Peut-on ne croire en rien
Publié le 07/12/2015
Extrait du document
«
qui porte malheur...
Tant de situation, à première vue banale, mais qui attisent l'inquiétude de certains.
Hypothétiquement, ces fabulations peuvent s'expliquer par la tendance que l'être humain a d'être attiré par
l'occulte, le surnaturel et le mystérieux.
Les superstitions sont, au même titre que les légendes et les mythes,
un moyen d'évacuer nos craintes et nos angoisses.
Elles reposent, en grande partie, sur des paramètres
indépendants de notre volonté.
Exemple porter du vert à la saint Patrick nous porte bonheur, il n'y a aucune
preuve rationnel qui lie la couleur de nos vêtements à notre quête du bonheur.
Et pourtant l'homme se
complaît dans ces petits rituels qui calment ses angoisses existentielles.
Ainsi les superstitions offrent, à
l'être humain un exutoire, dans lequel il peut y apaiser ses peurs éternelles.
Ne jamais croiser deux couteaux,
la position du pain à table ou encore la crainte de briser un miroir sous peine d'attiser le mauvais oeil...
Tant
de petite chose, toujours en rapport à la quête bonheur, mais qui rassure et apaise l'homme dans sa condition
de mortel.
La superstition est donc un moyen de dépasser la banalité de la condition humaine.
Outre la religion et les superstitions, il existe d'autres croyances, mais cette fois-ci avec une
connotation plus subjective : les opinions et les préjugés.
D'une manière générale on définit les préjugés
comme étant des idées fausse, mais approuvée et véhiculer par le plus grand nombre.
Comme par exemple :
les blondes sont idiotes ou encore que les femmes conduisent moins bien que les hommes.
Au même titre que
les superstitions, les préjugés et les opinions sont très répandus et ont une grande influence sur les hommes et
la société.
Les préjugés nous dictent aveuglément notre façon de penser et donc peuvent nous induire en
erreur.
Juger quelqu'un à son nom ou uniquement à son allure est une grossière erreur.
L'exemple le plus
frappant pour illustrer la tromperie des préjugés est le personnage d'Elizabeth dans « Orgueil et Préjugés » de
Jane Austen.
Ainsi les préjugés nous dictent notre jugement que l'on se fait de telle ou telle chose, au
détriment de la réalité.
Jusqu'à ce qu'on les dépassent et juge enfin la chose avec discernement et impartialité.
L'opinion lui est un avis, un ensemble d'idées que l'on se fait à propos d'un objet.
Ici la notion est totalement
subjective, puisque propre à chacun.
En effet, la valeur essentielle de l’opinion et le moyen de penser, de
s'exprimer librement sur telle ou telle chose.
Ainsi, nous avons tous une opinion sur à peu près tout,
autrement dit, nous croyons tous en ce que nous disons.
Que ce soit la religion, les superstitions ou bien encore les préjugés et les opinions, la croyance est
omniprésente dans nos sociétés.
Et il nous paraît invraisemblable de s'en affranchir.
La croyance religieuse
peut nous être inconnue (les athées) de même que la superstition.
Mais à aucun moment l'on peut se défaire
du poids des préjugés et doublement celui des opinions.
Il nous paraît donc impossible de ne croire en rien.
Nous avons étudié précédemment les différents types de croyance, et affirmer l'idée selon laquelle
l'être humain ne peut être affranchi de cette dernière.
Ainsi ne croire en rien, reviendrai à douter de tout en
toutes circonstances.
Mais n'est-ce pas le propre de l'homme que de douter des certitudes ? Il nous semble
évident que l'on peut douter de tout, en effet, toute idée peut être remise en cause.
Bien des idées que nous
affirmons se révèlent fausses, voir peu fondées.
Le doute semble alors, une attitude raisonnable, car il limite
l'emprise des préjugés et nous met à l'abri du dogmatisme.
Dans nos sociétés modernes et ce depuis quelques
siècles, on remarque que l'influence des croyances, et plus particulièrement celle religieuse, sont en perdition
face aux sciences, aux progrès et aux découvertes scientifiques.
En effet, les sciences et les avancées qui en résultent, ont peu à peu remit en cause de nombreuses
idées diffusées par la religion ; l'exemple le plus marquant est Galilée.
Et pour cause, ce génie physicien a su
démontrer à l'aide des sciences (notamment la physique) que la terre était ronde.
Depuis, cette vérité a été
reprises, vérifiée et prouvée, faisant ainsi d'elle une vérité universelle.
Or, jusqu'à cette révélation de Galilée,
les hommes d’Église affirmaient et certifier le contraire, autrement dit que la terre était plate.
Dans la mesure
où une idée religieuse a été prouvée comme étant erronée, il semble juste de douter de tout.
Et de ce fait ne
croire qu'en des choses ayant été prouvées.
L’Église a donc véhiculé, et ce durant des siècles, une affirmation
fausse sur une question pourtant essentielle de l'humanité.
Partant de ce postulat et se basant sur un
raisonnement de pure logique, on peut émettre l'hypothèse selon laquelle l’Église pourrait nous transmettre
de nombreuses autres idées inexactes.
De plus, la religion soulève de nombreux questionnements générateurs
de doute chez l'homme.
Il est dit que Dieu à créer l'homme a son image, alors pourquoi y a t-il des personnes
handicapées ? Dieu est créateur de toutes les choses sur terre, mais pourquoi a-t-il crée les maladies ? Bref
tout un tas de questions qui viennent remettre en doute la foi religieuse.
D'une certaine façon, l'homme serait
capable de croire en rien, notamment grâce aux démonstrations scientifiques.
En effet, la science permet de
corriger et de combattre les idées faussement défendues et répandues par la religion.
Mais toutes les autres croyances, telles que les superstitions ou les préjugés, nous apparaissent tout
aussi ridicules.
Puisqu'il n'existent aucun rapport intelligible entre le soit-disant « signe » et l'événement qu'il
est censé provoquer.
En effet, quel lien y a-t-il entre le fait de mettre un vêtement à l’envers et le fait d'avoir
un gain d'argent ? Ou encore celui de briser un miroir et les sept ans de malheurs qui devraient s'en suivre ?.
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