Devoir de Philosophie

Peut-on ne pas vouloir la vérité ?

Publié le 11/03/2005

Extrait du document

Certes ce quelque chose n'est pas nommé, peut-être parce que c'est « quelque chose que nous ne connaissons pas «, peut être même c'est quelque chose d'innommable. Car peut-on donner un nom au vouloir ? D'où l'apologie brève que NIETZSCHE fait de la critique. Lorsqu'elle n'est pas liée à l'activité de la raison, elle est bonne, parce qu'elle nous permet de pressentir qu'il y a des forces qui nous mènent, elle nous permet de reconnaître le vouloir-vivre qui nous traverse de part en part. Elle ouvre la possibilité d'un hymne à la vie.     « La science elle-même repose sur une croyance ; il n'est pas de science sans postulat. « La science est-elle nécessaire ? « Il faut, pour qu'elle puisse se former,  que cette question ait reçu auparavant une réponse non seulement affirmative, mais affirmative, mais affirmative à tel point qu'elle exprime ce principe, cette foi, cette conviction : « Rien n'est plus nécessaire que le vrai ; rien, à son prix, n'a d'importance que secondaire. «  Qu'est-ce que cette volonté absolue de vérité ? Est-ce volonté de ne pas se laisser tromper ?

 

Qu'est-ce qui peut nous pousser à ne pas vouloir  la recherche la vérité ? Est-ce parce la vérité est inconnaissable comme le disent les sceptiques ? Faut-il alors se contenter du douteux ou du rassurant ? Est-ce parce qu'on préfère croire à des opinions flatteuses ?  La vérité peut-elle faire peur à ce point que l'homme pourrait refuser de la vouloir ? Pourtant, la recherche de la vérité n'est-elle pas une quête plutôt qu'une conquête ? La vérité serait alors plus un horizon, un chemin plutôt qu'un acquis.

 

 

I- La curiosité est le sentiment naturel qui nous pousse à vouloir la vérité.

II- Ne pas vouloir la vérité pour des raisons éthiques ?

III- On peut ne pas vouloir la vérité lorsqu’elle nous concerne.

 

« ne sont pas en tant qu'elles ne sont pas » Comment doit-on comprendre cette affirmation ? Non pas, semble-t-il, par référence à un sujet humain universel, semblable en un sens au sujet cartésien ou kantien, mais dans le sensindividuel du mot homme, « ce qui revient à dire que ce qui paraît à chacun est la réalité même » ( Aristote , « Métaphysique », k,6) ou encore que « telles m'apparaissent à moi les choses en chaque cas, telles elles existent pour moi ; telles elles t'apparaissent à toi, telles pour toi elles existent » (Platon , « Théétète », 152,a). Peut-on soutenir une telle thèse, qui revient à dire que tout est vrai ? Affirmer l'égale vérité des opinionsindividuelles portant sur un même objet et ce malgré leur diversité, revient à poser que « la même chose peut, à la fois, être et n'être pas » ( Aristote ).

C'est donc contredire le fondement même de toute pensée logique : le principe de non-contradiction., selon lequel « il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps, au même sujet et sous le même rapport ».

Or, un tel principe en ce qu'il est premier est inconditionné et donc non démontrable.

En effet, d'une part, s'il était démontrable, il dépendrait d'un autre principe, mais un telprincipe supposerait implicitement le rejet du principe contraire et se fonderait alors sur la conséquence qu'il étaitsensé démontrer ; on se livrerait donc à une pétition de principe ; et d'autre part, réclamer la démonstration detoute chose, et donc de ce principe aussi, c'est faire preuve d'une « grossière ignorance », puisqu'alors « on irait à l'infini, de telle sorte que, même ainsi, il n'y aurait pas démonstration ».

C'est dire qu' « il est absolument impossible de tout démontrer », et c ‘est dire aussi qu'on ne peut opposer, à ceux qui nient le principe de contradiction, une démonstration qui le fonderait, au sens fort du terme. Mais si une telle démonstration est exclue, on peut cependant « établir par réfutation l'impossibilité que la même chose soit et ne soit pas, pourvu que l'adversaire dise seulement quelque chose ».

Le point de départ, c'est donc le langage, en tant qu'il est porteur d'une signification déterminée pour celui qui parle et pour son interlocuteur.

Or,précisément, affirmer l'identique vérité de propositions contradictoires, c'est renoncer au langage.

Si dire « ceci est blanc », alors « blanc » ne signifie plus rien de déterminé.

Le négateur du principe de contradiction semble parler, mais e fait il « ne dit pas ce qu'il dit » et de ce fait ruine « tout échange de pensée entre les hommes, et, en vérité, avec soi-même ».

En niant ce principe, il nie corrélativement sa propre négation ; il rend identiques non pas seulement les opposés, mais toutes choses, et les sons qu'il émet, n'ayant plus de sens définis, ne sont que desbruits.

« Un tel homme, en tant que tel, est dès lors semblable à un végétal. " Si la négation du principe de contradiction ruine la possibilité de toute communication par le langage, elle détruitaussi corrélativement la stabilité des choses, des êtres singuliers.

Si le blanc est aussi non-blanc, l'homme non-homme, alors il n'existe plus aucune différence entre les êtres ; toutes choses sot confondues et « par suite rien n'existe réellement ».

Aucune chose n'est ce qu'elle est, puisque rien ne possède une nature définie, et « de toute façon, le mot être est à éliminer » ( Platon ). La réfutation des philosophes qui, comme Protagoras , nient le principe de contradiction a donc permis la mise en évidence du substrat requis par l'idée de vérité.

Celle-ci suppose qu'il existe des êtres possédant une naturedéfinie ; et c'est cette stabilité ontologique qui fonde en définitive le principe de contradiction dans la sphère de lapensée.

C'est donc l'être qui est mesure et condition du vrai, et non l'opinion singulière.

« Ce n'est pas parce que nous pensons d'une manière vraie que tu es blanc que tu es blanc, mais c'est parce que tu es blanc qu'en disantque tu l'es nous disons la vérité » (Aristote ). Puisque, s'il est vrai que tout est vrai, le contraire de cette affirmation ne saurait être faux, le relativisme trouve savérité dans le scepticisme.

Dire que tout est vrai, c'est dire tout aussi bien que tout est incertain et que rien nepeut être dit vrai. Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme est une position intenable.

Dès qu'il se dit il se contredit. Que faut-il penser du scepticisme ? A l'exemple de ceux qui « prouvaient le mouvement en marchant » nous pourrions alléguer le fait que la science moderne a réfuté le scepticisme en affirmant des « vérités » qui font aujourd'hui l'accord de tous les esprits compétents.

Mais plus fondamentalement on peut remarquer que lescepticisme se contredit en s'énonçant : car il se donne pour la vraie théorie de la connaissance.

Poser commevérité que la vérité est inaccessible, c'est au moins reconnaître une vérité et par là démentir sa propre thèse.

Toutepensée qui s'énonce vise une vérité, se reconnaît faite pour la Vérité, et tend à poser implicitement sa proprevaleur. II) Le dogmatisme comme certitude de détenir la vérité. Une première solution consiste à affirmer que la raison est une donnée première qui ne doit rien à l'expérience et quel'homme en possède congénitalement les principes.

Toute une tradition philosophique, depuis l'Antiquité grecque,affirme que les principes de la raison existent a priori et indépendamment de l'expérience sensible.C'est ainsi que pour Platon, l'âme les tient d'une existence antérieure à son union au corps.

Pour Platon, l'âme a uneexistence distincte du corps.

Elle est immortelle, elle est source et principe du mouvement, elle est ce qui anime lecorps.

Elle a existé avant d'être enfermée en lui, elle existera après sa disparition.

Avant de s'incarner dans uncorps, l'âme a appartenu à un cortège divin, elle a eu connaissance de la vérité dans un monde suprasensible.Pour Descartes aussi la raison est innée et irréformable.

Il voit en elle « la marque de Dieu sur son ouvrage ».

Lesprincipes sont de « vraies et immuables natures » ou « idées innées » et ont été comme gravés dans l'esprit de touthomme par le créateur .Ces théories ont en commun d'affirmer que l'homme possède les principes indépendamment de l'expérience.

Ce sontdiverses formes de ce qu'on appelle rationalisme.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles