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Psychologie du comportement instinctif

Publié le 12/05/2012

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2. L'intelligence au service de l'instinct. - Le psychisme de l'instinct peut se définir comme "l'intelligence rattachée aux servitudes de l'instinct". En effet, l'intelligence animale est comprise tout entière dans les limites de l'instinrt, et les objets n'ont pour elle de signification que dans ht mesure où ils sont en relation avec les phénomènes affectifs par lesquels s'exprime la tendance instinctive.

a) L'intelligence dans les limites de l'instinct. - Les perceptions, images, souvenirs qui interviennent au début ou au cours du processus instinctif sont strictement enclos dans les limites de l'instinct, c'est-à-dire, comme l'observe M. BUYTENDIJK (Psychologie des animaux, Paris, 1928, p. 75) que le pouçoir de perception est fortement spécialisé. L'animal ne " perçoit « pas n'importe quoi, mais seulement ce qui est utile à l'instinct. Ses puissances cognitives sont sous la dépendance de certains facteurs qui en déterminent strictement l'exercice, en tant qu'ils sont seuls capables de fixer l'attention de l'animal sur certains objets définis, dans la masse de ceux qui frappent ses sens. Ces facteurs sont : la cénesthésie de l'animal. dont l'influence se manifeste par exemple dans la recherche de la nourriture, dans la nidification et le couvage, et comporte des périodes d'activité et de latence...

« LE PSYCHISME DANS L'INSTINCT 315 dans le jeu de l'instinct de perceptions, d'images et de souvenirs, qui en font un processus non seulement tout différent du pur mécanisme, mais irréductible au simple réflexe.

C'est ce que McDouGALL a bien mis en évidence à l'aide de multiples exemples montrant que l'acte instinctif se présente clairement, en maintes circonstances, comme réponse à un objet (c'est-à­ dire à une perception), tandis que le réflexe n'est jamais autre chose qu'une réponse à un stimulus externe, une riposte motrice succédant mécaniquement à une excitation simple.

Tel est le cas de la guêpe solitaire, qui fournit un beau type d'actes enchaînés, qu'on pourrait à première vue considérer comme un simple enchaînement de réflexes, dont chacun déterminerait auto­ matiquement, une fois exécuté, l'exécution du suivant.

Or, il n'en est rien, car l'ordre des actes instinctifs est exactement l'inverse de ce qu'exigerait le ·pur mécanisme.

L'insecte commence par creuser son terrier, puis il se met à la recherche de sa proie.

- De plus, le choix du terrier comporte une prospection minutieuse du lerrain et le char­ riage de la proie maîtrisée ne se fait pas au hasard, mais par le che· min le plus sûr et le moins encombré d'obstacles, etc.

Tout cela implique de la manière la plus sûre l'intervention de perceptions, d'images et de souvenirs.

Si l'hyménvptère accomplit tous ces actes avec stîreté, c'est en raison des vols de reconnaissance préalable­ ment accomplis pour fixer l'emplacement du terrier et découvrir le meilleur chemin de charriage.

On trouve une confirmation de cette interprétation dans le fait que si l'on déplace les points de repère placés sur le chemin de charriage et observés par l'insecte, celui-ci ne peut retrouver son nid qu'après de laborieux tâtonnements (Outline of Psychology, p.

80).- Mc DouGALL ajoute que ces points de repère ne sont pas des objets isolés, mais qu'ils forment entre eux un système :. »

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