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Pourquoi échangeons-nous?

Publié le 14/03/2019

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III. Identité et altérité

On voit donc que nous échangeons à la fois pour vivre et pour manifester une certaine identité. C'est pourquoi l'évolution très rapide des modalités et de l'échelle des échanges depuis quelques décennies fait de la question un enjeu polémique important : que doit-on privilégier entre la puissance économique et l'identité sociale ?

 

Libre-échange ou protectionnisme?

 

Le débat n'est pas nouveau et aboutit depuis toujours à une alternance de mouvements d'expansion ou de repli autarcique. Les échanges doivent-ils être ouverts sur l'extérieur ou fonctionner en circuit fermé ?

 

e Mondialisation et identité

 

L'actualité récente montre bien les risques liés à l'absence de cloisonnement dans les échanges : les problèmes sanitaires ou économiques s'exportent autant que les produits eux-mêmes; la rançon de la nouveauté est la disparition de produits traditionnels qui symbolisaient une certaine identité ... Le développement des échanges suscite souvent des peurs et des crispations identitaires.

 

Les risques de l'autarcie

 

S'il est certain que la dérégulation systématique des échanges entraîne de lourds problèmes, il faut cependant bien réfléchir aux risques de l'autarcie complète : notre identité se construit toujours par l'intégration d'apports extérieurs, dans une relation vivante qui est une relation d'échanges. Une identité ne peut se construire par la pure absorption passive d'éléments extérieurs, mais en se coupant de tout rapport d'échange elle se voue à la sclérose.

 

Conclusion

 

La réponse à la question << Pourquoi échangeons-nous ?» est donc plurielle et doit le demeurer afin que les différentes composantes puissent s'équilibrer mutuellement. Comprendre la raison d'être des échanges dans une seule perspective à laquelle toutes les autres seraient subordonnées, que ce soit celle du profit économique, de la puissance politique ou de l'identité nationale, ne peut que nuire à la qualité des échanges.

« que l'acte d'échanger imprègne toute notre vie sociale et déborde donc la seule nécessité économique.

+++++++++++++++++++++++++ BIBLIOGR APHIE ARISTOTE, Éthique à Nico maque, Garnier-Flammarion.

M.

MAuss, Sociologie et anthropologie, PUF.

1 dét ill Pour un tel sujet le plan progressif s'impose natur ellement; on tent era cepen­ dant de ne pas se limit er à une descrip tion: l'ex posé des motifs de l'éch ange doit permettre de mieux en saisir les aspects plus polémiques.

Introduction L'échange, c'est la vie : le vivant se définit en partie par son rapport d'échange avec son environne ment; c'est même l'ensemble des rapports d'échange qui définissent le> naturel d'une espèce donnée.

Chez l'homme le cycle des échanges a pris une dimension spécialement étendue et a quitté le terrain purement biologique pour prendre sa dimension culturelle, si bien que la question devient per­ tinente : s'agit-il dans le fond d'une simple fonction naturelle, ou y réalisons­ nous une dimension proprement sociale? Dans une civilisation où les échanges prennent une ampleur inouïe, la question prend un relief particulier car elle devient un enjeu social et politique essentiel.

1.

Une nécessité économique Le fait des échanges semble s'expliquer avant tout par nos conditions d'exis­ tence : de même que le phénomène social remplit une fonction de collabora­ tion en vue d'une survie mieux garantie, de même les échanges semblent être un corollaire de cette collaboration sociale.

e Am énager la réparti tion naturelle des biens Les échanges sont tout d'abord nécessaires pour organiser une répartition des biens disponibles : dès que les hommes commencent à humaniser l'espace, une circu lation des biens devient indispensable car tout ne se trouve pas dans le même lieu.. »

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