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Pourquoi observer sans hypothèse, sans théorie, instruit-il peu?

Publié le 16/01/2005

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* L'expérience fait-elle autre chose que confirmer la théorie ?Et pourtant l'expérience n'a pas qu'une fonction passive de confirmation de ce que prédit la théorie. Bien souvent elle permet de redresser ou d'affiner cette dernière, ou d'en réviser certaines parties : la connaissance progresse non seulement par l'organisation systématique d'un grand nombre de données au sein d'un système valide, mais également par le travail de révision imposé par les réponses surprenantes de l'expérience ou par la mise en évidence de phénomènes que la théorie actuelle ne permet pas d'expliquer. Suite et fin du devoir (un second et dernier code PassUp vous est demandé. Ce code vous coûtera 1,80 euros). CITATIONS: « L'accord avec l'expérience est, pour une théorie physique, l'unique criterium de vérité. » Pierre Duhem, La Théorie physique, son objet, sa structure, 1906. « Toute l'initiative expérimentale est dans l'idée, car c'est elle qui provoque l'expérience. » Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, 1865.A l'origine de toute recherche scientifique, il y a une idée ou une hypothèse qui postule une relation de causalité entre divers phénomènes naturels, relation dont la réalité pourra être vérifiée au moyen de l'expérience.

L’homme de la rue répondrait immédiatement que regarder sans réfléchir n’apporte aucune connaissance. Mais l’observation n’est-elle qu’un simple regard ? Qu’est-ce que l’observation et qu’est-ce que l’on observe ? Observer, c’est être spectateur d’un phénomène que l’on dissèque par le regard. L’on comprend que l’observation n’est pas le produit d’un simple spectateur passif, mais est déjà une certaine compréhension du monde. Mais alors qu’apporte exactement la théorie à l’observation ? En effet, l’observation est déjà une recherche, un questionnement tourné vers la connaissance. La théorie permet de produire un énoncé logique de ce que l’on voit, elle répond à la question pourquoi. Mais alors, qu’est-ce qui, dans la formation de la connaissance scientifique, nous apprend quelque chose ? Est-ce l’observation en elle-même, ou bien est-ce la théorie que l’on fait après l’observation car cette dernière possède trop de carence ?

« Enfin, Kant a montré que certaines questions échappant au domaine del'expérience possible étaient cependant présentes de façon indéracinabledans l'esprit humain; ces questions sont celles de la métaphysique et portentsur le devoir, l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme.

La philosophie auraalors pour tâche, selon Kant, non plus d'en faire la théorie au sensscientifique, mais de les penser avec rigueur.

Cette réflexion sur le domaine «suprasensible » ne nous « apprendra » rien mais éclairera le sens del'existence.L'emploi logique de la raison implique qu'elle recherche toujours la raison dechaque raison, la condition du conditionné, et ce, en une régression à l'infini.Cependant cet emploi logique ne peut décider si le conditionné l'estrelativement ou absolument, en d'autres termes s'il existe un inconditionné.En revanche, l'usage transcendantal de la raison, voulant donner duconditionné une explication complète, postule que le conditionné ne peutavoir d'existence réelle que s'il procède d'un inconditionné qui fonde la réalité.Cet usage refuse donc la régression à l'infini.

Mais cet inconditionné nepouvant être trouvé dans le monde phénoménal de l'expérience, la raisontranscendantale le place dans un monde suprasensible, qui est celui de lamétaphysique.

Ainsi naissent les idées transcendantales d'âme, de monde etde Dieu, lesquelles entraînent paralogismes et antinomies.

Or, tandis que lavérité de la science réside dans la coïncidence entre le concept fourni parl'entendement et l'intuition fournie par la sensibilité, il ne peut y avoir, par définition, aucune intuition métaphysique correspondant aux idées métaphysiques puisque la métaphysique prétendsaisir des objets qui sont hors du monde de l'expérience.

L'usage transcendantal de la raison est donc illégitime, etla métaphysique une pure illusion. Conclusion Pourvu qu'elle soit développée avec rigueur, une théorie sans expérience peut être riche d'enseignements mais nepeut faire progresser notre connaissance du monde et nos capacités techniques qu'à travers le processus complexede la confirmation expérimentale, qui fournit également une stimulation extérieure vitale pour le développement de lathéorie elle-même. CITATIONS: « L'accord avec l'expérience est, pour une théorie physique, l'unique criterium de vérité.

» Pierre Duhem, La Théorie physique, son objet, sa structure, 1906. « Toute l'initiative expérimentale est dans l'idée, car c'est elle qui provoque l'expérience.

» Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, 1865.A l'origine de toute recherche scientifique, il y a une idée ou une hypothèse qui postule une relation de causalitéentre divers phénomènes naturels, relation dont la réalité pourra être vérifiée au moyen de l'expérience. « Pour être digne de ce nom, l'expérimentateur doit être à la fois théoricien et praticien.

[...] Une main habilesans la tête qui la dirige est un instrument aveugle; la tête sans la main qui réalise reste impuissante.

» Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, 1865. « Dans l'échange entre la théorie et l'expérience, c'est toujours la première qui engage le dialogue.

C'est elle quidétermine la forme de la question, donc les limites de la réponse.

» François Jacob, La Logique du vivant, 1970. « La méthode de la science est une méthode de conjectures audacieuses et de tentatives ingénieuses et sévèrespour réfuter celles-ci.

» Karl Popper, La Connaissance objective, 1972.. »

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