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Philosopher nous rend-il malheureux ?

Publié le 27/12/2005

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  Transition : Le choix de la philosophie n'est pas sans prix. Il suppose une purification de l'âme en quelque sorte, puisque l'erreur doit être proscrite. La prise de conscience de notre ignorance est la première étape mais elle n'est pas la moins douloureuse. Troisième partie :   La philosophie comme règle de vie.   3.1    Apprendre à philosopher et non apprendre la philosophie.   La philosophie n'est pas une matière comme les autres, elle ne peut se résumer à être un agrégat de connaissances. Elle est avant tout une manière de penser et de raisonner. C'est pourquoi Kant conteste la possibilité d'apprendre la philosophie, on n'apprend pas la philosophie mais on apprend à philosopher. « Il ne doit pas apprendre des pensées, mais apprendre à penser ; on ne doit pas porter l'élève, mais le guider, si l'on veut qu'à l'avenir il soit capable de marcher par lui-même.

La philosophie, comme amour de la sagesse, pourrait être comprise comme étant une activité propice à la quiétude et donc à une certaine forme de bonheur. Cependant la philosophie ne doit pas être comprise comme un moyen au service d’une fin. D’autre part bien loin de faire le bonheur de l’homme, elle produit en l’homme un sentiment de profonde ignorance pouvant occasionner tristesse et désespoir. Le fait de philosopher coïncide avec une prise de conscience douloureuse de notre finitude et de notre imperfection. Pour autant peut-on résumer la philosophie à une épreuve ? Peut-on par elle trouver un moyen de régler sa vie et ainsi acquérir une forme de plénitude ? Afin de répondre à ces différentes questions nous allons procéder en trois étapes. La première consiste à présenter l’hypothèse selon laquelle la philosophie serait la condition du bonheur. La deuxième pose le problème d’une autre acception de la philosophie qui tend à en faire une épreuve douloureuse. Enfin la troisième la présente comme une règle de vie.

 

« notre malheur.

En effet loin d'être un obstacle à notre bonheur elle en est la condition.

Cependant si le fait dephilosopher permet à l'homme de se réaliser et de s'épanouir, il reste qu'il est une épreuve douloureuse.

Deuxième partie : La philosophie : épreuve douloureuse du non-savoir.

2.1 Philosopher c'est prendre conscience d'un manque. Philosopher vient de « philein » en grec qui signifie aimer.

Or l'amour, comme le définit Diotime dans le Banquet de Platon, a ceci de commun avec le désir qu'il est l'épreuve d'un manque.

« Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l'est ; et, en général, si l'on est savant, on ne philosophe pas ; les ignorants nonplus ne philosophent pas et ne désirent pas devenir savants ; car l'ignorance a précisément ceci de fâcheux que,n'ayant ni beauté, ni bonté, ni science, on s'en croit suffisamment pourvu.

Or, quand on ne croit pas manquer d'unechose, on ne la désire pas.

» 2.2 La maïeutique dessille les yeux. La situation décrite par Kierkegaard dans les Miettes philosophiques n'est pas sans lien avec le dialogue du Ménon.

En effet un passage célèbre de ce dialogue platonicien met en scène Socrate et un esclave, le premierdemandant au second quel serait le double du carré ayant deux pieds decôté.

L'esclave fait l'épreuve de son ignorance et cela avec l'aide de Socrate.Il croit savoir, puis prend conscience qu'il ne sait pas, pour enfin trouver enlui-même la réponse.

« Mais c'est ce retour du disciple sur lui-même quil'exclut de la vérité, plus que son ignorance naguère d'être la non-vérité.

Ainsile maître, par cet éveil même du souvenir dans le disciple, l'écarte de lui-même, avec cette seule différence que le disciple, par ce retour sur soi, aulieu de découvrir qu'il savait la vérité, découvre sa non-vérité ; et pour cetacte de conscience il y a ceci de socratique que le maître, quel qu'il soit, fût-il même un dieu, n'est que l'occasion ; car ma propre non-vérité je ne peuxque la découvrir seul, elle n'est découverte en effet que quand c'est moi quila découvre ; avant, elle ne l'est point, même le monde entier l'eût-il sue.

»KIERKEGAARD. 2.3 La méthode cartésienne. Philosopher suppose de se guérir de ses préjugés anciens.

Pour ce faire il faut passer par le creuset du doute.

Descartes utilise le douteméthodique afin de se guérir de ses erreurs passées et pour fonder saconnaissance des choses.

Or il est plus facile de persister dans son ignorance ancienne que de révoquer toutechose en doute.

En ce sens la philosophie est exigeante et suppose des efforts qui peuvent sembler parfois au-dessus de nos forces. Transition : Le choix de la philosophie n'est pas sans prix.

Il suppose une purification de l'âme en quelque sorte, puisque l'erreur doit être proscrite.

La prise de conscience de notre ignorance est la première étape mais ellen'est pas la moins douloureuse. Troisième partie : La philosophie comme règle de vie. 3.1 Apprendre à philosopher et non apprendre la philosophie. La philosophie n'est pas une matière comme les autres, elle ne peut se résumer à être un agrégat de connaissances.

Elle est avant tout une manière de penser et de raisonner.

C'est pourquoi Kant conteste lapossibilité d'apprendre la philosophie, on n'apprend pas la philosophie mais on apprend à philosopher.

« Il ne doit pasapprendre des pensées, mais apprendre à penser ; on ne doit pas porter l'élève, mais le guider, si l'on veut qu'àl'avenir il soit capable de marcher par lui-même.

» Annonce sur le programme de ses leçons pour le semestre d'hiver 1765-1766. La philosophie comme méthode guide l'homme sur le chemin de la connaissance et de l'action. 3.2 Apprendre à bien agir et à bien juger. La philosophie peut se comparer à un manuel nous permettant de nous exercer à bien agir et à bien juger. « Le mot Philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire, enferme l'essentiel de la notion.

C'est, aux yeux de chacun,une évaluation exacte des biens et des maux ayant pour effet de régler les désirs, les ambitions, les craintes et lesregrets.

Cette évaluation enferme une connaissance des choses […] elle enferme aussi une connaissance despassions elles-mêmes et un art de les modérer.

» ALAIN, Eléments de philosophie.

L'amour de la sagesse a un sens non seulement dans la sphère pratique mais aussi dans la sphère théorique. 3.3 Nous n'avons jamais fini de philosopher.. »

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