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Peut-on vivre sans se fuir ?

Publié le 27/02/2008

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Ainsi, il y a des habitus différents selon qu?on est issu du monde ouvrier ou du monde bourgeois. Chaque classe sociale a ses habitudes bien ancrées en chaque individu issu d?elle. L?habitus est un système de comportements permettant à chacun de se mouvoir « comme un poisson dans l?eau » à l?intérieur de sa classe social. L?habitus comprend donc une part d?inné (héritage culturel issu des parents) et une part d?acquis (héritage culturel qu?on se forge soi-même). D?où le fait que pour cet auteur un enfant de professeur aura plus de facilité à l?école qu?un enfant d?ouvrier. Chacun vit ainsi sans connaître ce qui le détermine réellement, et la liberté ne peut s?acquérir que si on connaît les déterminations qui font qu?on soit ainsi.      b. Le fondateur de la psychanalyse, S. Freud, montrera que « le moi n?est pas maître dans sa propre demeure ». En effet, le « moi » n?est qu?un épiphénomène (un phénomène de surface) qui exprime l?existence de quelque chose de plus enfoui dans le complexe psychique.

« qu'est tout Dasein pour soi-même confirme ainsi la primauté de la question de l'être.

De fait, il y va en chaque êtrehumain, en tout Dasein, de son être même, c'est-à-dire de son être possible, qui est en attente de décision (et l'absence de décision en est déjà une, à savoir une décision en faveur de l'inauthenticité).

Heidegger part donc duDasein comme d'un être qui est hanté par le souci de son être.

Et c'est la mort qui délimite essentiellement l'être.L'ouverture à soi du Dasein est donc une ouverture à sa propre mortalité.

C'est même la « certitude » la plus intimedu Dasein.

L'homme est là, certes, mais pour un temps seulement (idée qui résume le titre Être et temps ).

Le Dasein est donc bien un être vers la mort, modalité qui lui insuffle une angoisse mortelle, mais dont la prise en charge peutouvrir le Dasein à son être-possible ou à des possibilités d'être qu'il étouffe tant qu'il s'en tient à des déterminationsinauthentiques.

Toute la compréhension de l'être du Dasein tient au souci.

Heidegger en débusquera l'indice le pluséloquent dans la tendance du Dasein à comprendre l'être de manière « a-temporelle », c'est-à-dire comme présencepermanente.

Ainsi, pour le Dasein (par lequel passe toute compréhension d'être), l'être véritable est celui quiperdure, qui se maintient dans la présence (cf.

Parménide, les Idées de Platon, l'être substantiel d'Aristote, le Dieumédiéval, et le sujet érigé en fondement absolu par les modernes).

Heidegger se demande alors sur quoi repose cetinsigne privilège de la permanence, sinon sur un refoulement de la temporalité du Dasein ? C'est ainsi que lacompréhension de l'être à partir du temps trouve sa source dans le Dasein lui-même.

Et c'est la relation du Dasein àlui-même (à sa temporalité) qui dictera la compréhension de l'être en général et la question du sens de l'être.Heidegger veut montrer que l'intelligence de l'être à partir de la présence permanente repose sur un rapportinauthentique du Dasein à sa temporalité et à son être, c'est-à-dire sur une déchéance et un refoulement dans satemporalité la plus intime.

b. La structure de l'être pour la mort implique cependant son propre oubli.

Le Dasein est en effet toujours susceptible d'oublier son pouvoir être le plus propre, de fuir loin de lui-même pour s'installer dans la préoccupation,au cœur de la quotidienneté moyenne.

En fuyant sa condition, il perd le pouvoir de se poser des questions et defaire des choix.

Le Dasein, comme être au monde, connaît deux attitudes, l'attitude propre, par où il assume sonpouvoir être (souci), et l'attitude impropre, par où il se détourne de lui-même et fuit (préoccupation).

De ces deuxmodes d'être découlent deux conceptions du temps, authentique et vulgaire.

L'une, qui correspond au souci,s'oriente en priorité à partir de l'avenir, l'autre, qui correspond à la préoccupation, se définit comme temps del'horloge, déterminée par le « maintenant ».

Conclusion Solitude, existence huilée comme un moteur, déchéance, possibilité d'être plus authentique, s'ouvrir à soi :autant de modes d'appropriation de soi (positifs ou négatifs) qui reflètent des modalités d'existence digérées ou pas.Il y aurait lieu ici de parler de l'absurdité de la vie (cf.

Camus, Le mythe de Sisyphe ), et de relever le défi de la vivre, sans dissimuler le non-sens constitutif de toute chose derrière des illusions (religion, altruisme exagéré, etc.)qui masquent plus la douleur d'exister qu'il ne la démasque.

En somme, au-delà de l'évidence de la douleur de laconscience, la question du bonheur, aussi sinueuse soit-elle, n'a elle même sa réponse qu'au sein de la conscienceprésente à elle-même.. »

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