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Pourquoi observer sans théorie instruit-il peu ?

Publié le 27/02/2005

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Il faut résister aux effets de l'observation afin de rester, dans notre recherche, aussi objectif que possible. Toute observation doit donc passer par le filtre de la critique afin de nous instruire. La théorie est ce filtre, elle donc nécessaire à l'observation pour que celle-ci enseigne quelque chose sur le phénomène qu'elle présente. Mais si la théorie joue un si grand rôle, l'on peut se demander si l'observation est vraiment nécessaire.     II.                Sans observation, pas de théorie.   L'observation est tout aussi nécessaire à la théorie que la théorie l'est à l'observation pour que cette dernière nous instruise. En effet, Kant explique que si Galilée n'avait pas fait l'observation de voir que des sphères roulent le long d'un pan incliné, il n'aurait jamais découvert la loi de pesanteur. L'observation est donc ce déclic, cette prise de conscience qui témoigne du fait qu'il se passe quelque chose, que ce quelque chose peut permettre d'émettre une loi. Mais l'observation est aussi présente et nécessaire à un autre moment de la découverte scientifique.

L'homme de la rue répondrait immédiatement que regarder sans réfléchir n'apporte aucune connaissance. Mais l'observation n'est-elle qu'un simple regard ? Qu'est-ce que l'observation et qu'est-ce que l'on observe ? Observer, c'est être spectateur d'un phénomène que l'on dissèque par le regard. L'on comprend que l'observation n'est pas le produit d'un simple spectateur passif, mais est déjà une certaine compréhension du monde. Mais alors qu'apporte exactement la théorie à l'observation ? En effet, l'observation est déjà une recherche, un questionnement tourné vers la connaissance. La théorie permet de produire un énoncé logique de ce que l'on voit, elle répond à la question pourquoi. Mais alors, qu'est-ce qui, dans la formation de la connaissance scientifique, nous apprend quelque chose ? Est-ce l'observation en elle-même, ou bien est-ce la théorie que l'on fait après l'observation car cette dernière possède trop de carence ?

 

« meuvent d'eux-mêmes vers le bas.

Le haut et le bas représentent respectivement le « lieu naturel » des corps légers et des graves.

Les corps inertes sont donc involontairement assimilés à des hommes qui s'efforcent deretrouver leur « chez-soi ».

L'accélération de la pesanteur s'explique par le fait que le pierre « désire le bas » et presse son mouvement comme les chevaux qui, dit-on, vont plus vite lorsqu'ils « sentent l'écurie » .

En langage psychanalytique, on pourrait dire qu' Aristote projette sur sa dynamique un « complexe du home », autrement dit qu'il prête aux corps inertes un goût particulier pour leur domicile pour leur domicile d'élection. « Il ne faut pas voir la réalité telle que je suis » dit Eluard .

Mais précisément je vois spontanément le monde comme je suis, et il faut tout un travail pour le voir comme il est ; ce travail est le travail de la science.

L'idéal estde parvenir à poser des relations objectives qui ne soient plus le reflet de mes dispositions subjectives.

Pour lascience, le ciel cesse d'être un sujet grammatical, une substance dont le bleu serait l'attribut : le bleu du ciel n'estque l'effet de l'inégale diffusion des rayons du spectre solaire. Ce qui complique la tâche de l'activité scientifique et de l'éducation scientifique, c'est que je ne projette pas seulement sur le monde mes sentiments personnels mais encore toutes les dispositions que je tiens de la traditionsociale.

« L'esprit naïf n'est pas jeune, il est même très vieux » ( Bachelard ) Nous projetons spontanément sur le monde tout ce que qu'on nous a enseigné.

C'est ainsi que les gens du moyen-age voyaient des diables cornus àtous les détours de chemins.

Aujourd'hui nous projetons sur le ciel une culture pseudoscientifique mal assimilée :nous voyons des « OVNI ». Comment parvenir à l'objectivité scientifique ? Si nous n'avons aucune vraie culture scientifique, nous serons tentés de répondre ; il suffit d'éliminer ce qui vient de nos passions, de la tradition, de l'imagination.

Il faut revenir àune perception originelle des choses, laisser parler les faits tels qu'ils sont.

Mais, c'est précisément la perceptionspontanée, originelle qui est chargée de subjectivité, tandis que la réalité scientifique, objective, doit êtrepéniblement construite à partir d'un travail fort complexe.

Ce qui est immédiatement perçu est subjectif ; ce qui estobjectif est au contraire « médiat », construit par détours et artifices.

L'erreur est première, la vérité est toujours seconde disait Bachelard . II.

Sans observation, pas de théorie. L'observation est tout aussi nécessaire à la théorie que la théorie l'est àl'observation pour que cette dernière nous instruise.

En effet, Kant expliqueque si Galilée n'avait pas fait l'observation de voir que des sphères roulent lelong d'un pan incliné, il n'aurait jamais découvert la loi de pesanteur.L'observation est donc ce déclic, cette prise de conscience qui témoigne dufait qu'il se passe quelque chose, que ce quelque chose peut permettred'émettre une loi.

Mais l'observation est aussi présente et nécessaire à unautre moment de la découverte scientifique.

En effet, elle est non seulementle point de départ, mais elle est aussi ce qui confirme la théorie.

En effet, unefois que Galilée avait remarqué le phénomène par l'observation, il a dû, afin deproduire une loi physique, observer le résultat d'autres expériences similaires.Une fois que, par l'observation, il a pu confirmer ses recherches il a pu établirune théorie.

L'on voit bien ici que c'est l'observation des phénomènesphysiques qui conduit à la connaissance.

Mais alors quel est exactement cephénomène complexe d'observation ?"Si toute connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elledérive toute de l'expérience." Notre connaissance expérimentale est uncomposé : sa matière provient de ce que nous recevons par nos impressionssensibles, mais sa forme procède de notre propre pouvoir de connaître.

Laconnaissance scientifique ne pourrait progresser d'un seul pas si nosobservations se faisaient au hasard, sans aucun plan préétabli : elles neseraient pas liées à des lois nécessaires.

Ni l'observation, ni l'expérimentationne se font au hasard.

Ce sont des questions précises que la raison pose à la nature en la forçant à répondre.

Galiléefaisait rouler des billes sur un plan incliné suivant un certain degré qu'il avait décidé.

Torricelli, dans ses essais sur lapression atmosphérique, comparait des pressions atmosphériques et liquides, en en connaissant au préalable lepoids.

Dans toutes les recherches scientifiques, la raison se présente à la nature tenant d'une main ses propresprincipes, qui, s'ils sont vérifiés par l'expérience, peuvent donner aux phénomènes concordants l'autorité de lois, etde l'autre, cette expérimentation qu'elle construit afin de s'en instruire.

La raison cherche dans la nature,conformément à ce qu'elle y transporte elle-même, ce qu'elle peut en apprendre, et sans quoi elle ne pourrait rienapprendre d'elle-même.

III. L'observation scientifique est déjà théorique. Bernard dans son introduction à la médecine expérimentale , explique que l'observateur est un élément capital dans la découverte scientifique.

En effet, l'observateur ne fait pas que regarder ce qui se passe, il étudie le phénomèneen cours, il tente de comprendre les causes et les effets, il part à la recherche de lois.

Ainsi il y a deux typesd'observateur : le spectateur, et l'expérimentateur.

Le premier est totalement passif, il se trouve par hasard face à. »

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