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Puis-je connaitre autrui ?

Publié le 02/05/2014

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INTRODUCTION : On définit généralement autrui comme un alter ego. Un autre moi-même, qui n’est pas moi, mais qui n’est pas un simple objet de ma représentation. Je ne peux pas faire l’expérience des vécus d’autrui, mais je partage avec lui le fait de dire « je «, et ai conscience de l’influence d’autrui dans la perception que je peux me faire du monde et de moi-même. Puis-je connaitre autrui ? Est-ce que je peux, ai-je la possibilité d’avoir une connaissance parfaite ou plus ou moins grande d’autrui ; un sujet dont la conscience, les pensées ne m’apparaissent pas directement ? Pour pouvoir dire que je connais quelque chose ou quelqu’un, je dois être en mesure d’expliquer son fonctionnement par des causes et en connaitre les origines. Pour connaitre autrui il faudrait donc que je sois capable d’expliquer ses sentiments, ses comportements par des causes. Dans ces conditions comment puis-je connaitre autrui ? La réponse la plus simple est la suivante : je me représente autrui à partir de moi-même. J’imagine les pensées et les sentiments d’autrui sur le modèle de ma propre pensée et de mes propres sentiments. Mais ce raisonnement intuitif est-il valable ? Est-ce que je peux affirmer connaitre autrui en le pensant à partir de moi ? Ne faut-il pas être capable de faire preuve de distance face à soi-même afin de pouvoir juger objectivement ?   I/A) Je peux connaitre autrui dans la mesure où j’ai conscience de son existence. Je le saisie en tant que sujet semblable à moi. Autrui est un être intelligent capable de sensations, qui manifeste dans son comportement sa rationalité. Les caractéristiques essentiels d’autrui sont semblables au miennes. Au quotidien il nous est possible de nous apercevoir que nous comprenons les actions d’autrui en leurs attribuant des désirs, des croyances et donc une mani&egra...

« mettant son clignotant droit, elle indique aux autres usagers sa volonté de tourner à droite.      B) Pourtant je ne vois pas ses intentions.

La seule conscience à laquelle je peux avoir accès est la mienne, celle d'autrui met, selon les termes utilisé par Husserl : apprésenté par le corps.

La seule chose que je peux voir directement d'autrui est ce que je peux percevoir par mes sens.

Je peux voir ses mouvement, entendre les sons qu'il peut émettre mais en aucun cas avoir accès à ses pensées.

Donc rien de cela ne permet de connaitre autrui comme un être semblable à moi-même, puisse que je me reconnais non pas comme un être accomplissant dans mouvements mais comme un être intelligent, qui se sent et se pense.

Je sais que je suis un être essentiellement intelligent, parce que je suis capable d'accéder directement à mes pensées et à  mes sentiments par introspection, c'est-à-dire par l'examen de mon intériorité.

Or, les pensées et les sentiments d'autrui me sont inconnus, parce qu'indirectement accessible. II/A / Mais j'ai pleinement conscience qu'autrui est un autre moi.

Mais puis-je connaitre autrui directement ? Cela nous est impossible.

Nous ne connaissons autrui qu'indirectement.

Nous pouvons donc pensez que si nous connaissons autrui ce n'est que par analogie à partir de nous-mêmes.

Etant en possession de sens externes, nous pouvons constater les effets sur notre corps de nos sentiments et de nos pensées.

Par exemple, lorsque je me sens gênée, je me sens rougir.

Tout comme l'automobiliste qui veut tourner à droite, ce qu'elle sait par introspection, se voit actionner sont clignotant.

Ainsi, quand j'observe par mes sens de tels phénomènes sur le corps d'autrui et dans son comportement, je peux en déduire à partir de la connaissance que j'ai de moi-même qu'autrui a tel sentiment ou telle pensée.

Nous  ne connaissons donc pas autrui immédiatement, mais je le connais par un raisonnement analogique.  Ce que nous pensons connaitre d'autrui, nous le connaissons par la ressemblance que nous accordons entre ce que nous percevons de notre corps et que nous percevons du corps d'autrui.

C'est donc à partir de nous-mêmes que nous pensons connaitre autrui.                    B/ Cette connaissance d'autrui à partir de moi procède par un raisonnement analogique qui est : quand j'ai telle pensée, je fais telle chose ; or autrui fait telle chose donc il a telle pensée.

Indépendamment du fait que le bon sens constate que chaque individu réagit différemment face à une même situation, l'élément problématique du raisonnement par analogie est  qu'il ne par non pas de l'esprit mais de l'action produite par l'esprit.

Ce. »

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