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Puis-je appeler beau ce qui ne plaît qu'à moi ?

Publié le 17/03/2009

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Cependant, ni moi ni cet autre ne pouvons dire que cette musique en elle-même est ou n'est pas désagréable, puisque le caractère agréable ou non n'est pas une qualité en soi de la musique mais n'existe que dans sa relation à une sensibilité. Mon sentiment est donc juste (je sens bien ce que je sens) mais celui de l'autre est également juste (il sent bien ce qu'il sent).Hume donne un exemple, le sentiment du beau: la beauté n'est pas une qualité des choses (elle n'est pas dans les choses), elle est la manière dont j'éprouve les choses, elle est une émotion chez moi à propos d'une chose. Aucun jugement de beauté ne peut donc prétendre à l'universalité. (Cf. la contradiction que Kant apportera à la thèse de Hume....    

* La distinction entre le beau, absolu, et l'agrément, relatif, du point de vue du jugement   Kant, Critique de la faculté de juger   « Pour ce qui est de l'agréable chacun se résigne ce que son jugement, fondé sur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne. Il admet donc quand il dit : le vin des Canaries est agréable, qu'un autre corrige l'expression et lui rappelle qu'il doit dire : il m'est agréable ; il en est ainsi non seulement pour le goût de la langue, du palais et du gosier, mais aussi pour ce qui plaît aux yeux et aux oreilles de chacun. L'un trouve la couleur violette douce et aimable, un autre la trouve morte et terne ; l'un préfère le son des instruments à vent, l'autre celui des instruments cordes. Discuter à ce propos pour accuser d'erreur le jugement d'autrui, qui diffère du nôtre, comme s'il s'opposait à lui logiquement, ce serait folie ; au point de vue de l'agréable, il faut admettre le principe : à chacun son goût (il s'agit du goût des sens).

 

Une première piste peut consister à développer l’idée d’une valeur relative du beau, qui dépend directement de l’agrément que nous cause, individuellement, l’objet que nous observons. Cette idée se renforce avec la prise en compte par Hume de l’utilité d’un objet dans le cadre du jugement sur sa beauté : le beau serait donc fruit d’un rapport personnel entre un objet et un sujet, ce sujet prenant en compte l’agrément et l’utilité de cet objet pour lui, et pour lui seul.

 

  • I) Le plaisir du Beau est essentiellement subjectif.

a) Le sentiment du beau n'est pas un jugement de connaissance. b) C'est librement que je dis d'une chose qu'elle est belle. c) La faculté de juger le Beau, c'est le goût.

  • II) Il ne faut pas confondre le Beau et l'Agréable.

a) Le goût esthétique n'est pas relatif. b) Le beau ne peut pas me plaire. c) Le jugement de gout est désintéressé.

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« choses), elle est la manière dont j'éprouve les choses, elle est une émotion chez moi à propos d'une chose.

Aucunjugement de beauté ne peut donc prétendre à l'universalité.

(Cf.

la contradiction que Kant apportera à la thèse deHume.... * La distinction entre le beau, absolu, et l'agrément, relatif, du point devue du jugement Kant, Critique de la faculté de juger « Pour ce qui est de l'agréable chacun se résigne ce que son jugement, fondésur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soitrestreint à sa seule personne.

Il admet donc quand il dit : le vin des Canariesest agréable, qu'un autre corrige l'expression et lui rappelle qu'il doit dire : ilm'est agréable ; il en est ainsi non seulement pour le goût de la langue, dupalais et du gosier, mais aussi pour ce qui plaît aux yeux et aux oreilles dechacun.

L'un trouve la couleur violette douce et aimable, un autre la trouvemorte et terne ; l'un préfère le son des instruments à vent, l'autre celui desinstruments cordes.

Discuter à ce propos pour accuser d'erreur le jugementd'autrui, qui diffère du nôtre, comme s'il s'opposait à lui logiquement, ce seraitfolie ; au point de vue de l'agréable, il faut admettre le principe : à chacunson goût (il s'agit du goût des sens).Il en va tout autrement du beau.

Car il serait tout au contraire ridicule qu'unhomme qui se piquerait de quelque goût, pensât justifier ses prétention endisant : cet objet (l'édifice que nous voyons, le vêtement qu'un tel porte, leconcert que nous entendons, le poème que l'on soumet à notre jugement) estbeau pour moi.

Car il ne suffit pas qu'une chose lui plaise pour qu'il ait le droitde l'appeler belle ; beaucoup de choses peuvent avoir pour lui du charme et de l'agrément, personne ne s'en souciemais quand il donne une chose pour belle, il prétend trouver la même satisfaction en autrui ; il ne juge passeulement pour lui mais pour tous et parle alors de la beauté comme si elle était une propriété d'objets ; il dit donc :la chose est belle, et s'il compte sur l'accord des autres avec son jugement de satisfaction, ce n'est pas qu'il aitconstaté diverses reprises cet accord mais c'est qu'il l'exige.

Il blâme s'ils jugent autrement, il leur dénie le goût touten demandant qu'ils en aient ; et ainsi on ne peut pas dire : chacun son goût.

Cela reviendrait à dire : il n'y a pasde goût, c'est-à-dire pas de jugement esthétique qui puisse légitimement prétendre l'assentiment universel.

» Il est possible cependant d'affirmer une différence importante entre le beau et l'agrément : la position kantienne est,à ce sujet, fondamentale, en ce qu'elle pose l'existence d'un jugement esthétique universel dépassant le jugementindividuel subjectif. Kant ajoutera: Deuxième définition : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Ø « Ce qui plait universellement »: Le fait que cette satisfaction soit universelle, valable pour tous découle de la première définition.

En effet nous avons vu qu'être sensible à la beauté relève d'une sensibilité purifiée de laconvoitise, de la crainte, du désir, du confort ...

bref de tous les intérêts particuliers.

Ce plaisir éprouvé n'estdonc pas celui d'un sujet enfermé dans sa particularité et ce dernier peut à juste titre dire: « c'est beau », comme si la beauté était dans l'objet.

Il peut légitimement s'attendre à ce que tout autre éprouve la mêmesatisfaction. Ø « sans concept »: « L'assentiment universel est seulement une Idée ».

Il n'y a pas de preuve pratique ou conceptuelle de la beauté.

On juge et on sent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on nepeut le prouver.

Il n'y a pas de règles a priori du beau.

En langage kantien, le sujet esthétique n'est paslégislateur.

En science le sujet légifère, retrouve dans la nature les règles nécessaires, universelles qu'il y amises pour connaître quelque chose.

En art le sujet ne peut légiférer car le jugement porte sur un objet singulier,telle fleur, telle œuvre musicale.

S' il veut trouver quelque chose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'ill'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'il veut trouver quelque chose d'universeldans une musique, il faudra qu'il l'envisage sous l'angle des règles de composition.

Il aura des concepts maispoint de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd ».

C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème...

Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'y a pas de règles universelles du beau.

Le jugement de goût n'estpas un jugement de connaissance. * Le beau ne s'actualise que par le jugement individuel, relatif.. »

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