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Peut-on vivre sans conscience ?

Publié le 26/12/2005

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conscience
On ne peut donc vivre une existence humaine sans conscience : c'est celle-ci qui fonde notre epérience quotidienne.   II La conscience comme moyen de vivre une vie pleinement humaine : Merleau-Ponty et Kant   -Merleau-Ponty explore aussi le rôle la conscience comme optimisation de notre rapport au monde. Sur un plan non plus psycho-somatique (conscience provenant biologiquement du corps) comme chez Freud, mais existentiel, Merleau-Ponty montre que notre conscience provient de notre relation pratique, corporelle, en mouvement, à notre monde. La conscience est l'expression de cette relation : elle nous permet d'optimiser celle-ci, de nous orienter correctement dans le monde, de penser nos actions, d'être capables de projets (Phénoménologie de la perception).  Merleau-Ponty va donc plus loin qu'Husserl : la conscience n'est pas seulement ce qui permet une existence humaine, mais ce qui offre aussi la possibilité de maîtriser notre rapport au monde, et de parfaire la nature de notre existence.   --Kant a établi cette dimension foncièrement pratique de la conscience dans la Critique de la raison pratique : la conscience est toujours en prise avec un divers empirique du monde qu'elle doit unifier dans une morale universelle. La conscience sert donc ici à déterminer le bien et le mal : elle est la forme même du service, du "devoir" qui est pour Kant la formule de l'impératif moral. La conscience sert donc à mener une vie morale, car elle est elle-même ce qui fonde ce "service", ce "devoir" comme moyen universel de réalisation de la vie pleinement humaine. Dès lors, le rapport complémentaire entre Husserl et Merleau-Ponty, ou entre la conscience comme structure et comme optimisation de notre vie, se  voit synthétisé chez Kant : toute conscience structurelle a pour tâche de se rendre conscience morale d'une vie bonne.   III Une vie plus intense sans conscience ?

Il paraît difficile à première vue d’envisager une vie sans conscience, tant celle-ci nous apparaît spontanément comme un phénomène naturel de notre existence. Ainsi, l’absence de conscience, qu’elle soit biologique (cas d’inconscience, de coma…) ou morale (inconscience comme irresponsabilité) entraîne de graves désordres dans le fonctionnement de la vie humaine, à des niveaux différents. Faut-il en conclure que la vie humaine biologique et existentielle nécessite en elle-même l’apparition de la conscience ? Et cette nécessité de la conscience se limite-t-elle à notre vie organique, ou s’impose-t-elle aussi au niveau moral pour justifier la possibilité d’une vie bonne pour l’homme ?

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