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Peut-on se mettre la place de l'autre ?

Publié le 08/01/2012

Extrait du document

Hume a dit que l’homme est un animal social. L’être humain est donc fait pour vivre avec ses semblables, mais seulement, les comprend –il ? La question porte sur l’éventuelle possibilité de se mettre à la place de l’autre. La formule interrogative « peut-on « évoque la possibilité, si c’est possible, réalisable. « Se mettre à la place de «, suggère un remplacement momentané  ou définitif,. C’est lui prendre sa place, le dépossédé d’une place qu’il reconnaissait comme sienne au sens propre, et au sens figuré, remplacer au sens de l’esprit, dans ces pensées, ces actes, le comprendre. Enfin, l’autre peut désigner tout ce qui n’est pas moi. L’autre est donc anonyme, et plus généralement peut-être n’importe qui.  Après cette élucidation des termes du sujet, la question demeure plus complexe : Est-il réalisable de se décentrer,  et donc de remplacer l’autre dans son intimité ? Est-il possible que l’homme n’ayant aucun accès direct à la conscience des autres puissent comprendre ressentir etc., soit peut-on se mettre à la place de l’autre ? 

« Peut-on se mettre la place de l’autre ? connaissance de l’intériorité d’autrui celle de son âme et non de son corps ne peut être qu’une connaissance de nature conjecturale.

En effet la pensée d’autrui, ne nous est pas directement accessible.

Elle ne peut se faire « qu’en tâtonnant », en émettant des hypothèses , en essayant d’interpréter des sentiments en toute objectivité qui peuvent nous être inconnue.

C’est pour cela que St Augustin dit que la compréhension d’autrui passe par l’interprétation de signe corporel extérieur , mais ceci passe aussi par la bonne lecture des paroles de l’individu .

Effectivement lorsque l’on raconte une histoire par exemple, on parlera d’une toute autre manière que ce qu’on pensait, ce que l’on dit n’est pas forcément ce que l’on pensait ou ressentait, car la langue est très varié et très nuancé, et parce que le ton qu’on prend peut changer aussi le sens de la phrase.

La langue permet de se faire comprendre mais peut -être source de malentendu pour le locuteur.

Parallèlement, pour pouvoir se mettre à la place d’un individu, il faudrait connaître la totalit é des sentiments qu’il l’ anime tout en tenant compte que l’autre peut voiler la vérité.

Pour ce mettre à la place d’autrui il faudrait en avoir une connaissance certaine, et non probable : Se représenter le mode de fonctionnement intérieur d’autrui ne semble pas facile car son individualité y est un frein ; je peux donc me représenter l’autre de façon fragmentaire, mais prendre totalement sa place semble difficile.

De plus se mettre totalement à la place d’autrui, semble laborieux du fait de nos expériences et ressenti.

Face à une chose nous n’avons pas tous le même avis, et c’est aussi ce qui contribue à notre l’individualité.

Accepter le décentrement, et prendre matériel lement la place de l’autre, est -ce nécessairement oublier nos convictions pour conforter les siennes ? Puis, si la condition d’autrui a été particulière, selon le milieu dans lequel il est né, selon les défis qu’il a affronté, selon les rencontres que le hasard ou la volonté lui ont ménagés, selon son corps ou son caractère, comment moi qui aie eu d’autres conditions particulière, puis - je me mettre à la place d’autrui, comprendre un livre en un sens que je n’ai pas lu entièrement ? Chacun à un jugement de valeur diffèrent fabriqué par le passé, donc pour se mettre à la place de quelqu’un pour ressentir ses passions, il faudrait oublier totalement sa personnalité, faire abstraction de ce qui nous a rendu unique, pour se plonger corps et âme dans une compréhension d’un esprit qui nous ait pratiquement inconnu.

Mais là n’est pas le seul problème : Il y a aussi la difficulté de la conscience individuelle, c’est -à -dire du moi de se mettre à la place de l’autre.

Chaque sujet pense se connaître mieux que personne.

Il ne dévoilera pas ses côtés obscurs à ses amis par exemple.

Un sujet à donc une connaissance imparfaite de l’autre et se mettre à sa place est donc une entreprise fastidieuse car chaque personne serait enfermé dans sa subjectivité, sans connaître. »

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