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Pourquoi s'intéresser a l'histoire?

Publié le 18/01/2005

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histoire

Inversement, au lieu d'oublier le passé et de l'abandonner à l'inconscient, n'est-il pas préférable, pour s'en libérer, d'accomplir l'effort qui permettra de le retrouver et de l'assumer en pleine conscience (pensez, par exemple, à la demande de pardon de l'État allemand aux Juifs persécutés) ? Le passé, c'est ce qui ne peut plus changer. Il ne subsiste, comme nous l'avons vu, que grâce aux traces laissées par l'homme : croyances, empreintes dans des grottes, monuments, documents, etc. S'il subsiste, c'est qu'il reste encore présent : c'est paradoxalement la présence du passé dans notre vie actuelle qui nous interroge. Notre situation historique, nos structures mentales, sociales, nos institutions, nos frontières, dépendent du passé à un degré que l'on ne soupçonne pas toujours. Ainsi, « la connaissance historique libère l'homme du poids de son passé «, comme le souligne l'historien Henri-Irénée Marrou. L'histoire est avant tout une activité intellectuelle, philosophique, la science humaine par excellence, le lieu de l'émancipation de l'intelligence des hommes, selon Auguste Comte. Elle est tentative de compréhension du monde et pas seulement mémoire figée. C'est pour ces raisons que l'on s'intéresse au passé humain.  Il paraît étonnant que les faits passés soient compris dans l'obligation morale de se souvenir.

•    Il s'agit avant tout de l'histoire collective de l'humanité. Ne réduisez pas le sujet à l'histoire personnelle de l'individu. Ne considérez pas d'emblée comme évident de s'intéresser à l'histoire du passé humain : problématisez bien ce sujet qui est très classique. •    Clio, l'une des Neuf Muses, est la patronne de l'histoire. Elle est représentée avec un rouleau de papyrus à la main. En Grèce, elle signifiait gloire, renommée. Sa fonction était double : elle consistait à perpétuer, dans la mémoire collective, les actes héroïques, et à lutter contre l'oubli. Pourquoi nous intéressons-nous au passé ?

histoire

« [II.

S'intéresser à l'histoire pour connaître ce que nous sommes] Mais faut-il donner autant d'importance à ce qui n'est plus ? D'autant plus que l'histoire ne se répète jamais demanière identique et qu'on ne peut en tirer aucune leçon.

Mais l'histoire tend un miroir et oblige à la confrontation,développant ainsi l'esprit critique des hommes.

Hegel pense que le passé éclaire le présent : c'est pourquoi «l'histoiredu monde est le tribunal du monde ».

S'intéresser à l'histoire, c'est sauver de l'oubli les actions humaines. L'ultime conséquence de cette compréhension de l'histoire est que, loin qu'on puisse juger l'histoire, celle-ci devientle tribunal des actions humaines.

Une fois reconnue la nécessité suprême du développement de l'Idée de liberté etde sa réalisation concrète dans l'Etat, les considérations morales deviennent oiseuses.

Si Hegel affirme que ceux quirésistent par noblesse et moralité au progrès de l'Idée et à la ruine du monde reconnu qu'elle entraîne sontmoralement plus « haut » que les héros qui détruisent l'ordre antérieur, c'est pour ajouter aussitôt que ces grandshommes sont « justifiés du point de vue du monde.

» "Dans leurs relations entre eux, les Etats se comportent en tant queparticuliers.

Par suite, c'est le jeu le plus mobile de la particularité intérieure,des passions, des intérêts, des buts, des talents, des vertus, de la violence,de l'injustice et du vice, de la contingence extérieure à la plus hautepuissance que puisse prendre ce phénomène.

C'est un jeu où l'organismemoral lui-même, l'indépendance de l'Etat, est exposée au hasard.

Lesprincipes de l'esprit de chaque peuple sont essentiellement limités à cause dela particularité dans laquelle ils ont leur réalité objective et leur conscience desoi en tant qu'individus existants.

Aussi leurs destinées, leurs actions dansleurs relations réciproques sont la manifestation phénoménale de ladialectique de ces esprits en tant que finis, dans cette dialectique se produitl'esprit universel, l'esprit du monde en tant qu'illimité, et en même temps c'estlui qui exerce sur eux son droit (et c'est le droit suprême), dans l'histoire dumonde comme tribunal du monde." HEGEL L'histoire est la seule connaissance absolument concrète des actions deshommes.

Elle montre qu'aucune civilisation ne disparaît jamais totalement : cequi a disparu dans la réalité s'est intériorisé dans la conscience de l'histoire,et survit ainsi comme traces, signes des hommes du passé aux hommes dufutur.

Le passé, puisqu'il est révolu, irréversible, devient un point de repère,un écho qui nous fait prendre conscience des liens sociaux qui nous unissent, et renforce la conscience collective du groupe.

L'histoire ne concerne donc pas seulement le passé mais éclairenotre présent, et peut nous aider à préparer l'avenir. [III.

Le travail de mémoire et la compréhension du monde] Mais le savoir historique ne risque-t-il pas d'entretenir en nous la nostalgie du passé et de nous détourner de la vie,comme l'affirme Nietzsche ? Inversement, au lieu d'oublier le passé et de l'abandonner à l'inconscient, n'est-il paspréférable, pour s'en libérer, d'accomplir l'effort qui permettra de le retrouver et de l'assumer en pleine conscience(pensez, par exemple, à la demande de pardon de l'État allemand aux Juifs persécutés) ?Le passé, c'est ce qui ne peut plus changer.

Il ne subsiste, comme nous l'avons vu, que grâce aux traces laisséespar l'homme : croyances, empreintes dans des grottes, monuments, documents, etc.

S'il subsiste, c'est qu'il resteencore présent : c'est paradoxalement la présence du passé dans notre vie actuelle qui nous interroge.

Notresituation historique, nos structures mentales, sociales, nos institutions, nos frontières, dépendent du passé à undegré que l'on ne soupçonne pas toujours.

Ainsi, « la connaissance historique libère l'homme du poids de son passé», comme le souligne l'historien Henri-Irénée Marrou.L'histoire est avant tout une activité intellectuelle, philosophique, la science humaine par excellence, le lieu del'émancipation de l'intelligence des hommes, selon Auguste Comte.

Elle est tentative de compréhension du monde etpas seulement mémoire figée.

C'est pour ces raisons que l'on s'intéresse au passé humain. Il paraît étonnant que les faits passés soient compris dans l'obligation morale de se souvenir.

En effet, pourquoinous sentons forcés de nous remémorer le passé? La mémoire n'est elle pas individuelle sans qu'on nous oblige à laformater régulièrement? Le devoir de mémoire remémore les actes injustes et cruels que les homes ont pucommettre.

Il faut de rappeler à quel point l'homme a pu agir avec cruauté, qu'il peut être capable du pire tout enétant un homme et pas un monstre.

Le passé n'est pas distancié, il s'agit donc d'une certaine de rendre justice dupassé en ne l'oubliant pas car l'oubli équivaudrait à l'effacement de la faute.

Ce n'est qu'en conservant le souvenirdu passé que l'on peut rendre justice de l'humanité, des victimes et de la culpabilité des responsables. Ainsi se souvenir des capacités monstrueuses que l‘homme peut receler, nous refusons d'effacer la faute deshommes, nous refusons d'effacer notre faute sous peine d'être injustes.

Se souvenir des actes des hommes, c'estrespecter la mémoire et donc l'humanité des hommes qui ont du subir des injustices commises par d'autres hommes.Nous sommes sans cesse renvoyer face à la faute des hommes, nous devons nous rappeler de nos fautes pouravancer.

Comment envisager notre avenir sans savoir de quoi nous sommes capables en se tournant vers le passé?. »

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