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Pourquoi refuser l'esclavage ?

Publié le 27/02/2005

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esclavage
S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir ; et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé. On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rien à la force ; il ne signifie ici rien du tout. (..) Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes".   2. L'asservissement moderne des hommes Texte K. MARX, Critique du programme de Gotha. «Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel ; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital ; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins"! >>.   De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins (Idéologie allemande) Ainsi s'énonce le principe de la justice communiste selon Marx. Le socialisme reconnaît le principe "à chacun selon ses mérites", mais, à mérite égal, les besoins peuvent être très différents (par exemple entre un célibataire et un père de famille nombreuse).

Pourquoi refuser l'esclavage? La question doit-elle vraiment être posée? L'esclavage est défini comme le fait de soumettre un homme à un autre : le code noir de Louis XIV définit l'esclave comme un bien meuble, une sorte de propriétaire privée. L'esclavage instaure un rapport de domination arbitraire entre un homme et un autre en prétextant des couleur s de peux, de religion ou autres. Pourquoi refuser l'esclavage? Pourquoi l'esclavage a-t-il été accepté, toléré, voire légitimé? L'esclavage est véritablement la négation de l'homme par l'homme, et au-delà la négation de ce qu'il y a de plus humain en l'homme. Refuser l'esclavage n'est-ce pas refuser la mort de la liberté? Le problème de l'esclavage pose celui de l'égalité et de l'acceptation de la différence entre les hommes.

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« homme, II.

Le refus de l'esclavage 1.

Force ne fait pas droit Texte ROUSSEAU, Du contrat social "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, et l'obéissanceen devoir.

De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe.

Mais nenous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peutrésulter de ses effets.

Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte deprudence.

En quel sens pourra-ce être un devoir ?Supposons un moment ce prétendu droit.

Je dis qu'il n'en résulte qu'un galimatias inexplicable ; car, sitôt que c'estla force qui fait le droit, l'effet change avec la cause : toute force sui surmonte la première succède à son droit.Sitôt qu'on peut désobéir impunément, on le peut légitimement ; et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s'agitque de faire en sorte qu'on soit le plus fort.

Or, qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ?S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir ; et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plusobligé.

On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rien à la force ; il ne signifie ici rien du tout.

(..)Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes". 2.

L'asservissement moderne des hommes Texte K.

MARX, Critique du programme de Gotha . «Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparul'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle,l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel ; quand le travailne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premierbesoin vital ; quand, avec le développement multiple des individus, les forcesproductives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de larichesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon bornédu droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourraécrire sur ses drapeaux : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon sesbesoins"! >>. De chacunselon sescapacités, àchacun selonses besoins(Idéologieallemande) Ainsi s'énonce le principe de lajustice communiste selon Marx.

Lesocialisme reconnaît le principe "àchacun selon ses mérites", mais, àmérite égal, les besoins peuventêtre très différents (par exempleentre un célibataire et un père defamille nombreuse).

La formule "àchacun selon ses besoins" apparaîtdonc plus juste.

On remarque quepour Marx la justice ne se situe doncpas dans l'égalité.

Signalons, deplus, que la mise en pratique de ceprincipe suppose, non une sociétéd'échange, mais une société deredistribution des biens.

3.

TRANSITION Si le travail et la constitution des sociétés structurées sont à l'origine de l'asservissement de l'homme par l'homme,iln'en demeure pas moins que c'est la dimension morale de l'esclavage qui doit ^être rétablie dans notrequestionnement.. »

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