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Présentation et analyse de l'EPICURISME d'EPICURE et de LUCRECE ?

Publié le 23/03/2009

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epicure

Le nom d'Épicure est inséparable de celui de Lucrèce. Le premier vécut en Grèce de 341 à 270; le second, auteur du fameux poème didactique « De Natura Rerum « vécut à Rome de 98 à 54 environ av. J.-C.

Dans l'Épicurisme comme dans le stoïcisme, la morale est partie intégrante de la physique.

ÉPICURE

— I — La physique d'Épicure : C'est un atomisme. Epicure l'a emprunté à Démocrite.

1 — Rien n'existe que les atomes et le vide dans lequel ils se meuvent. Les atomes sont des corpuscules insécables, invisibles et éternels, qui sont la réalité ultime de ce que nous appelons la « matière «. Ils n'ont aucune qualité, ils sont seulement doués de grandeur (quantitative), de forme (géométrique), de poids (physique). Ils « tombent « éternellement dans un vide (espace) infini.

2 — Rien ne se passerait si cette chute était parfaite, puisque les trajectoires de ces atomes seraient rigoureusement parallèles et que leurs vitesses de chute seraient égales (Aristote avait montré que, dans le vide, tous les corps tombent à la même vitesse).

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« Les premiers seuls contribuent, soit au « bonheur », c'est-à-dire à la paix de l'àme, soit à l'absence de gêne pour lecorps.

Seuls mettant fin à la peine une fois satisfaits (ainsi le désir de manger et de boire dans le temps de la faimet de la soif), ils sont les plaisirs toujours à notre portée, faciles à contenter, pourvu que nous soyons attentifs àleur « suffisance », c'est-à-dire à leur propriété de s'accommoder de ce que leur offre la nature. Les seconds sont ceux qui nous portent à « varier » le plaisir : préférer un mets délicat à une poignée d'olives dansle temps de la faim. Les troisièmes sont insatiables et donc source de maux : ce sont par exemple la cupidité ou l'ambition.

Ce sont lesfaux désirs dont l'élimination fait pendant à l'élimination des fausses craintes opérée par la physique (crainte desDieux, crainte de la mort venant de l'inquiétude de l'au-delà). Épicure n'a pas vu de meilleur moyen d'assurer le bonheur que de lui épargner tous les risques.

A la recherche duplaisir qui dure, le Sage a opéré un rétrécissement constant.

Détaché de toute vie sociale, familiale, entouréseulement d'un petit cercle d'amis destiné à anéantir l'ennui de la solitude, le Sage épicurien se retrouve dansl'ascétisme stoïcien sans en avoir les contre-parties mystiques.

Refus de s'engager.

Plaisir tout négatif.

Sur ce plaisirnégatif, faisant table rase des besoins, se greffe le plaisir divin de l'amitié. LUCRÈCE Titus Lucretius Carus (98-55 av.

J.-C.) composa le gigantesque poème philosophique « De Natura Rerum » (De la Nature) à la gloire d'Épicure et de sa conception du monde.

L'œuvre parut après la mort de l'auteur, en six chants. Après une ouverture (Invocation à Vénus, principe de toute vie), le poète consacre les livres I et II à exposer leslois que Démocrite et Epicure ont reconnues dans l'Univers, contre Héraclite, Anaxagore et Empédocle; les livres IIIet IV traitent de l'Homme, corps et âme ; Les livres V et VI replacent l'homme dans la Nature et dans ses rapportsavec l'histoire de l'Univers ; l'ensemble finit par un tableau grandiose des étapes que l'homme et la civilisationhumaine doivent parcourir depuis le langage et la première industrie jusqu'à la Sagesse, but suprême de l'existence. Avec une qualité poétique incomparable, l'auteur décrit tous les phénomènes de la nature, des plus beaux aux plusterrifiants, mais son intention reste philosophique, car tout est expliqué par des causes naturelles, dans le cadre del'atomisme probabiliste et mécaniste d'Épicure.

Ainsi se dégage lentement l'idée que la philosophie épicurienne (etsurtout sa physique) délivreront les hommes de la terreur, des superstitions, de la crainte des Dieux.

La crainte duSurnaturel a un double effet que Lucrèce combat avec une foi profonde : d'une part, elle attente à la beautéauthentique de la nature et, d'autre part, elle pèse de toute sa force anxiogène sur une humanité pitoyable, pourlaquelle Lucrèce éprouve une douloureuse compassion, et à qui il voudrait faire retrouver le sens du beau et latranquillité de l'âme.

Un mouvement très poétique de pitié pour les hommes anime le de Natura Rerum et dépasse lasérénité du sage que prônait Épicure. Peu connue au début, très lue sous Auguste, éclipsée ensuite, l'œuvre de Lucrèce fut redécouverte à laRenaissance et inspira, au XVIIe siècle, Gassendi, Molière, La Fontaine.

Le matérialisme naissant (au XVIIIe siècle)l'applaudit comme un précurseur et André Chénier pensa à rivaliser avec lui en écrivant « Hermès ».. »

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