Devoir de Philosophie

Analyse: Lettre à Ménécée, Epicure

Publié le 13/03/2011

Extrait du document

epicure

La lettre à Ménécée a été écrite par le philosophe grec Epicure à son disciple Ménécée. Dans cette lettre Epicure expose sa doctrine éthique : le plaisir est le bien, la douleur est le mal, et propose un moyen d'atteindre le bonheur. Pour Epicure, toute quête du bonheur doit avoir en vue le plaisir. Mais s'agit-il d'un schéma aussi simple que le suivant : réalisation de tous nos désirs = plaisirs = bonheur? Certes le plaisir est accessible et certaines souffrances peuvent être évitées, mais est-ce toujours le cas? La réalisation de nos désirs ne nous mène-t-elle pas parfois, à la douleur? La thèse du passage est la suivante : le plaisir mène au bonheur, "le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse" mais "il convient de décider de tout cela en comparant et en examinant attentivement ce qui est utile et ce qui est nuisible", c'est à dire qu'il faut réfléchir aux conséquences du plaisir que l'on prend parce que parfois il nous trompe. Dans une première partie nous verrons que la recherche du bonheur est le but de l'homme, et dans une seconde partie nous verrons qu'il faut faire le calcul des plaisirs et des déceptions avant d'agir. 

epicure

« Commentaire de la "Lettre à Ménécée". Le bonheur est le fondement de la philosophie morale.

Le bonheur est un désir naturel à tout individu.

Épicure répond à deux questions * Pourquoi hésite -t -on à philosopher quand on est jeune ? Cette question signifie en fait pourquoi refuse-t -on le bonheur ? Car philosopher c'est atteindre le bonheur.

Pour Épicure il est tout à fait insensé de chercher à refuser le bonheur.

On a une image fausse de la philosophie.

On croit qu'il y a d'autre moyen que la philosophie pour atteindre le bonheur.

On hésite à philosopher quand on est jeune, car on peut se poser trop de questions inutiles sur la vie au détriment de la pratique.

Quand on est jeune, on peut s'installer facilement dans le conformisme, vivre par rapport aux autres, ou dans un refus de philosopher, c'est à dire de penser par soi -même pour vivre par rapport aux autres, imaginant éviter les questions qui pourraient détourner la recherche du bonheur.

Rechercher le bonheur, c'est le refuser en l'anticipant ou en le retardant.

Au lieu de vivre le bonheur, on veut prendre du bonheur.

Atteindre le bonheur est difficile à cause de cela, mais c'est possible.

Il ne faut pas confondre le plaisirs et les plaisirs.

Epicure dit que le bonheur est le plaisir de vivre, et non point les plaisirs de la vie.

Le plaisir de vivre anime les plaisirs de la vie, pas le contraire.

Le plaisir de la vie est à deux Cela explique sa philosophie morale.

Épicure ne croit pas au sentiment d'amour, mais à l'amitié.

Quand on est jeune, on ne peut qu'hésiter devant les plaisirs de la vie.

Les expériences des plaisirs multiples peuvent faire hésiter.

Quand on est jeune, on peut être aussi présomptueux c'est à dire imaginer que son seul plaisir est le plaisir.

Le plaisir n'est pas seulement plaisir.

Pour Épicure, il n'y a pas d'expérience du bonheur, mais le bonheur est une expérience.

* Pourquoi hésite -t -on philosopher quand est vieux ? Quand on est vieux, on redoute moins l'avenir que le temps perdu.

Ce qui est redoutable dans la vieillesse, c'est de s'apercevoir que l'on a perdu son temps.

Quand on est vieux, on se sait plus existentiellement la mort, c'est à dire on se sait plus fermement mortel : "aussi ferme qu'un vieillard devant l'avenir…".

Explication : un vieillard tient fermement ce savoir si proche de lui, alors que, lorsque l'on est jeune on peut imaginer que la mort lointaine ne peut pas atteindre, même si pendant la jeunesse on sait déjà la mort.

C'est la mort qui fait hésiter jeune ou vieux à philosopher.

Il faut se défaire de la crainte de la mort pour trouver le bonheur, c'est à dire un savoir vivre philosophique.

On peut toujours trouver le bonheur quel que soit le temps.

Ainsi il n'y a pas d'âge de bonheur, c'est à dire d'âge de raison.

"Il faut prendre soin de son âme".

On peut prendre soin de son âme en toute circonstance et à n'importe quel âge.

Au moment des épreuves de la vie, le souvenir des temps heureux apporte le bonheur.

Toute douleur, les peines, les souffrances, sont momentanées.

Le souvenir prépare l'avenir, et c'est dans le plaisir de vivre que l'on élabore des souvenirs pour son avenir.

Pour Epicure, la philosophie apporte le bonheur.

Une philosophie sans bonheur n'est pas une philosophie.

Il va corriger la philosophie du bonheur d'Aristote, conçu comme un état.

Le bonheur est la raison philosophique.

La raison, c'est prendre soin de son âme et de son corps.

Épicure fait entendre qu'il n'y a pas d'âge de la crainte de la mort - on peut la crainte à tout âge - on n'a pas plus peur de la mort jeune que vieux.

On redoute seulement la crainte de la mort, et non la mort en elle même, car la mort n'est rien du tout. Quand on est en vie on est vivant, et quand on est mort c'est la non vie.

On se sait mortel quel que soit l'âge.

Le vieillard tient fermement ce savoir.

Le bonheur est une sagesse pratique, et non pas une attitude de contemplation platonicienne.

Les obstacles du bonheur sont la crainte des dieux et la crainte de la mort.

Epicure est un des premiers philosophes à critiquer les superstitions.

La morale, sagesse pratique, est l'application d'un savoir vivre philosophique.

Quand le bonheur est là, "nous avons tout".

Vivre est un acte de plénitude.

Avoir tout n'est pas tout avoir.

La richesse ne suffit pas pour atteindre le bonheur, c'est à dire la plénitude du bien vivre.

Si la vie est remplie d'aléas, d'infortunes et d'incertitudes, il y a aussi un désir naturel d'être heureux.

Pour atteindre le bonheur il faut se défaire de la confusion entre vivre et la vie. La problématique du temps. Epicure a éliminé la problématique du temps conçu comme une durée éternelle.

il va s'opposer à l'idée grecque du temps circulaire en l'éternel retour, et va réfléchir sur les moments de bonheur.

Il n'y a point une négation absolue de l'idée de temps, mais les actes de plaisir de vivre nom libère du temps.

Pour lui, le temps n'est pas définitif. Epicure ne croit pas à la fatalité ni au hasard, il sait que rien n'est déterminé.

Rien n'est définitif dans le temps, même la souffrance absolue.

Sachant que rien n'est définitif, l'homme se sait mortel.

On n'a pas à redouter la mort, car il n'y a pas d'immortalité de l'âme. Problématique de la religion. Épicure a entrepris une critique radicale des superstitions religieuses.

Pour lui, les superstitions sont fondées sur les sortilèges, les sorts, croyances non fondées en raison.

La mort est néant, il n'y a pas de vie après la mort.

Épicure ne met en doute l'existence des dieux immortels et bienheureux, mais c'est l'idée de divinité qui permet de comprendre la nature et la fonction de l'immortalité heureuse des dieux.

Il ne faut pas mêler la vie des dieux et le vivre des hommes.

Les dieux n'interviennent pas dans la vie des hommes.

Le souvenir, c'est conserver le bonheur,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles