Devoir de Philosophie

Pour vivre heureux, vivons cachés ?

Publié le 28/06/2005

Extrait du document

Avant la rencontre d'autrui, et du groupe, l'homme n'est rien que des virtualités aussi légères qu'une transparente vapeur. «   2. Pour vivre heureux, vivons en société   Si le bonheur est l'épanouissement, l'homme en tant qu'animal politique ne peut vivre absolument caché.  Aristote écrit : « Il est manifeste, (...), que l'homme est par nature un animal politique ( Nous soulignons dans le texte), et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié en ces termes par Homère : "sans lignage, sans loi, sans foyer".Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille et que n'importe quel animal grégaire.Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l'homme a un langage. Certes la voix est le signe du douloureux et de l'agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu'au point d'éprouver la sensation du douloureux et de l'agréable et de se les signifier mutuellement. Mais le langage existe en vue de manifester l'avantageux et le nuisible, et par suite aussi le juste et l'injuste.

 

Pour vivre heureux, vivons cachés ? Cette question, injonction, invitation nous invite à nous interroger sur une thèse épicurienne qui affirmait que pour être heureux, mieux vaut vivre caché ! En effet le bonheur ne se vivrait pas en public, avec autrui – le bonheur serait de l'ordre de la sphère privée. Cela nécessite-t-il par conséquent que vivre en société, en commun est nécessairement source de maux ? L'enfer comme le dit Sartre est-ce les autres ? Ou alors ne s'accomplit-on pas nécessairement dans la société, dans un vivre ensemble – public ? Quand bien même le bonheur de notre sphère privée, peut-il avoir lieu dans une collectivité en guerre ? La société n'est-elle pas une condition suffisante - à défaut d'être nécessaire de notre bonheur ?

 

« Le bonheur c'est vivre caché – une conception du bonheur autarciqueI. 1.

Le bonheur, c'est vivre en autarcie EPICURE« Ainsi, nous considérons l'autosuffisance comme un grand bien : non pour satisfaire à uneobsession gratuite de frugalité, mais pour que le minimum, au cas où la profusion ferait défaut, noussatisfasse .

Car nous sommes intimement convaincus qu'on trouve d'autant plus d'agréments à l'abondance qu'on y est moins attaché, et que si tout ce qui est naturel est plutôt facile à se procurer, ne l'est pas cequi est vain.

Les nourritures savoureusement simples vous régalent aussi bien qu'un ordinaire fastueux, sitôtéradiquée toute la douleur du manque : galette d'orge et eau dispensent un plaisir extrême, dès lors qu'enmanque on les porte à sa bouche.

L'accoutumance à des régimes simples et sans faste est un facteur desanté, pousse l'être humain au dynamisme dans les activités nécessaires de la vie, nous rend plus aptes àapprécier, à l'occasion, les repas luxueux et, face au sort, nous immunise contre l'inquiétude.

» 2.

« L'enfer c'est les autres » (SARTRE) – primat de l'indépendance L'indépendance, est littéralement le concept relatif à ce qui ne dépend pas d'un autre, que ce soit d'uneautre personne, d'un autre pays, d'un autre événement.ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'origine parmi les hommes Dans le 2 nd Discours, Rousseau souligne que la liberté et le bonheur de l'homme primitif tient moins dans l'indépendance.

Rousseau ne cesse de dire que le sauvage de l'état de nature était indépendant, solitaire.« Voilà les funestes garants que la plupart de nos maux sont notre propre ouvrage, et que nous les aurionspresque tous évités, en conservant la manière de vivre simple, uniforme, et solitaire qui nous était prescrite par la nature .

» ( nous soulignons dans le texte) Cependant cette indépendance, cet état de solitude pour des raisons contingentes ( catastrophe naturelle, changements de climats) ne peut pas durer ;dès lors il y a regroupement successif.

II.

Le bonheur ne peut avoir lieu que dans la vie politique, que dans la sphère publique de la cité 1.

La vie sans autrui hors société en déshumanisant va à l'encontre du développement des capacités dechacun et donc de son bonheur...

Cependant l'indépendance ne peut être absolue.

En effet l'homme indépendant de façon absolue, sans lienavec quiconque, et quoique ce soit perd son statut d'homme.

L'éducation nécessite un contact, un lien avecautrui.

L'éducation est développement de l'humanité au contact des autres.

Elle apparaît comme un mixted'indépendance pour se construire comme individu, et comme prise de conscience de la dépendance del'enfant à la société.

Cf l'enfant sauvage ( Cf image du film de Truffaut ci dessus).

Lucien Malson, dans Les Enfants sauvages, écrit : « Les enfants privés trop tôt de tout commerce social - ces enfants qu'on appelle « sauvages » - demeurent démunis dans leur solitude au point d'apparaître comme des bêtes dérisoires,comme de moindres animaux.

[...] Avant la rencontre d'autrui, et du groupe, l'homme n'est rien que desvirtualités aussi légères qu'une transparente vapeur.

» 2.

Pour vivre heureux, vivons en société Si le bonheur est l'épanouissement, l'homme en tant qu'animal politique ne peut vivre absolument caché.Aristote écrit : « I l est manifeste, (...), que l'homme est par nature un animal politique ( Nous soulignons dans le texte), et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard descirconstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié en cestermes par Homère : "sans lignage, sans loi, sans foyer".Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu detrictrac.

C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille etque n'importe quel animal grégaire.Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l'homme a un langage.Certes la voix est le signe du douloureux et de l'agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux ; leurnature, en effet, est parvenue jusqu'au point d'éprouver la sensation du douloureux et de l'agréable et de seles signifier mutuellement.

Mais le langage existe en vue de manifester l'avantageux et le nuisible, et parsuite aussi le juste et l'injuste.

Il n'y a en effet qu'une chose qui soit propre aux hommes par rapport auxautres animaux : le fait que seuls ils aient la perception du bien, du mal, du juste, de l'injuste et des autresnotions de ce genre.

» Transition : il est manifeste que si la société contribue au bonheur, il est nécessaire pour chacun de garder une sphère intime, une intimité cachée.

Il faut lier, allier vie cachée et vie publique.

Comme à cache-cache,pour gagner, il faut savoir se montrer au bon moment.

III.

Si le bonheur se situe dans la sphère privée et intime, il nécessite néanmoins des conditions. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles