Peut-on vivre sans tuer ?
Publié le 27/12/2005
Extrait du document
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se sont plaints de la facilité avec laquelle nous sommes disposés, ne tenant
aucun compte de la prohibition du meurtre, à supprimer mentalement tout ce qui
se trouve sur notre chemin." Freud, Au-delà du principe du plaisir,
Essais de psychanalyse.
Cette étape décisive dans l'accès à une existence
autonome se répète sous des formes diverses dans de multiples expériences
sociales. L'élève doit tuer le pédagogue, l'esclave doit tuer le maître,
l'employé doit tuer le patron : dans de nombreuses circonstances qui mettent
l'individu dans une forme de dépendance, vient un moment où cette dépendance
doit être liquidée, sans quoi elle avilit.
« Pendant le sommeil,
[...] la partie bestiale et sauvage [de notre âme] ne craint pas d'essayer, en
imagination, de s'unir à sa mère, ou à qui que ce soit, homme, dieu ou bête, de
se souiller de n'importe quel meurtre [...]; en un mot, il n'est point de folie,
point d'impudence dont elle ne soit capable. » Platon, La République, Ive
s. av. J.
La question posée pourrait induire une réponse évidente, c'est-à-dire qu'objectivement on peut vivre sans tuer. Mais indirectement, l'homme par sa présence est incité à tuer tout d'abord pour se nourrir, et ensuite car son existence entraîne la mort d'une faune microscopique, mais qui peut être considérée comme une population meurtrie de par l'agressivité des hommes dans le monde. De plus il faudrait prendre le sens du mot tuer dans un contexte bien plus métaphorique et qui s'apparenterait plus à une destruction psychologique.
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