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Philibert Delorme

Publié le 26/02/2010

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Philibert de L'Orme fut le fondateur de l'architecture classique française et l'un des plus grands représentants de l'humanisme français au XVIe siècle. Des architectes de la génération précédente avaient bien introduit, avant lui, des motifs décoratifs venant de l'Italie, mais ils n'avaient guère transformé les méthodes traditionnelles de la construction. Philibert de L'Orme, bien qu'encore formé aux techniques des maçons médiévaux, combina leurs qualités avec un sens réel de la monumentalité telle que la concevaient les Italiens, de même qu'avec la maîtrise absolue des moyens d'expression classiques. Son architecture demeure toutefois purement française.   Il est né probablement entre 1505 et 1510, à Lyon, ville qui fut à cette époque à l'apogée de sa prospérité et de son activité intellectuelle. Après s'être formé dans les chantiers de son père, il passa les années 1533-1536 à Rome, où il acquit une connaissance profonde de l'art antique. Il eut comme protecteurs Marcello Cervini — le futur pape Marcel II — et le cardinal du Bellay avec le secrétaire duquel — François Rabelais — il était en termes d'intimité. Ensemble, ils étudiaient la topographie de l'ancienne Rome et Philibert mesurait et dessinait l'architecture antique. Il semble à peu près certain que la description de l'abbaye de Thélème donnée par Rabelais fut inspirée directement par l'architecte.

« VALOIS 1564 Charles IX LE ROI, LES ARTS ET LES SCIENCES Philibert Delorme et le palais des Tuileries principes de la construction traditionnelle.

C'est un voyage en Italie, vers 1533, qui a chan- gé sa destinée.

A Rome, il a découvert les merveilles archi- tecturales de l'Antiquité et de la Renaissance italienne, a ren- contré les humanistes et les plus grands esprits de son temps, tel François Rabelais, alors secrétaire du cardinal du Bellay.

Rentré à Lyon en 1536, il a commencé à réaliser ses premiers projets.

Quatre ans plus tard, le cardinal du Bellay, de retour à Paris, l'a introduit dans le cercle du dauphin, le futur Henri II, et de Diane de Poitiers, qui lui a commandé en 1547 la construction de son château d'Anet.

Vue du palais des Tuileries au XVII` siècle (Paris, musée du Louvre).

En 1564, Philibert Delorme peut enfin respirer.

En lui confiant le chantier de son nouveau palais des Tuileries, la reine mère Catherine de Médicis montre qu'elle n'a plus de ressentiment à son égard.

Les quatre années de disgrâce que lui a values la construction du château d'Anet pour Diane de Poitiers, la favorite de feu Henri II, sont révolues.

N ommé le 3 avril 1548 par Henri II « architecte du roi, commissaire ordonné et député sur le fait de ses bâti- ments », Philibert Delorme a connu au cours des onze an- nées suivantes une vie profes- sionnelle intense.

Très en fa- veur auprès de Diane de Poi- tiers, femme intelligente et cultivée, il a eu la mainmise absolue sur tous les châteaux royaux, dont il a assuré la construction, le contrôle finan- cier des travaux et l'entretien, excepté pour le palais du Lou- vre, confié à son rival Pierre Lescot.

Pourtant, rien ne prédisposait Delorme à une aussi presti- gieuse carrière.

Fils d'un maî- tre maçon, né à Lyon en 1514, il a été formé par son père aux D'anciennes manufactures de tuiles Ainsi lancé, Philibert Delorme, premier architecte de France à posséder un peu de la culture des grands maîtres italiens, a su rester classique sans imiter servilement les artistes de la Péninsule et en affirmant une spécificité bien française.

Du- rant sa période de gloire, il a été dans le domaine des arts le plus puissant personnage de France.

A la mort d'Henri II, en juillet 1559, le premier ré- flexe de la reine Catherine de Médicis a été de renvoyer les protégés de sa rivale Diane de Poitiers.

Cependant, la Floren- tine est bien consciente du fait que le meilleur architecte du royaume est celui gin - a édifié le château d'Anet et le si joli. »

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