Devoir de Philosophie

Peut-on prouver?

Publié le 29/01/2016

Extrait du document

La connaissance par témoignage (ou par autorité) reste la plus constante. On apprend les mathématiques sans pouvoir effectuer les premières démonstrations; il nous est pratiquement impossible de refaire les expériences qui fondent les sciences de la nature; nous ne pouvons pas non plus vérifier les observations de géologie, de zoologie, de géographie; et il est tout aussi hors de notre portée de vérifier les documents qui servent de sources ou fondements aux historiens. Les informations que nous recevons par les médias sont des témoignages (sou­vent contradictoires ou différents) ; l'enseignement s'appuie sur la transmission par témoignage et autorité; et enfin les procédures judiciaires procèdent essentielle­ment par les dépositions sous serment ou témoignages.

« La preuve par témoignage est souvent considérée comme la plus fragile, parce que les hommes observent mal et en fonction de leurs préjugés, parce qu'ils men­ tent (et donc les médias aussi) et fal sifient les faits.

ll existe pourtant un grand nombre de connaissances qui ne proviennent que de témoignages et qui sont absolument irréfutables, comme par exemple qu'il existe un pays nommé Chine, et une ville Pékin, ce que nul raisonnement a priori ne saurait prouver, et qu'il est possible que nous n'y soyons jamais allés.

Nul ne peut raisonnablement douter d'un nombre immense de faits rapportés par d'autres, même s'il n'a pas été témoin direct.

L'existence de Jules César, de Napoléon 1er , de Charles de Gaulle, la prise de la Bastille, les deux guerres mondiales, le lar­ gage des bombes américaines sur Hiroshima et Nagasaki est certaine.

Il est clair que tous les témoignages sont loin d'être aussi solidement établis.

Il nous faut alors procéder à une critique interne (qui parle ? pour qui ? dans quel but ? quelles sont les sources ? doit -on prendre à la lettre telle et telle affirmati on? et nombre d'autres questions), et à une critique externe (c'est-à-dire la confron­ tation de témoignages d'origines divers es).

Les faits les plus solidement établis nécessitent enfin une interprétation, et là commence le règne des opinions multiples et divergent es: que penser de la Révo­ lution soviétique par exemple ? La connaissance par témoignage (ou par autorité) reste la plus constante.

On apprend les mathématiques sans pouvoir effectuer les premières démonstrat ions ; il nous est pratiquement impossible de refaire les expériences qui fondent les sciences de la nature ; nous ne pouvons pas non plus vérifier les obse rvations de géologie, de zoologie, de géographie; et il est tout aussi hors de notre portée de vérifier les documents qui servent de sources ou fondements aux historiens.

Les informations que nous recevons par les médias sont des témoignages (sou­ vent contradictoires ou diff éren ts); l'en seignement s'appuie sur la transmission par témoignage et autorité ; et enfin les procédures judiciaires procèdent essentielle­ ment par les dépositions sous serment ou témoignages.

On doit donc s'étonner que le témoignage soit réputé comme la plus faible des preuves ; il est vrai qu'il est souvent dif ficile de discerner en maints cas ce qui est crédible du contraire ; la crédulité humaine est trop facile à capturer, c'est elle que les diverses propagandes et publicités exploitent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles