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Puis-je avoir la certitude que mes choix sont libres?

Publié le 09/04/2005

Extrait du document

Avoir une certitude n'est donc originairement possible qu'à partir de la liberté.   -Descartes développe également une théorie de la décision, dans les Méditations métaphysiques, selon laquelle l'homme, contrairement à l'âne de Buridan, peut choisir entre deux options également possibles, même si aucune raison ne pousse à choisir l'une plutôt que l'autre. Cette "liberté d'indifférence" permet à l'homme d'éprouver positivement en lui sa liberté de choix.     II. La liberté de mes choix est une fiction, dès lors que l'on admet que le sujet de la volonté n'est pas transparent à lui-même.   -Critique leibnizienne de la liberté d'indifférence cartésienne : la situation décrite par Descartes est tout simplement impossible, car il y aura toujours des raisons qui nous pousseront à choisir l'une des deux options plutôt que l'autre, même si ces raisons sont imperceptibles à la conscience. Nous sommes donc déterminés dans notre choix par des raisons imperceptibles à la conscience.   -Nietsche : la liberté est une fiction forgée par la Volonté de puissance présente dans la nature pour tromper le Moi. Nos choix sont intégralement déterminés par les forces obscures du Soi, qui contiennent les raisons cachées de nos choix. Ainsi, la volonté apparemment libre de rechercher la vérité, chez le philosophe, constitue selon Nietzsche une illusion forgée par la Volonté de puissance pour se retourner contre elle-même.

L'homme, comme le dirait Rousseau dans la Profession de foi du vicaire savoyard, a le sentiment intime de sa propre liberté : l'on se sent libre dès lors que l'on prend conscience de sa propre conscience. Prendre conscience de soi et de sa propre activité d'être pensant, c'est donc avoir le sentiment irréductible de la structure inconditionnée de son propre être, qui ne dépend pas des choses extérieures au moi s'atteignant lui-même. Or, un acte ne peut être dit libre que s'il est effectif, et dans son effectivité, cet acte peut toujours être expliqué, c'est-à-dire que l'on peut toujours reconstituer a posteriori une chaîne causale ayant déterminé cette action prétendue libre. La prétention à la liberté ne peut-elle donc accéder à un statut autre que celui de simple hypothèse ? La certitude de ma propre liberté ne peut-elle donc prendre la forme que d'une "intuition" immédiate, et irréductible à toute démonstration possible ? Ainsi, l'aspect absolu de ma certitude ne peut-elle pas jouer, paradoxalement, en défaveur de cette certitude même, au sens où rien d'extérieur à cette certitude ne pourrait la vérifier comme telle ?

« -Critique leibnizienne de la liberté d'indifférence cartésienne : la situation décrite par Descartes est tout simplementimpossible, car il y aura toujours des raisons qui nous pousseront à choisir l'une des deux options plutôt que l'autre,même si ces raisons sont imperceptibles à la conscience.

Nous sommes donc déterminés dans notre choix par desraisons imperceptibles à la conscience.

Si nos choix sont contingents, ils ne sont pas pour autant sans motif : la liberté d'indifférence (« être libre, c'estagir sans raison ») est impossible, car « rien n'est sans raison ».

Celui qui croit agir sans raison est en fait conduitpar des perceptions inconscientes.

Plus on a de raisons claires d'agir, plus on est libre.

Et ces raisons ne nouscontraignent pas, elles inclinent sans nécessiter : car un motif n'est pas une cause mécanique ; il ne détermine pasla volonté de l'extérieur, c'est elle qui s'autodétermine en s'arrêtant sur lui.

-Nietzsche : la liberté est une fiction forgée par la Volonté de puissance présente dans la nature pour tromper leMoi.

Nos choix sont intégralement déterminés par les forces obscures du Soi, qui contiennent les raisons cachées denos choix.

Ainsi, la volonté apparemment libre de rechercher la vérité, chez le philosophe, constitue selon Nietzscheune illusion forgée par la Volonté de puissance pour se retourner contre elle-même.

Tout choix est déterminé pardes forces qui dépassent autant qu'elles fondent la conscience que le Moi peut avoir de lui-même et de sa proprecertitude.

"En contemplant une chute d'eau, nous croyons voir dans lesinnombrables ondulations, serpentements, brisements des vagues,liberté de la volonté et caprice ; mais tout est nécessité, chaquemouvement peut se calculer mathématiquement.Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait pouvoircalculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de mêmechaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaqueméchanceté.L'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion du librearbitre ; si à un instant la roue du monde s'arrêtait et qu'il y eût là uneintelligence calculatrice omnisciente pour mettre à profit cette pause,elle pourrait continuer à calculer l'avenir de chaque être jusqu'auxtemps les plus éloignés et marquer chaque trace où cette roue passeradésormais.L'illusion sur soi-même de l'homme agissant, la conviction de son librearbitre, appartient également à ce mécanisme, qui est objet de calcul." NIETZSCHE Ce texte a pour thème la liberté, notion dont il fait la critique. Le problème en est le suivant : La liberté humaine constitue-t-elle un ordre à part, indépendant de celui de la nature, ou bien n'est-elle pas plutôtune simple illusion, l'action humaine étant en réalité immergée comme tout phénomène dans le "mécanisme" de lanature ? Nietzsche répond à ce problème en posant la thèse suivante :La liberté humaine quelque soit le domaine où elle se déploie (action, mais aussi "connaissance" ou moralité), est unesimple illusion, un sentiment psychologique de "libre arbitre", mais c'est en même temps une illusion qui est elle-même engendrée par la nécessité ou le mécanisme de fonctionnement de la nature à laquelle il appartient. L'enjeu du texte est limpide : quelle portée finale recouvre la négation par Nietzsche de la liberté humaine. L'argument du texte était assez délicat à saisir : il est double.

D'une part, l'auteur s'appuie sur une comparaisonpoétique de l'action humaine avec les faits naturels ; d'autre part il fait appel à un argument de type théologique(une "intelligence omnisciente"), pour soutenir que de ce point de vue les deux ordres de faits - humains et naturels- sont au fond identiques. On peut noter que ce genre d'indécision dans la démarche argumentative est bien typique de Nietzsche, moinspréoccupé de la valeur logique et formelle de son propos que de l' affirmation de sa valeur philosophique oumétaphysique. On peut dégager trois moments qui ne sont pas les étapes d'un raisonnement, mais des versions différentes d'uneunique affirmation : la liberté est illusion. A - La nécessité est universelle : les faits naturels comme les actes de l'esprit humain sont gouvernés par des loismathématiques, autorisant un "calcul", c'est-à-dire une connaissance prévisionnelle, de leur apparition et de leur. »

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