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POLITIQUE ET ÉDUCATION CHEZ ROUSSEAU

Publié le 30/12/2009

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rousseau

Tout individu étant un membre vivant du corps social, une société saine suppose des hommes sains. Comment façonner les êtres vraiment libres dont ne saurait se passer une véritable république? C'est pour répondre à cette question que Rousseau construisit son système d'éducation. Cet autre dessein fut également mûri pendant de longues années. Dès le temps où Rousseau était précepteur chez M. de Mably, il avait composé un petit ouvrage pédagogique : Projet pour l'éducation de M. de Sainte-Marie. Déjà, il dénonçait l'insuffisance d'une formation exclusivement intellectuelle : « Le but que l'on doit se proposer dans l'éducation d'un jeune homme, c'est de lui former le cœur, le jugement et l'esprit; et cela dans l'ordre que je les nomme. «

Plus tard, il s'informa de façon méthodique et complète, relut Montaigne, pratiqua le traité de Locke sur l'éducation des enfants et tous les livres des contemporains qui, tels Crousaz et Morelly, réagissaient contre les routines traditionnelles au nom du bonheur de l'enfant et des nécessités de la vie. En écrivant 1'Emile, il veut avant tout montrer la nécessité de détruire les germes de corruption qu'ont pu déposer dans l'âme de l'enfant de malfaisants pédagogues parmi les poussières d'une culture livresque. L'Emile est donc en relation étroite avec le reste de son oeuvre : Rousseau y définit son idéal pédagogique.

 

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)La pédagogie de Rousseau Recréer l'homme naturel Si les problèmes d'éducation passion­ nent le XVIII• siècle, Rousseau s'y trou­ ve confronté plus que tout autre par la nature même de sa critique de la société.

Puisque, selon Rousseau, l'homme est bon à l'état de nature et que la civilisa­ tion le corrompt, il faut s'interroger sur une éducation qui, préservant cette bon­ té originelle, préparerait l'enfant à vivre harmonieusement avec ses semblables.

Emile ou De l'éducation, paru en 1762, répond à cette préoccupation.

«En sor­ tant de mes mains, il ne sera, j'en con­ viens, ni magistrat, ni soldat, ni prêtre; il sera premièrement homme,., dit Rous­ seau d'Emile.

«Vivre est le métier que je lui veux apprendre.,.

Emile est composé de cinq livres.

Les quatre premiers correspondent aux diverses étapes de l'évolution «naturel­ le,.

que Rousseau discerne chez l'enfant selon son âge.

Le cinquième livre est plus spécialement consacré à l'éduca­ tion féminine.

L'auteur constate en premier lieu qu'«on ne connaît point l'enfance; les plus sages s'attachent à ce qu'il importe aux hommes de savoir sans considérer ce que les enfants sont en état d'appren­ dre,..

La première éducation doit être pure­ ment négative.

L'enfant est élevé à la campagne et préservé des influences né­ fastes de la société.

Jusqu'à 12 ans, on s'adresse exclusivement à ses sens.

Emile s'instruit lui-même par l'expérien­ ce et l'observation directe.

On favorise son épanouissement physique.

Intellec­ tuellement, il suffit simplement qu'il apprenne à lire.

1762 De 12 à 15 ans, le précepteur doit pro­ voquer habilement les questions d'Emile et y répondre: «Point d'autre livre que le monde, point d'autre instruction que les faits.,.

II doit aussi éveiller l'enfant aux travaux manuels et à la nécessité de tra­ vailler.

Cette éducation positive se pour­ suit de 15 à 20 ans; les passions se sont alors emparées d'Emile; il faut guider sa sensibilité et favoriser les passions «na­ turelles,., qui le rendent sociable, et le détourner de celles que crée la société: ambition, vanité, orgueil.

L'étude de l'histoire forme le jugement moral d'Emile, tandis que l'usage de la raison l'ouvre à la religion «naturelle,..

Le cinquième livre aborde l'éducation féminine, les fiançailles et le mariage.

«Toute l'éducation des femmes doit être relative aux hommeu, affirme Rous­ seau.

La jeune fille doit cultiver la vertu.

Toute son éducation concourt à en faire une épouse accomplie, prête à élever ses enfants, et qui formera avec son mari un couple heureux.

Emile a eu évidemment un retentisse­ ment considérable.

Certains ont consi­ déré Rousseau comme un véritable pro­ phète de la pédagogie.

Reconnaissons­ lui au moins le mérite d'avoir découvert que l'enfant n'est pas seulement un adul­ te en miniature, mais qu'il a sa person­ nalité propre.. »

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