Devoir de Philosophie

Peut-on ne pas croire ?

Publié le 13/11/2009

Extrait du document

Si l’on a aucune croyance alors nous n’avons plus d’aspiration en rien, plus d’espoir. Croire en quelque chose c’est se permettre d’aller de l’avant. Croire en ses capacités, ses possibilités de réussites, ce qui apparaît primordial dans la vie sociale et professionnelle. Un étudiant doit croire ce que lui enseigne un professeur, s’il doute de ses propos il ne voudra en aucun cas les apprendre. La croyance est donc source de motivation, c’est le moteur de nos actions. Elle dépend de la volonté et de l’entendement de l’homme.

« La démarche initiale de toute pensée est existentielle, c’est-à-dire qu’elle vise à fonder la possibilité de vivre en assumant toutes les contradictions qui déchirent notre existence. Il ne s’agit donc pas d’expliquer le monde et la vie, mais de les justifier, de leur donner un sens, de les rendre tolérables. C’est ce que réalise le mythe, première forme de l’idéal. « Heymann (1984)

« • La contradiction apparente entre Kant et Hegel s'explique par le fait que Kant n'a jamais cru - bien qu'il aitemployé le mot (cf.

ses Prolégomènes à toute métaphysique future qui prétendra au nom de science) - que laphilosophie puisse devenir une science ou un savoir absolu, et par là exclusif de toute croyance, alors que...• Hegel pense avoir réalisé ce savoir, en donnant à la pensée humaine la forme d'un système où il n'y a plus placepour aucune vérité particulière : une telle « vérité » y constituerait en effet - quelle qu'elle soit, « croyance » ou «science » (au sens ordinaire) - une simple opinion, une fois rapportée à la totalité du pensable. [La croyance n'est pas une connaissance objective.

Elle trompe plus qu'elle ne rassure.

La science apermis à l'homme de répondre à des questions essentielles.

La croyance, quant à elle, n'a jamais atteint cet objectif.] La croyance est trompeuse La croyance autorise qu'on la contredise.

Elle est donc fondamentalement incertaine.

La certitude dessciences est de deux sortes : soit elle découle d'observations empiriques, soit elle naît d'une nécessitédémonstrative (dans les mathématiques).

Or la croyance ne se fonde sur aucune de ces deux sources dusavoir : les spectres, les dogmes de l'Église, la vie après la mort, ne sont objets ni d'observation ni dedémonstration.

Il n'y a donc aucune raison objective d'adhérer à une croyance.

La croyance estdouteuse : elle ne répond à aucun des critères sur lesquels se fonde le savoir.

À ceci s'ajoute que lescroyances se contredisent, sans qu'aucune ne puisse affirmer sa supériorité par des raisons claires : la religionchrétienne décrète que les âmes seront damnées ou sauvées ; la religion hindouiste affirme la réincarnationdes âmes, etc.

La croyance s'oppose à la connaissance La science repousse sans cesse les limites du connaissable.

Tant que les hommes pensaient que la maladieétait l'oeuvre d'un démon entré dans le corps, ils sont restés impuissants face à elle.

La médecine moderne,qui reconnaît pourtant ne pas tout savoir, n'a cessé de gagner en efficacité.

La science, modeste etprudente, tient mieux ses promesses que la croyance aux miracles.

Dès lors, il devient manifeste que lesavoir est appelé à exclure et à remplacer la croyance.

En effet, si savoir et croyance prétendent tous lesdeux affirmer une vérité, seul le savoir possède des critères permettant d'établir solidement ce qu'il affirme.

Lacroyance devient une vérité imparfaite, une tentative de savoir qui n'aboutit pas.

On peut alorsconsidérer, avec Auguste Comte, que la croyance doit disparaître à mesure que s'affirme le savoir.

Lacroyance se réduisant à un savoir raté, elle ne peut constituer qu'une étape sur le chemin d'un savoir qui,progressivement, s'affranchit de la superstition.

Comte décrit ainsi le devenir de l'humanité selon troisétats : théologique, métaphysique, et positif1.

Chaque étape représente pour l'esprit humain un progrès sur lechemin de la connaissance, et la destruction d'obstacles liés à des croyances : fétichisme, croyance auxêtres métaphysiques.

Dans cette perspective, la croyance est l'ennemi principal d'un savoir qui, par définition,doit l'exclure.

Il est inutile de croire ce qu'on ne peut pas connaître Certaines choses excèdent nos pouvoirs de connaissance.

C'est le cas de l'existence de Dieu ou de la mort.

Les hommes ont peur de la mort.

Mais queredoutent-ils en elle ? C'est précisément le saut dans l'absolument inconnu.

Ils ne savent pas ce qui lesattend et craignent confusément que des souffrances terribles ne leur soient infligées, peut-être en punitionde leurs actes terrestres.

Les chrétiens, par exemple, imagineront que quiconque à mal agi et n'a pas obtenule pardon de Dieu ira rôtir dans les flammes de l'enfer.

La peur de la mort a partie liée avec les superstitionsreligieuses dont la métaphysique matérialistes nous libère.

De plus, si tout dans l'univers n'est fait que dematière, si nous, comme tous les êtres vivants, ne sommes que des agrégats d'atomes, lorsque nous mourons,ce ne sont que nos atomes qui se séparent, qui se désagrègent, ce n'est que notre corps qui se décompose,en un point d'abord (celui qui est blessé ou malade), puis en tous.

Dès lors, rien de notre être ne survit, il n'ya rien après la mort, « la mort n'est rien pour nous ».

Ceux qui pensent que la vie du corps, la pensée, lasensation, le mouvement viennent de l'âme, et que cette âme pourrait survivre après la mort du corps, onttort.

Car l'âme elle-même est faite de matière, certes plus subtile, puisque invisible ; mais si elle n'est qu'unagrégat d'atomes, elle aussi se décompose lorsque la mort survient, et même, selon l'expérience la pluscommune, il faut penser qu'elle est la première à se décomposer puisque le mort apparaît immédiatement privéde vie, de sensation, de pensée et de mouvement, alors que le reste de son corps semble encore à peu prèsintact et mettra plus de temps à commencer à se décomposer.

Aussi, la mort se caractérise bien en premierlieu par l'absence de sensation : « Habitue-toi à la pensée que le mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a debien et de mal que dans la sensation, et que la mort est absence de sensation.

» En effet, lessensations que nous avons de notre corps et, à travers lui, des choses du monde sont la source de touteconnaissance, et aussi de tout plaisir et de toute douleur, donc le vrai lieu de tout bien et de tout mal,puisque le bien réel n'est que le plaisir et le mal la douleur.

Nous pouvons désigner la pensée d'Epicure comme. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles