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Pourquoi s'incliner devant la loi morale et lui obéir ?

Publié le 27/02/2008

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morale
Problématique : Si la loi, en son sens juridique, a été édictée par les hommes au fil de l'Histoire, la loi morale, elle n'a été énoncée par personne. Elle est contenue en germe dans tout être humain comme la condition réciproque d'une vie sociale et comme une intuition universalisable de discernement du bien et du mal. Mais la loi morale possède intrinsèquement la possibilité d'être transgressée, puisque la morale même veut qu'un individu soit libre d'agir selon sa volonté, en bien ou en mal. Pourquoi donc suivre les principes qu'elle édicte ?   3. Esquisse de plan : 1. La loi morale et son respect son exigibles. Pour vivre en société, je fais le choix de ma propre aliénation. L'accord de ces créatures [dénuées de raison] est naturel, alors que celui des hommes, venant seulement des conventions, est artificiel : aussi n'est-il pas étonnant qu'il faille quelque chose d'autre, en sus de la convention, pour rendre leur accord constant et durable ; cette autre chose est un pouvoir commun qui les tienne en respect et dirige leurs actions en vue de l'avantage commun. La seule façon d'ériger un tel pouvoir commun, apte à défendre les gens de l'attaque des étrangers, et des torts qu'ils pourraient se faire les uns aux autres, et ainsi à les protéger de telle sorte que par leur industrie et par les productions de la terre, ils puissent se nourrir et vivre satisfaits, c'est de confier tout leur pouvoir et toute leur force à un seul homme, ou à une seule assemblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité, en une seule volonté.
morale

« universalisable de discernement du bien et du mal. Mais la loi morale possède intrinsèquement la possibilité d'être transgressée, puisque la morale même veut qu'un individu soit libred'agir selon sa volonté, en bien ou en mal.

Pourquoi donc suivre les principes qu'elle édicte ? 3.

Esquisse de plan : 1.

La loi morale et son respect son exigibles. Pour vivre en société, je fais le choix de ma propre aliénation. L'accord de ces créatures [dénuées de raison] est naturel, alors que celui des hommes, venant seulement desconventions, est artificiel : aussi n'est-il pas étonnant qu'il faille quelque chose d'autre, en sus de la convention, pourrendre leur accord constant et durable ; cette autre chose est un pouvoir commun qui les tienne en respect et dirige leursactions en vue de l'avantage commun.

La seule façon d'ériger un tel pouvoir commun, apte à défendre les gens del'attaque des étrangers, et des torts qu'ils pourraient se faire les uns aux autres, et ainsi à les protéger de telle sorte quepar leur industrie et par les productions de la terre, ils puissent se nourrir et vivre satisfaits, c'est de confier tout leurpouvoir et toute leur force à un seul homme, ou à une seule assemblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par larègle de la majorité, en une seule volonté.

Cela revient à dire : désigner un homme, ou une assemblée, pour assumer leurpersonnalité ; et que chacun s'avoue et se reconnaisse comme l'auteur de tout ce qu'aura fait ou fait faire, quant auxchoses qui concernent la paix et la sécurité commune, celui qui a ainsi assumé leur personnalité, que chacun parconséquent soumette sa volonté et son jugement à la volonté et au jugement de cet homme ou de cette assemblée.

Celava plus loin que le consensus ou la concorde : il s'agit d'une unité réelle de tous en une seule et même personne, unitéréalisée par une convention de chacun avec chacun passée de telle sorte que c'est comme si chacun disait à chacun :j'autorise cet homme ou cette assemblée, et je lui abandonne mon droit de me gouverner moi-même, à cette conditionque tu lui abandonnes ton droit et que tu autorises toutes ses actions de la même manière.

Cela fait, la multitude ainsiunie en une seule personne est appelée une RÉPUBLIQUE, en latin CIVITAS.

Telle est la génération de ce grandLÉVIATHAN, ou plutôt, pour en parler avec plus de révérence, de ce dieu mortel, auquel nous devons, sous le Dieuimmortel, notre paix et notre protection.

Car en vertu de cette autorité qu'il a reçue de chaque individu de la République,l'emploi lui est conféré d'un tel pouvoir et d'une telle force, que l'effroi qu'ils inspirent lui permet de modeler les volontésde tous, en vue de la paix à l'intérieur et de l'aide mutuelle contre les ennemis de l'extérieur.

HOBBES 2.

Il est loisible de la transgresser car elle met un frein à ma liberté et la culpabilité qui en découle ne dure qu'un temps. Il peut sembler étrange, à celui qui n'a pas bien pesé ces choses , que la nature puisse ainsi dissocier les hommes et lesrendre enclins à s'attaquer et à se détruire les uns les autres : c'est pourquoi peut-être, incrédule à l'égard de cetteinférence tirée des passions, cet homme désirera la voir confirmée par l'expérience.

Aussi, faisant un retour sur lui-même, alors que partant en voyage, il s'arme et cherche à être bien accompagné, qu'allant se coucher, il verrouille sesportes, que, dans sa maison même, il ferme ses coffres à clef; et tout cela sachant qu'il existe des lois, et desfonctionnaires publics armés, pour venger tous les torts qui peuvent lui être faits : qu'il se demande quelle opinion il a deses compatriotes, quand il voyage armé ; de ses concitoyens, quand il verrouille ses portes de ses enfants et de sesdomestiques, quand il ferme ses coffres à clef.

N'incrimine-t-il pas l'humanité par ses actes autant que je le fais par mesparoles ? Mais ni lui ni moi n'incriminons la nature humaine en cela.

Les désirs et les autres passions de l'homme ne sontpas en eux-mêmes des péchés.

Pas davantage ne le sont les actions qui procèdent de ces passions, tant que les hommesne connaissent pas de loi qui les interdise; et ils ne peuvent pas connaître de lois tant qu'il n'en a pas été fait ; or, aucuneloi ne peut être faite tant que les hommes ne se sont pas entendus sur la personne qui doit la faire.

HOBBES 3.

Il n'y a pas de liberté sans contrainte : je deviens esclave de mes transgressions à mesure que je pense acquérir davantage deliberté.

La véritable liberté, c'est donc de faire le choix du respect de la loi morale. Les coupables qui se disent forcés au crime sont aussi menteurs que méchants : comment ne voient-ils point que lafaiblesse dont ils se plaignent est leur propre ouvrage ; que leur première dépravation vient de leur volonté ; qu'à force. »

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