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Peut-on souhaiter l'inconscience ?

Publié le 07/04/2009

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Amener le sujet: on peut utiliser le procès de Socrate et ses considérations sur la mort: Socrate réfléchit à la mort et l’envisage comme un bien. Voilà un paradoxe pour celui qui symbolise l’effort plus de conscience, tâche de la philosophie. Une interprétation des propos du philosophe veut que celui-ci parlant comme les athéniens qui le condamnent soutienne, pour les faire réfléchir, leur propre position. Vivre sans philosopher reviendrait alors à ne pas vivre.  Ne peut-on donner à ces propos un autre sens? Ne sont-ils pas l’aveu d’une fatigue, d’un désarroi, d’une colère? Comment défmir la conscience pour qu’elle mène l’homme à lui préférer l’inconscience? C’est en effet cette préférence que le verbe souhaiter souligne. L’homme peut-il souhaiter l’inconscience sachant qu’elle est absence à soi, aux autres et au monde? Il nous faut envisager ce problème sur le plan du fait mais aussi du droit et nous rappeler que Socrate a toute sa vie durant respecté le devoir commandé par le dieu de nous mener à la connaissance de nous-mêmes.

« c'est l'ordre des valeurs intimes à l'esprit.

Le jugement c'est la vertu de l'homme qui prétend se conduire.

Telle est ladignité propre à cet être singulier.

Se savoir esprit c'est prendre conscience de certaines exigences qui sont ennous et qu'il faut satisfaire.

La conscience du devoir nous fait surmonter les mécanismes animaux et affronter lesdifficultés.

Notre inconscience nous déshonore.Nous perdons notre propre estime et l'estime des autres que nous engageons aussi par nos refus.«Tout homme a une conscience.., elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper.

Il peut sans doute pardes plaisirs ou des distractions s'étourdir ou s'endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de seréveiller, dès lors qu'il en perçoit la voix terrible.

Il est bien possible à l'homme de tomber dans la plus extrêmeabjection ou il ne se soucie plus de cette voix, mais il ne peut jamais éviter de l'entendre ».

Nous devons répondrede nos actes devant le tribunal intime de notre conscience et devant la collectivité.

Souhaiter l'inconscience c'ests'exposer tôt ou tard au poids de la conscience douloureuse qui mesure combien l'irréparable est fait.

Fondé sur lamémoire le remords est l'acte de la conscience qui en son for intérieur se donne tort.

La honte et l'amertume de lamauvaise conscience peuvent mener au désespoir.C'est pourquoi il nous faut mesurer combien l'inconscience ne peut-être consentie. 3) Une sagesse Refuser la conscience c'est refuser le monde.

La négation est une réaction à la brutalité des êtres et des choses.

Ils'agit de revenir à soi avec une idée neuve de soi et une confiance affirmée.

Les stoïciens l'avaient bien comprisdont l'exigence était de pouvoir répondre à la question~ nécessaire face au doute et à l'incertitude : « quel cheminde vie suivrai-je? ».

La réponse se trouve dans le portrait qu'ils ont tracé du Sage.

Le bonheur réside dans unaccord avec le monde et soi.

L'insensé est celui qui se plaint de ce qui arrive, qui n'a pas su mesurer ce qui était enson pouvoir.

Si nous ne pouvons changer l'ordre des choses nous ne pouvons non plus faire comme si l'hommen'existait pas.Le travail de soi sur soi commence dès l'enfance mais se continue à l'âge adulte.«L'individu est une personne, s'il est capable de prendre conscience de la façon dont ilagit, et de savoir pourquoi ilagit de telle ou telle manière, c'est-à-dire de se décider non par instinct, par impulsion ou d'une manièremoutonnière mais en pouvant rendre raison de sa conduite...

» Lalande.Il ne s'agit pas seulement d'être soi mais d'être maître de soi.

La maîtrise de soi ne s'acquiert et ne se conserve quepar la lutte constante contre les forces intérieures ou autres qui risquent de nous disperser ou de nous asservir.

Ils'agit de faire nôtres ces «valeurs d'humanité que chacun de nous reçoit du passé à titre de produits morts et quidoivent renaître en chacun par un progrès de réflexion» Brunschvicg.II y a des fatigues qui emprisonnent et des fatigues qui libèrent.

C'est à ces dernières qu'il faut s'attacher.

Nosoeuvres et nos dons rendront plus facile à tous le chemin d'existence qui commence par une lassitude originaire :nous avons à être et nous avons à faire. Conclusion Souhaiter l'inconscience c'est dire combien notre fatigue est celle de l'âme et celle du corps.

Mais c'est dire aussicombien nous renonçons face à l'obstacle.

La lassitude originaire dont parlait Lévinas est celle de l'homme qui a àêtre et à faire.

La prendre en charge c'est exister.. »

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