettre l'hypothèse selon laquelle l’Église pourrait nous transmettre de nombreuses autres idées inexactes.

De plus, la religion soulève de nombreux questionnements générateurs de doute chez l'homme.

Il est dit que Dieu à créer l'homme a son image, alors pourquoi y a t-il des personnes handicapées ? Dieu est créateur de toutes les choses sur terre, mais pourquoi a-t-il crée les maladies ? Bref tout un tas de questions qui viennent remettre en doute la foi religieuse.

D'une certaine façon, l'homme serait capable de croire en rien, notamment grâce aux démonstrations scientifiques.

En effet, la science permet de corriger et de combattre les idées faussement défendues et répandues par la religion.

Mais toutes les autres croyances, telles que les superstitions ou les préjugés, nous apparaissent tout aussi ridicules.

Puisqu'il n'existent aucun rapport intelligible entre le soit-disant « signe » et l'événement qu'il est censé provoquer.

En effet, quel lien y a-t-il entre le fait de mettre un vêtement à l’envers et le fait d'avoir un gain d'argent ? Ou encore celui de briser un miroir et les sept ans de malheurs qui devraient s'en suivre ?. »

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