Pourquoi philosopher ?
Publié le 11/05/2014
Extrait du document
«
Si l’on émet un questionnement, on recherche indubitablement comme finalité, une réponse
plus ou moins incertaine ou véridique.
La philosophie à donc pour but d’apporter des réponses
plus ou moins exactes.
Tout début de réflexion ou de philosophie se traduit par la
complexification de l’existence.
Cette complexification entraîne un doute salvateur et libérateur
qui engendre la recherche de réponses.
Cette étude de réponses porte sur des questions que les
autres domaines de connaissances ne peuvent accaparer, comme la science physique, le domaine
juridique ou encore social.
Que peut-on dire de Dieu ? L’Homme a-t-il une âme ? Est-il
conscient et libre ? Seule la philosophie peut nous apporter une portion élémentaire de réponses.
Le philosophe Descartes, est un bon exemple en ce qui concerne cette recherche portée
seulement par la philosophie.
A la question : « L’Homme est il un sujet conscient ? », il émet la
théorie du cogito cartésien.
Son « cogito ergo sum » (je pense, donc je suis) apporte une réponse
rationnelle à sa question, qui n’est ni de l’ordre scientifique, social ou juridique.
De plus, pour
apporter une réponse, il faut réfléchir par soi-même et faire abstraction des autres, il faut « se
replier sur soi-même, au-dedans de soi » (Husserl, …).
Le philosophe désire tout connaître et
apporter, au mieux, des éléments de réponses à sa question.
La philosophie peut aussi avoir pour but la recherche d’une universalité et d’une norme.
Mais cette découverte ne doit pas être celle d’une norme stricte qui s’applique universellement et
que chacun doit admettre.
Cette découverte doit plutôt se qualifier de norme « ouverte », une
règle raisonnable et flexible.
Ainsi, pour Epictète, la recherche et l’usage d’une norme
indispensable sont des tâches qui relèvent de la philosophie.
Cette idée de norme paraît
essentielle.
Pour philosopher, il faut donc garder son incertitude mais faire usage d’une norme
qui soit commune, il faut donc douter pour avancer.
Cette norme faciliterai donc l’accès à la
vérité.
Cette norme doit-elle être sociale, juridique ou philosophique ? La philosophie est une
science vraie et intellectuelle.
Cette norme devrait alors être d’ordre scientifique.
Cette règle
accentue la volonté de comprendre ainsi que d’examiner chaque élément afin de distinguer la
vérité du mensonge, il faut donc se distancer de sa propre opinion car « l’opinion de chacun n’est
pas suffisante pour déterminer la vérité » (Epictète, Entretiens ).
Pour sortir de sa propre opinion,
il faut rechercher et tendre vers l’unité, l’universalité.
Il faut faire de ce que l’on pense un tout,
qui est établie dans chaque discipline et qui convient universellement.
La philosophie permet de répondre à de nombreuses questions sur l’humanité mais c’est
aussi un moyen de sortir de l’ignorance.
En se posant des questions, en faisant abstractions de ce
qui est admis, en ne suivant pas le dogmatisme et en se détournant de la science, nous pouvons
sortir de l’ignorance du monde.
C’est ce sur quoi nous débâterons dans cette seconde partie.
Très souvent, les réflexions que nous portons se basent sur de simples admissions ou sur un
apprentissage, sans penser ou réfléchir précisément à ces acceptations.
Nous ne réfléchissons
alors pas par nous même mais nous sommes certains de ce que nous savons.
La certitude n’a pas
forcément de valeur et ne nous protège pas de l’erreur.
Or, souvent celui qui est certain, ignore..
»
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