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Peut-on ne pas croire au progrès ?

Publié le 30/01/2004

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Il est déraisonnable de critiquer le progrès technique en tant que tel 1. La technique est révélatrice d'une intelligence spécifiquement humaine (Aristote, Bergson). Son progrès souligne la complexification de cette intelligence. Le condamner reviendrait à ravaler l'homme au rang de la bête. 2. Le retour â x techniques ancestrales peut avoir un intérêt historique ou exotique (se dépayser), mais en aucun cas économique. Le progrès technique fait gagner à l'homme du temps, des efforts et de l'argent, et le libère pour le loisir, notamment pour la pensée. 3. Les quelques « ratés » du progrès technique, si « ratés » il y a, sont négligeables par rapport aux gains (cf. tout le domaine de la recherche scientifique, avec par exemple l'invention du scanner).

Le progrès peut être défini comme une amélioration des conditions de vie sur des périodes très vastes. L’idée de progrès consiste à dire que nous vivons de mieux en mieux et que cela se poursuit, vers un terme ou pas, mais reste cette idée d’amélioration constante. Le sujet demande si on peut ne pas y croire. La formulation est étrange, elle sous entend que le progrès n’est pas un fait. On ne demande pas : Peut-on ne pas croire à la pesanteur ? L’énoncé fait donc du progrès une simple idée en le classant dans le registre de la croyance, et en même temps on nous demande s’il est possible de ne pas y croire. Or le propre d’une croyance n’est-il pas que l’on puisse ne pas y croire ? L’ambiguïté du sujet tient au double sens de l’expression « peut-on «. « Peut-on ? «, peut signifier « est-il possible ? « mais peut également signifier « est-il souhaitable ? «. Le sujet sous entend donc que quand bien même il serait possible de ne pas croire au progrès, croire au progrès serait pourtant souhaitable.

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