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Peut-on opposer la nature et la culture ?

Publié le 19/12/2005

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C'est par un examen attentif de la portée effective de cette spécificité que l'on pourra se faire une idée plus nette des problèmes qui sont en jeu ici.- Quelques références pour diversifier la réflexion et illustrer ses enjeux.a) L'ambivalence de l'invocation de la nature. * Pour Canidés, tel qu'il nous est présenté dans le Gorgias de Platon, c'est bien à la nature qu'il faut se référer pour savoir ce qui est bon et souhaitable. Celui qui détient la force n'a pas à s'embarrasser des conventions humaines : il doit s'affirmer, purement et simplement, quelles que soient les conséquences pour les autres. En montrant que la force ainsi exaltée est toujours relative, Socrate tend à montrer le caractère intenable. d'une telle conception. La nature, ici invoquée, peut tout aussi bien servir à justifier la domination des « faibles » (coalisés) que celle des « forts » : la « loi de nature », telle du moins que l'entend Calliclès, ne peut servir de modèle pour les sociétés humaines.* Rousseau, dans une perspective un peu différente, fait jouer la référence hypothétique à l'état de nature pour invalider l'existence de rapports de forces et d'exploitation dans une société historiquement déterminée. Une telle référence est de l'ordre du droit, et le fait présent, condamné par rapport à elle, apparaît alors comme le lieu d'une « violence » faite à la nature.
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« • Le noeud du problème réside dans la conception que l'on se fait de la nature : règne des rapports de forces purset simples, ou au contraire de l'affirmation non conflictuelle des êtres humains ? La « violence sociale » peut-elleêtre dérivée de la « violence naturelle », pour autant que celle-ci existe réellement ? b) L'idée de culture et sa fonction. Kant insiste sur la dualité de l'homme.

Si l'homme peut agir non seulement enraison de sa soumission à des lois naturelles, mais aussi et surtout en seréglant sur des représentations et des lois qu'il se prescrit à lui-même, c'estqu'il est libre.

Liberté attestée par l'existence de lois et de règles qu'il n'estpas possible de faire dériver de la « nature », même si leur condition depossibilité réside dans une disposition naturelle qui fait les hommesraisonnables et perfectibles.

Dans la nature, le « faible » est irrémédiablementcondamné par la « sélection naturelle » (concurrence vitale de Darwin).

Dansla culture, il peut vivre, parce que justement l'ordre humain est un ordre suigeneris, irréductible.

L'apologie des rapports de forces, l'exaltation de modèles« naturels » empruntés à la vie animale ne sont donc pas légitimes lorsqu'onparle de la vie sociale.

L'idéologie nazie a procédé à ce genre d'analogie, etce qu'on appelle aujourd'hui le « sociobiologisme » (justification de lahiérarchie sociale par le recours à la nature) en procède aussi. Nature Culture ce qui est inné ce qui est acquis le corps l'esprit pouvoirs du corps tels queceux que permettent les mains humaines le langage, la politesse, lesmoeurs, les traditions, lescoutumes, les règles sociales etc. besoins fondamentaux : désirs à caractère sociaux : faim, soif, sommeil, sexualité ambition, reconnaissance, pouvoir etc. ce qui est lié à l' évolution biologique ce qui est lié à un héritage culturel. »

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