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PEUT-ON NE PAS INTERPRÉTER ?

Publié le 27/01/2011

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L'interprétation à pour fonction d'élucider le sens d'un texte, d'un objet ou de toute autre chose. La nécessité de l'interprétation tient, à ce qu'il n'y a pas de réception immédiate du sens: le sens des choses ne va pas de soi elle ne vient pas d'elle même. Pour un médecin, faire un diagnostic, c'est repérer les symptômes, les signes de la maladie, les rattacher ensuite à la bonne maladie. Opération à la fois délicate et lourde de conséquences : la vie du patient est en jeu. Intellectuellement, l'interprétation médicale conduit à l'explication, une opération un peu différente qui consiste à remonter aux causes de passer de l'inconnu (symptôme) au connu (maladie). Il est assez rare que la signification d'un propos ou d'une conduite soit immédiatement perceptible. L'interprète cherche à restituer fidèlement le sens de l'objet mais, les sens lui échappe toujours plus ou moins s'est se que l'on appelle la « fausse interprétation «. 

« Un mot peut renvoyer a un autre mot ( glace / fenêtre / manger / froid ) un texte à un contexte, un geste à d'autre geste.

Tout signe est un élément dans un système ouvert de signes son sens repose dans sa demande a êtrecontinué, a être développé a être « interprété » Aristote a publié il y a de la quelques années une image montrant que chaque individu, de différentes civilisation,pays, nature, interprète un signe, une parole de la même manière et grâce a ça pourront l'interpréter« D'aprèsAristote, De l'interprétation, 1, 16 a ».

« Jusqu'ici les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentesmanières, ce qui importe, c'est de le transformer » : en écrivant cette phrase vers 1845, Karl Marx soulignait deuxpoints : il reconnaissait que les philosophes sont des chercheurs de sens, souvent en désaccord entre eux d'ailleurs; il opposait les commentaires purement théoriques et l'action véritable. Nous avons donc vu que le sens est le support de l'interprétation, que sans le sens il n'y a pas d'interprétation.Donc que la ou il y a sens, il y a une interprétation Mais qu'un signe renvoie a d'autres signes (et donc d'autre interprétation) et réciproquement n'entraine pas qu'il yait pour autant cercle vicieux. Une autre illusion naturelle porte a croire qu'on pourrait épuiser cette affaire là, et dire tout ce qu'il y a à dire,pourvu qu'on y mette le sérieux et le temps.

Or, il suffit de s'exercer un peu pour s'apercevoir qu'on a jamais finid'interpréter un sens de quoique que se soit, même dans un cas très simple et peut être interprétable comme parexemple une cafetière qui ne représente que le café.

Mais nous pouvons aussi prendre la cafetière comme unemarque, comme un symbole et de là, partir dans une totale autre interprétation Il n'y a pas d'état définitif du sensde quoique ce soit, l'interprétation n'a pas de repos.

Elle est infini, dans le sens qu'elle est toujours à poursuivre. Prenons le cas du mot glace, nous pouvons le définir, l'interpréter comme de l'eau a l 'état solide car il est sous unetempérature inférieur a celle de sa fusion.

Mais le mot glace peut avoir un tout autre sens, il peut aussi êtreinterpréter comme un aliment froid a base d'eau glacé et de vanille, chocolat ou d'autre saveur.

Ou encore une vitrequi nous reflète et nous renvoie notre image.

Nous pouvons grâce a un mot dériver et l'interpréter en une infinité demanières. Là ou il y a interprétation, il y a divergence sans fins.

Mais plutôt que d'y voir une déficience, on peut a l'opposéestimer que c'est la puissance féconde du sens, qui amené a l'infini approfondissement qui perpétue comme créationsans fins. L'interprétation relève du signe et un signe est constitué d'un signifiant et d'un signifié.

En ce sens on « interprète »un texte, en cherchant à y lire un sens, on cherche a trouver la réalité, le réel.

Ainsi, tout homme peut en droit êtreinterprétable pour autant que c'est la propre conscience humaine. Donc tout est interprétable. Interpréter, c'est du passer de l'inconnu au connu.

Mais si on prend le propre d'une langue.

Un homme parle françaiset veut apprendre l'allemand.

Pour penser allemand il ne doit plus interpréter de l'allemand au français et donc neplus passer de inconnu au connu mais de penser allemand.

C'est le propre de la non-interprétation.

Car c'est courirle risque de pas pouvoir traduire.

En grec marcher signifie qu'une chose alors que en français il peut signifierplusieurs choses comme marcher (avec les pieds) ou marcher, fonctionner.

Prenons l'exemple d'un médecin quidemande un médicament a un pharmacien, le pharmacien doit t-il interpréter ce que demande le médecin et donc depouvoir se tromper ou il devrait faire de la non-interpretation et donc penser comme le médecin, passer dans sapeau, dans sa conscience? Pour apprendre une langue il faut donc faire de la non-interprétation et même chose,pour comprendre un homme, il faut aussi faire de la non-interprétation.

Alors peut on réellement ne pas interpréter ?Ou c'est une autre forme d'interprétation ?. »

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