Pierre Teilhard de Chardin

Teilhard de Chardin était le fils d'un fermier aisé lui-même géologue amateur. Il fit ses études dans un pensionnat jésuite, puis au noviciat des jésuites à Aix-en-Provence, où il se passionna pour la géologie. Il enseigna au collège jésuite du Caire de 1905 à 1908 et fut ordonné prêtre en 1912. Il refusa d'être aumônier durant la Première Guerre mondiale, et préféra le poste plus dangereux de brancardier qui lui valut la médaille militaire et la Légion d'honneur. Après la guerre, il enseigna quelque temps la géologie à l'Institut catholique avant de se rendre en Chine où il vécut jusqu'en 1946. Ses expéditions géologiques en Asie centrale permirent de faire progresser la connaissance sur les dépôts sédimentaires asiatiques, sur la stratigraphie et sur les fossiles. Il travailla à l'exhumation de l'homme de Pékin et sur d'autres gisements d'ossements préhistoriques. Teilhard de Chardin croyait en l'évolution, considérant que l'homme poursuivait sa progression mentale et sociale pour se réaliser spirituellement. Il était l'alpha et l'oméga, partant de la matière pour se spiritualiser progressivement jusqu'à Dieu, essence et finalité de l'être. Les concepts d'évolution cosmique et de cosmogenèse définissent le mieux sa pensée ; il les expliqua dans Le phénomène humain et L'apparition de l'homme. L'Église désapprouva certains de ses écrits qui pourtant, tentaient de concilier des convictions scientifiques avec la foi, aussi certains ne furent-ils publiés qu'à titre posthume.