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Problème de la « communication des substances »

Publié le 11/05/2012

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L'expression de problème de la communication des substances désigne, aux xviie et xviiie siècles, le problème de l'union de l'âme et du corps. Les termes mêmes de ce problème impliquent au point de départ que l'âme et le corps sont considérés comme deux substances ou deux êtres complets et suffisants par eux-mêmes, dont il s'agit de savoir comment ils peuvent

s'unir pour former un seul tout. Il est facile de prévoir que cette conception initiale intérdira d'aboutir à autre chose qu'une union accidentelle.

On peut diviser en dt:lux groupes les théories qui dérivent du courant cartésien : le premier est constitué par les théories qui posent le problème de l'union dans les mêmes termes que DEsCARTES, - le second, par les théories qui, avouant l'impossibilité d'arriver à une solution de type cartésien, demandent à l'idéalisme, également impliqué dans la doctrine ambiguë ...

« LE TOUT SUBSTANTIEL 715 telle, qui est celle qui existe entre deux êtres complets par eux­ mêmes et indépendants l'un de l'autre: telle l'union des anneaux d'une chaîne ou des pièces d'une machine ou encore des citoyens d'un même État - et l'union substantielle, par laquelle deux réalités incomplètes constituent ensemble une substance unique, quoique composée (1, 57).

2.

Les principes du composé substantiel.

- Lorsqu'on parle de réalités incomplètes, il faut entendre, comme nous l'avons déjà noté, non pas des choses ou des êtres qui seraient inachevés ou mutilés, mais des réalités incomplètement substantielles, c'est-à-dire des principes premiers dont la nature ne comporte pas le pouvoir de subsister par soi seuls (1, 382).

Ces principes sont la matière et la forme substantielle.

La matière est incomplète par essence, puisque de soi elle est pure puissance, absolument indéterminée.

Mais l'âme humaine, comme forme, est aussi incomplètement substantielle, en tant que ses puissances inférieures (vie végétative et vie sensible) requièrent nécessairement le concours du corps.

C'est seulement par le fait de ses puissances supérieures, absolument inorga­ niques (intelligence et volonté), qu'elle possède le pouvoir de subsister sans le corps, bien qu'une telle subsistance apparaisse comme moins conforme à sa nature, qui implique l'union au corps.

B.

Le composé humain.

8 1.

Le tout substantiel.

- Le problème des rapports de l'âme et du corps ne peut être résolu d'une manière intelligible que si l'on admet que le corps et l'âme s'unissent en un seul tout sub­ stantiel ou, en d'autres termes, expliqués en Cosmologie, que l'âme est la forme immédiate et unique du corps, ce qui revient à dire qué c'est par elle seule que l'homme non seulement est homme, mais encore animal et vivant, corps, substance et être (1 395, 434).

L'union se fait donc sans intermédiaire, les deux principes s'unissant à titre de puissance pure et d'acte substan­ tiel et comme tels exerçant l'un par rapport à l'autre une causa­ lité intrinsèque qui n'rxige aucun agent externe.

Il s'ensuit que l'âme n'est pas dans le corps comme un pilote dans son navire (union accidentelle), mais que, formant avec lui un seul tout naturel, l'âme est tout àitière dans tout le corps et tout entière dans chaque partie du corps.

L'homme n'est pas composé de deux êtres ; il est un seul être complexe.

Le principe de cette doctrine de l'union de l'âme et du corps est. »

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