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Peut-on parler d'une liberté de la conscience?

Publié le 25/02/2005

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conscience
II  Tentative et échec d'une connaissance de notre liberté par le sentiment : Kant et Freud  -Kant : Dans la Critique de la raison pratique, Kant fait le constat de l'impossibilité de démontrer positivement la liberté humaine (même conclusion que Spinoza). Cependant, Kant estime pouvoir prouver l'existence de cette liberté à travers le constat de l'existence d'un sentiment moral chez l'homme. Ce sentiment n'a de sens que parce que l'homme est libre ; s'il était complètement déterminé, le sentiment moral ne pourrait exister. Par conséquent, la connaissance que la conscience me donne de ma liberté est de l'ordre du sentiment : mais un sentiment d'une autre nature que celui proposé par Rousseau. Ce n'est plus un sentiment contingent de liberté, c'est un sentiment moral qui est fondé nécessairement par l'existence de la liberté. Dès lors, on peut parler d'une liberté de la conscience, dès lors que la parole exprime le « devoir » moral de cette conscience. -Le raisonnement de Kant reposait sur l'universalité du sentiment moral, lequel s'élevait au-dessus de toute contingence empirique. Dans Le ça et le moi, Freud met à mal cette conception, en ramenant le sentiment moral à une intériorisation des normes sociales par le Moi, sous l'autorité de l'instance du Surmoi. Dès lors, le sentiment moral n'est pas susceptible de faire connaître sa liberté à l'homme. La connaissance rationnelle non plus : ce que l'homme découvre avec Freud, c'est la détermination de sa conscience par des pulsions inconscientes.

La conscience nous donne spontanément une sensation de liberté : nous nous vivons comme libres, disposant de nos actions, susceptibles d’exercer notre volonté sur le monde qui nous entoure. Il paraît alors évident qu’on puisse « parler « immédiatement de liberté de la conscience ; mais tout l’enjeu du problème est dans le statut de ce discours que l’on peut tenir sur l’expérience de liberté que la conscience nous fournit. Ce discours de liberté fondé immédiatement par notre sensation de conscience est-il légitime ? Et si non, est-il possible de le légitimer, peut-être en modifiant la teneur du « parler «, du discours sur notre conscience ? Dès lors, la liberté résiste-t-elle à cette modification du discours ?

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