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Peut-on tout attendre de l'état?

Publié le 15/01/2014

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Lorsque l'on attend tout d'une personne ou de quelque chose, c'est que nous restons totalement passif à l'égard de celle-ci en lui demandant de nous prendre en charge. Or l'État c'est l'ensemble de nombreuses institutions politiques, juridiques, ayant pour but d'organiser la vie au sein d'une population dans un territoire délimité. Ainsi, dans un sens, il semble qu'il est difficile de dire que l'on peut tout attendre de l'ÉtatCeci exprimerait donc, en quelque sorte un ordre donné au citoyen en lui demandant de rester totalement passif face à l'État dont il est sujet. Ainsi l'État ne risque t-il pas de remettre en question les libertés du citoyen ? Par ailleurs si nous ne devons pas tout attendre de l'État ; faut-il admettre que l'essentiel est ailleurs ? Alors l'homme tel qu'il pourrait exister hors de l'État, n'est-il pas un simple animal, obéissant à ses instincts ? D'une part il semblerait donc qu'il faille tout attendre de l'État, étant une nécessité pour la survie des hommes. Cependant d'autre part, en tant que citoyen, l'homme doit-il se contenter de rester passif ? Et enfin tout attendre de l'État, n'est-ce pas solliciter une forme de despotisme ?D'après Aristote, l'homme est « par nature un animal politique » (Les Politiques, I), il a montré qu'il ne pouvait vivre ailleurs qu'en société. C'est grâce à celle-ci que se met en place une politique, que se définit comme étant l'art de gouverner. L'État n'est pas une donnée de la nature mais une construction de la pensée. L'idée de l'État ou de la puissance publique souveraine apparaît comme un artifice ; c'est que montre Hobbes dans « Léviathan », il imagine un État qui précéderait l'État sociable et le nomme...

« que nous nous imposons mutuellement. Ainsi, à l'État de nature, la survie est   impossible   car   nous   sommes   en   permanence   dans   l'ins écurit é  vis­ à­vis   des   autres, donc il faut bien admettre ici que l'homme doit tout attendre de l' État   qui   est   tout   puissant   et   est   le   seul   à   nous   sortir   de   l' État   de   nature. De   plus,   il   semble   que   l' État   repr ésente   également   un   lieu   d'apprentissage,   les hommes peuvent aussi attendre plus de l' État, apr ès la s écurit é. C'est en   effet   à   travers   l' État   que   nous   pouvons   acc éder   à   notre   nature   d' êtres   raisonnables   et   par   l à   avoir   une   v éritable   existence,   c'est   à   dire   une   existence,   une   vie   d'homme.

  Car   l' État   à établit   des   Lois   qui   apprennent   à   l'homme le respect des uns et des autres sous peine de sanctions. Ces Lois   apprennent   également   que   le   fait   de   ne   pas   écouter   la   nature   et   ainsi   nos   instincts   et   impulsion   physique,   est   possible.

  Gr âce   à   ses   Lois,   nous   acc édons   à  une   vie   proprement   humaine,   donc   raisonnable.

  C'est   ce   que   nous   expose   Rousseau   dans   le   «   Contrat   Social   »   ;   l'homme   soumis   à  des   Lois passe de l' État de nature  à l'État civile, l'homme se transforme « d'animal   stupide   et   born é  »   à  un   «   être   raisonnable   et   [en]   homme   ».

  En   effet,   avec   des Lois, l'homme acc ède  à la moralit é, il comprend qu'il peut ob éir  à d'autres   principes   que   ceux   de   l' État   de   nature,   par   exemple,   subir   le   r ègne   du   plus   fort   et   ses   instincts.

  Nous   pouvons   donc,   encore   une   fois   ici,   dire   que   l'on   peut   tout   attendre   de   l' État   :   protection,   survie,   paix,   apprentissage…   En   un   mot, actualiser notre nature d' être raisonnable, car sans l' État, l'homme n'est   rien,   il   ne   peut   survivre   et   aussi   car   sans   lui   l'homme   n'est   qu'un   animal.

  La   vie   à  l' État   de   nature   vaut   donc   à  peine   d' être   v écue,   il   n'y   a   pas   de   marqueur   de   la   civilisation ,   donc   pas   de   soci été   possible. Cependant,  pouvons­nous  en   rester  l à  et   nous soumettre totalement   à  l' État   et   ses   Lois   ? Certes sans l' État nous ne serions rien, il nous permet en effet de devenir des   hommes raisonnables. Il est donc en quelque sorte les piliers qui supportent   un b âtiment  pour  ne pas qu'il s'effondre. L' État  est une condition n écessaire   mais non suffisante. Effectivement, car le but premier d'un  État est d'assurer   l'ordre,   la   paix,   et   la   s écurit é  des   individus.

  L'id ée   d' État   n'appara ît   pas   qu'avec  la   volont é de   distinguer   les  rapports   de   gouvernant   à  gouvern é,   des  . »

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