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Proudhonisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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Le proudhonisme n'aurait jamais existé si la bourgeoisie n'avait pas utilisé l’Etat pour asseoir, puis assurer, la pérennité de son pouvoir.

 

En théorie, l'État n'est pas condamnable, puisqu’il a pour fonction de permettre à tout citoyen de jouir pleinement de ses droits, de ses libertés, d'exister en tant que personne. En pratique, il faut bien recon naître que l’État ne défend que cer

nante. Il en fut ainsi de l'État monarchique, de l'État «démocratique» né de la Révolution de 1789, de l'État «communiste» né de la Révolution russe de 1917. Autant dire que Proudhon a raison de se méfier de l'État. L'on peut même dire que s'il avait eu plus d'audience que Marx, jamais ne se serait produit ce qui s'est passé en URSS: l'instauration d'une dictature prétendant défendre la cause

tains droits: ceux de la classe domi- du peuple.

« L'on n 'a pas toujours à craindre l'autorité étatique •:t·]~l L'État est une belle et grande invention des hommes .

Grâce à lui, ils se sont dotés d'une autorité suprême leur permettant de mener une existence sociale qui n'est plus assujettie à la violence.

La guerre ne profite à personne P aradoxe de la nature humaine: elle rêve de conquêtes , de puis · sance, et les conflits que génère cette aspiration -or, tous les devon de ceux qui gouvernen t sont com ­ pris dans cette seule maxime, que le salut du peuple doit être la loi suprême.• Thomas Hobbes , L e Citoyen aboutissent toujours au malheur, à la désolation.

L'État , pour des pen­ seurs tels qu e Bodin , Ma chiavel, Hobbes , a pour mission de paci ­ fier les rapports en tre les hommes , de leur permettr e de vivre en conciliant liberté et res­ pect d'autrui.

'État est au sen ice de la société P roudhon oppose les intérêts de la société civile à ceux de l'État.

Mais , comme le dit Aris ­ tote , à l 'origine de l'ɭ tat , il y a l'espoir d'un bien co llectif.

En l'ɭ tat s'incarnent les volon­ tés collectives d'une nation.

Sans lui, les in­ dividus seraient livrés à eux-mêmes.

L'État ren­ force ce lien social dont personne ne peut se passer.

La sottise ne peut servir d'argument 1 'histoire a effectiv~­ L ment montré que l'E­ tata toujours été au ser­ vice d'une classe domi­ nante.

Mais ce n'est pas une raison pour condam­ ner, comme le fait Proudhon , l'idée d' une autorité centralisant tous les pouvoirs.

I.:État, aux ye ux du phil oso phe , doit incar ner des valeurs autre ment plus substan tielles que la va nit é, le profit p er­ sonnel, le pouvoir indi­ vidu el.

I.:État n'est pas, comme a pu le dire Nietzsche, un «grand monstre froid».

A son origine, il y a la volonté des hommes de se soumettre à une autorité qu'ils ont eux-mêmes créée afin de pouvoir vivre en paix.. »

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